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MAO TSÉ-TOUNG et le MAOISME.

Publié le 17/08/2009

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Mao Tsé-toung aura été l'adaptateur du marxisme et du léninisme à la pensée et à la réalité chinoise. Théoricien — comme Staline — d'un communisme national, il diffère de celui-ci du fait de la situation historique originale de la Chine. Sur le plan politique, Mao Tsé-toung développe trois thèmes originaux : le caractère révolutionnaire des masses paysannes dans les pays coloniaux ou semi-coloniaux, la nécessité de la guerre populaire pour l'émancipation sociale et nationale, la croyance dans la suprématie de l'action des masses sur les techniques d'armements. Sur le plan philosophique, Mao Tsé-toung s'est inscrit en faux contre la rigidité du marxisme stalinien, remettant en valeur la complexité des rapports entre les divers niveaux de la réalité sociale et soulignant l'impossibilité de tout expliquer par l'action unilatérale de l'économique.

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« MAOÏSME Après la prise du pouvoir par les communistes chinois en 1949, l'idéologie connaît un développement en deux étapessensiblement différentes.

Pendant les premières années du nouveau régime, on laïcise cette idéologie qui déjàdérapait dangereusement vers un culte.

On édite les Œuvres choisies de Mao Zedong soigneusement corrigées etdébarrassées de formules peu conformes au canon marxiste stalinien.

Le dirigeant chinois devient l'auteur deréférence pour tout travail, toute réflexion.

Ceux qui se permettent de dénoncer cet étouffant conformisme, commeHu Feng, un intellectuel ami de l'écrivain révolutionnaire Lu Xun (1881-1936), sont impitoyablement brisés.

Maiscependant, peu à peu, Mao Zedong voit son statut réduit.

On estompe son originalité au point de voir la référence àsa pensée effacée des statuts du Parti communiste chinois (PCC) lors du VIIIe congrès, en septembre 1956, surproposition du secrétaire général Deng Xiaoping. À partir du lancement du Grand Bond en avant, en 1958, la prise de distance avec l'URSS qui aboutit à une totalerupture en 1963, et l'affirmation d'une voie chinoise originale vers le socialisme, conduisent à une exaltation de la «pensée de Mao Zedong ».

L'idéologie atteint, dans ces années qui précèdent la Révolution culturelle, son intensitémaximale.

C'est alors que Lin Biao met au point le célèbre Petit Livre rouge qui diffuse les idées du « grand timonier», regroupées en divers centres d'intérêt en une sorte de guide idéologique pour déjouer toutes les embûches duparcours de la vie.

On atteint, avec la Révolution culturelle, à un culte.

Ainsi, à Shanghai, tous les matins en 1967-1968, les locataires des immeubles, réunis devant le portrait de Mao orné de guirlandes rouges, reconnaissent enpublic leurs manquements à l'idéologie officielle dans leur comportement quotidien, prennent des engagements pourse réformer et psalmodient divers passages du Petit Livre rouge qu'ils brandissent.

On revient, par un détour trèssurprenant, aux pratiques des « superstitions » populaires que l'on condamne violemment par ailleurs en dénonçantles religions traditionnelles comme terreau sur lequel se développent l'obscurantisme et la contre-révolution. Toutefois, seul un groupe de gardes rouges particulièrement « gauchistes », au Hunan, le Shengwulian, fera decette pensée une nouvelle théorie, parlant du « maoïsme », expression inconnue des autres sources chinoises. Après la mort de Mao Zedong, en 1976, sous l'impulsion des réformateurs et de Deng Xiaoping, le rôle de l'idéologieest d'abord réduit, puis consolidé.

Le document adopté en juin 1981 par le 6e plénum du XIe congrès du PCC(Quelques questions concernant l'histoire de notre parti depuis 1949) précise que la pensée de Mao Zedong faitpartie, avec le marxisme-léninisme, des fondements théoriques sur lesquels repose le Parti communiste.

C'est un des« quatre principes » fondamentaux dont on ne doit pas s'écarter sous peine d'être exclu.

Mais cette pensée n'estplus que la « pensée collective du Parti tout entier » et représente l'application concrète des principes généraux dumarxisme à la réalité chinoise.

S'y référer signifie donc que la modernisation doit se faire dans le cadre d'unsocialisme ouvert et non dogmatique.

Rien de plus, rien de moins.

On est loin des péans de 1945 ou du délire desannées folles du maoïsme extrême.. »

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