Devoir de Philosophie

Ma vie m'appartient elle ?

Publié le 05/11/2010

Extrait du document

  • I.                    Je ne suis pas propriétaire de ma vie, mais ma vie m’appartient absolument
  • II.                  Je suis le propriétaire de ma vie, car je suis un être social
  • III.                Propriété de la vie et droit à la mort

« puis affirmer sans erreur que je dispose de ma vie en dehors de toutes règles et de toute autorité (notamment celledu hasard). III. Propriété de la vie et droit à la mort a.

La propriété de ma vie implique-t-elle un droit au suicide ? Dans le précédent mouvement de notre réflexion, nous n'avons considéré la vie que du point de vue de sa définitioncomme « contenu existentiel ».

Cependant, nous pouvons nous demander si nous sommes propriétaires de nos viescomme d'un bien matériel, au point qu'il nous est loisible de décider d'y mettre un terme.

Lorsque je suis propriétaired'un objet, libre à moi d'en user et de le briser selon mon bon plaisir : ce droit d'usus et d'abusus m'est accordé parla loi.

Mais en est-il de même pour ma vie.

Puis-je affirmer que je dispose de ma vie et de la cessation de celle-ci enfonction de ma seule volonté ? b.

Je ne suis pas propriétaire de ma vie comme d'un bien matériel Il faut bien voir que la réponse à cette question peut être apparemment paradoxale et déroger au principearistotélicien de non contradiction : je suis à la fois propriétaire de ma vie, et je ne le suis pas.

Ce qui permet ceparadoxe, est la limite conceptuelle du terme de propriété.

Je ne suis pas propriétaire de ma vie, si le cadre juridiquefixant l'usage que j'en fais l'inclue dans la catégorie de tout autre bien.

En effet, je ne puis décider de mettre unterme à ma vie comme de briser la voiture qui m'appartient.

En revanche, si je suis propriétaire de ma vie, dans uncadre juridique qui fixe les conditions de ma jouissance de ma propre vie, et m'interdit en même temps d'y mettre unterme librement, alors je suis propriétaire de ma vie.

En effet, ma vie est moins un bien individuel, un objet commenous le disions dans la première partie, qu'une valeur absolue : l'acte par lequel je déciderais de mettre un terme àma vie serait une atteinte à celle de tous les hommes.

Voilà pourquoi la loi interdit le suicide, mais fixe les conditionslégales de la jouissance de la vie. Conclusion : A première vue, la vie m'appartient absolument, elle n'est pas un bien dont je suis propriétaire dans un cadre légal.Mais la transcendance de l'Etat et de la loi de la nécessité sur ma vie semblent inviter à une remise en question denotre définition de la vie : je suis propriétaire de ma vie, car je suis un être social.

Mais je suis propriétaire de mavie, à la seule condition que le cadre juridique dans lequel j'use de celle-ci m'interdise d'y mettre un terme à maguise.

En effet, ma vie n'est pas un bien comme les autres, mais plutôt une valeur universelle dont l'usage engagel'humanité entière.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles