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Marc AURÈLE: Pensées pour moi-même: commentaire

Publié le 17/09/2022

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« MarcAURÈLE Pensées pour moi-niême. « Tout faire, tout dire et tout penser en homme qui peut sortir à l'instant de la vie.

Quitter les hommes, s'il y a des dieux,, n'a rien de redoutable, car ceux-ci ne sauraient te vouer au malheur.

Mais s'il n'y en a pas, ou s1ils n'ont aucun soin des choses humaines, qu'ai-je à faire de vivre dans un monde sans dieux et sans providence? Mais ils existent et ils ont soin des choses humaines, et pour que .l'homme ne tombe pas dans les maux qui sont des maux véritables; ils lui en ont donné tous les moyens.

S'il était quelque mal en dehors de ces maux, les dieux y auraient également pourvu, afin que tout homme fût maître d'éviter d'y tomber.

Mais, comment ce qui ne rend pas l'homme pire pourrait-il rendre pire la vie de l'homme? Ce'n'est point pour J'avoir ignoré ni pour en avoir eu connaissance sans pouvoir le prévenir ou le corriger, que la nature universelle aurait laissé passer ce mal ;-elle nesse serait pas par impuissance ou par incapacité, trompée au point de faire échoir indistinctement aux bons et aux méchants une part égale d� biens et de maux? Or, la mort et Ia vie, la gloire et l'obscurité, la douleur et le plaisir, la riches­ se et la pauvreté, toutes ces choses échoient également aux bons et aux méchants, sans être par elles-mêmes ni belles ni laides.

Elles,ne sont donc ni des biens ni des maux.

» (Polynésie française, série L, septembre 1995) Les connaissances philosophiques On pourra lire : Lettre à Ménécée d'Épicure. La Mort de Jankélevitch. Essai sur l'expérience de la mort de Landsberg. Phédon de Platon. SUJETS ET PISTES D'ETUDE • Commentaire du texte / Le thème : La mort. La thèse : La mort est chose indi ffére nte, elle n'est ni un bien, ni un mal.

L'homme do it l'affronter en homme d'autant plus que l'ataraxie lui est promise, il pourra jouir du bonheur des dieux. Les enjeux : Ils concernent essentiellement la conception de la mort.

Nous serons confro ntés à diverses a pproches de la mort, afin de pouvoir mettre en valeur le rapport que l'ho mme doit entretenir avec la mort. La structure : Nous ne suivrons pas le sens chronologique du texte.

Quel est le raisonnem ent de l'auteur ? La vie n'a aucun sens, si les dieux n'existent pas.

Tel nous semble être le premier mouvement du texte (1.

3 à S).

Mais les dieux existent et l'homme peut jouir du bonheur, car la mort lui procurera une a taraxie.

Tel est le second mouvement du texte (1 .

2, 3 et 1. 5 à 9).

Ainsi l'ho mme reco nna issant que la mort est chose indiffé rente pourra mourir en homme (1.

9 à 18 et 1.

1, 2). Le développement se fera selon le plan 2, choix 2. • Plan détaillé 1 Introduction Ce tex te de Ma rc Aurèle traite de la m ort.

Il la conçoit comme chose indi ffé rente, elle n'est ni un bien, ni un mal. L'homme doit l'affronter en homme, d'autant plus que l'ataraxie lui est promise, il pourra jouir du bonheur des dieux. Quel est le raisonnement de l'auteur ? La vie n'a aucun sens, si les dieux n'existent pas.

Tel nous semble être le premier mouve m ent du texte (1 .

3 à 5).

Mai s les dieux existent et l'homme peut jouir du bonheur, car la mort lui procurera une ataraxie.

Tel est le second mouvement du texte (1.

2, 3 et 1.

5 à 9).

Ainsi l'homme reconnaissant que la mort est chose indi fférente pourra mourir en homme (1 .

9 à 18 et 1.

1, 2).

Nous serons confrontés à diverses approches de la mort, afin de pouvoir mettre en valeur le rapport que l'homme doit entretenir avec la mort.

Comment concevoir la mort ? • SUJETS ET PISTES D1 ÉTUDE • Première partie En quel sens la mort n'est-elle pas à redouter ? Si les dieux n'existaient pas, le monde n'aurait pas de sens ,; vide de providence», alors« qu'ai-je à faire de vivre? » se demande l'auteur.

Vie et mort prennent sens grâce aux dieux. Dans ce cas-là, vie et mort ne sont rien.

Mais ce n'est pas dans le même sens que pour les épicuriens.

Épicure et Lucrèce montrent que la mort est ce rien effaçant crainte et angoisse. Épicure oppose aux opinions, aux sentiments naïfs une démarche intellectuelle ; dans la Lettre à Ménécée il écrit « habitues-toi à la pensée que la mort n'est rien pour nous, puisqu'il n'y a de bien et de mal que dans la sensation et la mort est absence de sensations ».

Le problème de la mort s'expose en termes d'exclusion : ou bien nous sommes et la mort n'est pas ou bien la mort est et nous ne sommes pas.

La mort signifiant l'absence de sensations, elle ne nous concerne en rien.

La crainte est l'effet de l'ignorance.

Lucrèce dans le livre III de La nature montre que c'est l'imagination qui est responsable des lamentations et de l'apitoiement de l'homme qui se représente son corps après la mort « déchiré par les oiseaux et les bêtes de proie».

Si la mort n'est rien c'est parce qu' il n'y a rien après la mort.

Or pour Marc Aurèle le raison-_ nement est inverse, si la mort est chose indifférente c'est · parce que les dieux veillent sur l'homme. Transition : L'existence des dieux donne uri sens à la vie et à la mort, si la mort était un mal les dieux auraient pourvu l'homme de moyens pour la combattre.

Quel est le sens de cette espérance, de cette providence ? Deuxième partie La mort.... »

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