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Michel leiris

Publié le 26/11/2015

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L’homme à l’état de nature est en vérité, une pure vue de l’esprit, car il se distingue de l’animal précisément en tant qu’il possède une culture, dont même les espèces que nous considérons comme les plus proches de la nôtre sont privées, faute d’une intelligence symbolique suffisamment développée pour que puissent être élaborés des systèmes de signes tels que le langage articulé et fabriqués des outils qui, valorisés comme tels, sont conservés pour un usage répété. S’il n’est pas suffisant de dire de l’homme qu’il est un animal social (car des espèces très variées d’animaux vivent elles aussi en société), il peut être défini comme un être doué de culture, car, seul de tous les êtres vivants il met en jeu des artifices tels que la parole et un certain outillage dans ses rapports avec ses semblables et son environnement. Comme chez les autres mammifères, l’ensemble du comportement d’un individu se compose, chez l’homme, de comportements instinctifs (qui font partie de son équipement biologique), de comportements résultant de son expérience individuelle (liés à cette partie de son histoire qui est la sienne propre) et de comportements qu’il a appris d’autres membres de son espèce ; mais chez l’homme, particulièrement apte à symboliser, c’est-à-dire à user des choses en leur attribuant un sens conventionnel, il y a pour l’expérience – ainsi plus aisément transmissible et, en quelque sorte thésaurisable puisque la totalité du savoir de chaque génération peut passer à la suivante par le moyen du langage – possibilité de s’ériger en culture, héritage social distinct de l’héritage biologique comme de l’acquis individuel. Michel Leiris, Cinq études d’ethnologie, 1969.   Introduction : Il existe de nombreuses définitions de l’homme : animal doué de langage, animal capable de technique, comme dans le mythe de Prométhée, animal sachant rire, comme le disait Rabelais, animal politique, mais pourquoi pas aussi animal religieux ou animal capable d’art. Les avancées dans les recherches sur le comportement des animaux amènent régulièrement à reposer cette question, lorsqu’on découvre que certains singes utilisent des sons qui fonctionnent comme des mots ou qu’ils se transmettent des coutumes, par exemples. Quel est le propre de l’homme ? Et comment a-t-il pu apparaître ? Jusqu’où vont les points communs aux mammifères et d’où provient la différence spécifique de l’homme ? Michel Leiris, dans Cinq études d’ethnologie propose une réponse à cette question lancinante. Pour lui, ce qui définit le mieux l’homme, c’est le fait d’avoir une culture. Dans un premier temps, il affirme que l’homme se distingue des animaux parce qu’il possède une culture ; il explique ensuite pourquoi cette définition est préférable aux autres définitions traditionnelles de l’homme et en particulier à la définition aristotélicienne qui fait de lui un animal social. Leiris cherche alors, dans la dernière partie du texte, en repartant des points communs aux mammifères, à établir comment la culture a pu émerger chez l’homme. Il affirme que cette différence vient d’une aptitude à symboliser qui transforme l’expérience en culture.   L’homme se distingue des animaux parce qu’il possède une culture : c’est ce qui le définit     L’homme à l’état de nature n’existe pas Explication de ce concept : l’état de nature est la situation dans laquelle vivaient les hommes avant la mise en place d’une société, avec des valeurs, des lois et un pouvoir commun. Il s’agit là d’une fiction puisqu’on n’a pas de traces d’une époque si ancienne. Le désaccord avec Rousseau et les penseurs du contrat social : Pour les penseurs du contrat social, même si leur vision de l’état de nature est diff&eacu...
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« singes utilisent des sons qui fonctionnent comme des mots ou qu'ils se transmettent des coutumes, par exemples.

Quel est le propre de l'homme ? Et comment a-t-il pu apparaître ? Jusqu'où vont les points communs aux mammifères et d'où provient la différence spécifique de l'homme ? Michel Leiris, dans Cinq études d'ethnologie propose une réponse à cette question lancinante.

Pour lui, ce qui définit le mieux l'homme, c'est le fait d'avoir une culture.

Dans un premier temps, il affirme que l'homme se distingue des animaux parce qu'il possède une culture ; il explique ensuite pourquoi cette définition est préférable aux autres définitions traditionnelles de l'homme et en particulier à la définition aristotélicienne qui fait de lui un animal social.

Leiris cherche alors, dans la dernière partie du texte, en repartant des points communs aux mammifères, à établir comment la culture a pu émerger chez l'homme.

Il affirme que cette différence vient d'une aptitude à symboliser qui transforme l'expérience en culture.   L'homme se distingue des animaux parce qu'il possède une culture : c'est ce qui le définit     L'homme à l'état de nature n'existe pas Explication de ce concept : l'état de nature est la situation dans laquelle vivaient les hommes avant la mise en place d'une société, avec des valeurs, des lois et un pouvoir commun.

Il s'agit là d'une fiction puisqu'on n'a pas de traces d'une époque si ancienne.. »

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