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Méthodes de dissertation

Publié le 04/02/2023

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« Méthode de la dissertation « La pensée est le dialogue silencieux de l’âme avec ellemême » Platon Philosopher, c’est penser par soi même, mais ce n’est pas penser tout seul.

Depuis Socrate, en particulier, la philosophie est un exercice qui implique un échange de points de vue et un recul par rapport à nos propres opinions.

Il ne s’agit pas de donner son opinion, mais de construire une réflexion. Etape 1 : Le 1.Comprendre le sujet brouillo (15min) n (1h15) 2.Problématiser le sujet (10 min) 3.Chercher des arguments (40 min) 4.Construire le plan (10 min) BROUILLON 1.

Comprendre le sujet Face au sujet, la premier réflexe à avoir est de ne pas se laisser entrainer par son savoir.

On peut avoir parfois l’impression que le sujet « nous parle », ou qu’on a des choses à dire sur ce sujet, ou encore qu’on a une opinion ferme sur la question.

Il faut se garder de la tentation de commencer à entrer directement dans une réponse avant même d’y avoir réfléchi.

En fonçant tête baissée, on pense gagner du temps, on pense se laisser plus de temps pour la rédaction et la relecture en économisant sur le brouillon.

Grossière erreur : foncer tête baissée, c’est se condamner à arriver à la fin de la première partie sans savoir quoi dire après, sans avoir suffisamment problématisé le sujet pour pouvoir construire une réflexion en trois temps. BROUILLON 1.

Comprendre le sujet Au premier brouillon, on commence par analyser le sujet en le décortiquant.

Il s’agit de ne pas passer à côté d’un mot ou d’une formulation importante.

D’abord, si le sujet est une question, il est primordial de comprendre de quel type de question il s’agit. Peut-on réaliser tous ses désirs ?  Il est question de capacité (donc des limites de notre action, limites peutêtre liées à notre nature) ou bien de légitimité (est-ce qu’on peut se permettre de le faire ?). Faut-il réaliser tous ses désirs ?  Il est question de devoir. Pourquoi réaliser tous ses désirs ?  Il est question de la raison, de l’objectif. Qu’est-ce que réaliser tous ses désirs ?  Il s’agit de définir. Comment réaliser tous ses désirs ?  Il s’agit des moyens à mettre en œuvre pour y arriver, de la méthode. Il faut donc bien identifier le sens de la question avant de commencer à réfléchir dessus, afin d’éviter le hors sujet. 1.

Comprendre le sujet BROUILLON Toujours au premier brouillon, vous devez réfléchir à ce que « dit » le sujet.

Les termes ne sont pas choisis au hasard, réfléchissez en vous posant certaines questions : - Que signifie ce terme dans le langage courant, dans quelles expressions le voit-on ? Quelle est son étymologie ? A-t-il un contraire ? - Pourquoi ce terme et pas un autre ? Pensez aux notions « voisines » du terme identifié, les mots qui selon vous veulent dire plus ou moins la même chose.

Et montrez en quoi le choix de ce mot là en particulier a son importance.

Pour cela, il faut le distinguer rigoureusement des notions voisines, pour éviter le flou. - Repérer les articulations entre les mots : « travail et liberté » ne pose pas la même question que « travail ou liberté ». BROUILLON 1.

Comprendre le sujet Enfin, questionnez le sujet dans son ensemble.

Une question vous est posée, et avoir analysé chaque mot séparément ne suffit pas à donner un réponse.

Il faut retenir dans l’analyse du sujet que vous avez réalisé les définitions qui vont vous être utiles pour faire progresser votre réflexion : inutile de donner une définition d’un mot si elle ne vous apporte rien, la dissertation n’est pas un exercice de définition. Vous avez peut-être une première idée de réponse au sujet : gardez-vous de foncer tête baissée dans la facilité. Lorsqu’on a déjà une opinion sur un sujet, il peut être plus difficile de s’ouvrir à d’autres points de vue.

Prenez donc le temps de bien identifier les différents points de vue possibles pour répondre à cette question.

Parfois, vous aurez une réponse plus évidente que l’autre, mais cela ne veut pas dire qu’elle est meilleure. La première étape de la « problématisation » est de montrer qu’il n’y a pas une seule réponse possible à la question : en cela, vous êtes déjà dans l’optique d’un dialogue philosophique.

Puisqu’il y a deux réponses, et que pour chacune d’elles on a des « bonnes raisons » de penser ce qu’on pense, alors il faut ensuite expliquer ce qui vous empêche de répondre au sujet de façon définitive, l’obstacle qui s’oppose à une réponse « facile » au sujet. BROUILLON 2.

Problématiser le sujet La question philosophique se distingue des autres en ceci qu’elle semble dans un premier temps appeler à une réponse si évidente qu’on ne comprend même pas pourquoi on perd notre temps à poser une telle question (c’est d’ailleurs là une des raisons de la réputation des philosophes qui poseraient des questions qui n’ont aucun sens), mais qui, à la réflexion, semble ne pas être si évidente que cela.

Au contraire, les questions nonphilosophiques ne semblent pas du tout absurdes, elles semblent même très utiles et très importantes, mais on comprend aussi que dès lors qu’on sait comment y répondre (en interrogeant des scientifiques, en consultant la loi ou même un simple dictionnaire), il est aisé d’y fournir une réponse ferme.

La question ordinaire nous fait faire un chemin horizontal de la question vers la réponse, un chemin avec un début et une fin.

La question philosophique nous conduit, à partir de la question, à ne surtout pas nous précipiter pour y répondre de façon à prendre le temps de questionner la question, s’interroger sur le sens des termes, leurs rapports entre eux, ce qu’ils impliquent.

C’est plutôt un chemin circulaire qui fait que, une fois la pensée en mouvement, elle essaie de revenir à la question après l’avoir éclaircie, et elle s’aperçoit que c’est en éclaircissant le sens de la question qu’on peut commencer à y répondre.

La pensée philosophique est donc infinie, c’est un cercle qui approfondit à chaque « tour » la réflexion. 2.

Problématiser le sujet BROUILLON On commence donc par dire en quoi la question semble absurde car la réponse semble évidente.

On peut par exemple formuler les choses ainsi : « A première vue, il semble évident que l’on peut se connaitre soi-même car… (expliquer qu’est-ce qui fait que la première réponse qui nous vient à l’esprit semble si évidente).

Il est donc étrange de se demander si on peut se connaitre soi-même.

» Il s’agit maintenant de montrer en quoi ces réponses « naïves » et faussement évidentes ne sont pas vraiment satisfaisantes.

Pour ce faire, on peut apporter déjà des objections à ces réponses naïves, mais on peut aussi puiser dans le travail de conceptualisation des paradoxes qui vous nous aider à montrer que la question est loin d’être simple.

On peut formuler les choses ainsi : « Cependant, on peut également affirmer que… (Expliquer pour quelle raison les réponses qui semblaient évidentes ne le sont en vérité pas du tout).

Ainsi, peut-on réellement dire que la conscience de soi nous permet de nous connaitre nous-mêmes ? » Ici, il ne s’agit pas de répondre à la question ou de dire ce qui est vrai et faux : il s’agit de mettre en lumière les fausses évidences pour justifier la dissertation qui va suivre.

En effet, si la réponse était évidente dès l’introduction, nous n’aurions pas besoin de faire 2.

Problématiser le sujet BROUILLON On commence donc par dire en quoi la question semble absurde car la réponse semble évidente.

On peut par exemple formuler les choses ainsi : « A première vue, il semble évident que l’on peut se connaitre soi-même car… (expliquer qu’est-ce qui fait que la première réponse qui nous vient à l’esprit semble si évidente).

Il est donc étrange de se demander si on peut se connaitre soi-même.

» Il s’agit maintenant de montrer en quoi ces réponses « naïves » et faussement évidentes ne sont pas vraiment satisfaisantes.

Pour ce faire, on peut apporter déjà des objections à ces réponses naïves, mais on peut aussi puiser dans le travail de conceptualisation des paradoxes qui vous nous aider à montrer que la question est loin d’être simple.

On peut formuler les choses ainsi : « Cependant, on peut également affirmer que… (Expliquer pour quelle raison les réponses qui semblaient évidentes ne le sont en vérité pas du tout).

Ainsi, peut-on réellement dire que la conscience de soi nous permet de nous connaitre nous-mêmes ? » Ici, il ne s’agit pas de répondre à la question ou de dire ce qui est vrai et faux : il s’agit de mettre en lumière les fausses évidences pour justifier la dissertation qui va suivre.

En effet, si la réponse était évidente dès l’introduction, nous n’aurions pas besoin de faire une dissertation… Après avoir identifié les deux aspects qui rendent la question problématique, on synthétise le problème sous la forme d’une problématique.

Il s’agit de poser d’abord l’alternative entre deux aspects qui semblent contradictoires, puis de formuler la question qui se rapporte à ce problème sous la forme « ou bien… ou bien… ». BROUILLON 3.

Chercher des arguments La recherche d’arguments intervient dans un deuxième brouillon, lorsque le sujet est déjà bien compris et problématisé (c’est la meilleure façon d’éviter de faire du hors sujet ou de se contenter de réciter son cours sur une notion identifiée dans le sujet). Un argument est une idée grâce à laquelle on va pouvoir appuyer une thèse.

Un argument peut être construit par de nombreux procédés (on peut souvent associer plusieurs de ces procédés, comme le fait le cours) : - - La première source d’idées sera probablement le cours lui-même : les souvenirs sur les thèses des auteurs et leurs arguments que l’on pourra réutiliser pour ce sujet. Identifier dans l’idée que l’on veut défendre les présupposés pour qu’elle soit vraie, ou les conditions auxquelles notre idée sera vraie.

Cela suppose de partir de l’idée et de remonter jusqu’aux arguments. On peut utiliser des savoirs issus d’autres champs de connaissance que la philosophie.

Ceux-ci peuvent servir d’occasion pour orienter la réflexion vers un argument précis que l’on renforcera par un travail philosophique sur les notions utiles pour analyser ce savoir. Les redéfinitions et les distinctions conceptuelles : prendre une notion et montrer qu’on peut y voir deux concepts distincts qui, une fois séparés, permettent de voir les choses plus clairement. Ou au contraire montrer que deux mots qui semblaient se contredire ne s’opposaient pas forcément, et dire à quelles conditions ils ne s’opposent pas, etc. Les raisonnements de type logique traditionnels : raisonnement par l’absurde (imaginer que la thèse que l’on défend soit fausse, et montrer que cela aurait pour conséquence quelque chose d’absurde), raisonnement par analogie (comparer deux choses qui ont un aspect commun), raisonnement par alternative (montrer pour prouver A que soit A est vrai, soit B est vrai, et que B est forcément faux, donc que A est forcément vrai), induction (partir d’un ensemble de faits BROUILLON 4.

Construire le plan Au brouillon, une fois que les différents arguments ont été identifiés, alors s’ouvre le travail de construction du plan. Dans un premier temps, on va rassembler les arguments selon la thèse dont ils parlent.

Ensuite, on les organisera entre eux de façon à mettre en premier le plus simple, puis les plus complexes et les plus nuancés.

On peut utiliser un code couleur au brouillon pour identifier facilement les différents arguments qui vont ensemble. Ensuite, une fois que les arguments ont été regroupés en trois partie, on va hiérarchiser ces parties elles aussi de la plus simple et naïve à la plus complexe et élaborée.

La première partie doit être la plus basique, et la dernière doit être la plus originale.

On écrira pour chaque partie, en une phrase complète et élaborée, quelle est son idée générale, de façon à pouvoir s’en servir au propre lorsqu’on rédigera l’annonce du plan. La troisième partie doit permettre de sortir de la contradiction posée par le problème. On peut y parvenir facilement en : - Critiquant un présupposé implicite ou explicite du.... »

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