Militantisme vegan

  En 2020, en Angleterre, des malvoyantes ont déclaré être victimes d’intimidation voire d’harcèlement de la part d’extrémistes militants véganes. Insultées de monstres et de bourreaux pour avoir été accompagné de chien de guide, les victimes, traumatisées, n’arrivent pas à se remettre des faits. En 2017, en France, une militante, s’opposant à l’hégémonie carniste, est condamnée à 7 mois de prison avec sursis pour acte de terrorisme1. La détenue s’est réjouie de l’assassinat d’un boucher sur les réseaux sociaux. Ces faits démontrent parfaitement les méthodes d’opération utilisées par ces extrémistes. Bref, le militantisme végan va-t-il trop loin ? Avant d’y répondre, il faut considérer quelques concepts importants : Les végans sont des citoyens qui ont adoptés un mode de vie qui consiste à éviter tous les produits et les services issus de l’exploitation d’animaux. Ils s’opposent à l’hégémonie carniste qui est une idéologie dominante, selon laquelle il est naturel d’exploiter les animaux. Le militantisme extrémiste est une forme d’engagement collectif à une cause commune qui a tendance à recourir à des moyens extrêmes. D’ailleurs, leurs méthodes sont-elles justifiables ? D’après moi, il est clair que leurs approches sont abusives et que leur mouvement est extrême. Je démontrerai leur utilisation de la violence, ensuite, l’imposition de leur idée a leur entourage.

  Premièrement, les végans procèdent de manière musclée pour propager leur idéologie. Certes, une minorité appartenant à ce mouvement manifeste pacifiquement et organise des campagnes de sensibilisation. Cependant, une grande majorité n’hésitent aucunement à faire usage de la violence. Vandalisme, destruction, harcèlement et même meurtre ne sont que quelques exemples du mode d’opérations de ces militants. À Lille, une ville en France, quatre boucheries ont fait l’objet de dégradation et de vandalisme dans l’espace d’un mois1. Jean-François Guichard, président de la fédération nationale de la boucherie charcuterie dit : « Ce sont des actes de vandalisme et j’oserai même dire des actes de terrorisme »2. Leurs vitrines ont été caillassées et taguées de faux sang1. Ces opérations qui sont l’œuvre d’organisations anonymes ne cessent de traumatiser les restaurateurs ainsi que les éleveurs. « Au début on rigolait maintenant ils me font peur », déclare Aude Pocchiola3. En 2018, Nasim Najjafi Aghdam4 a blessé trois personnes par balle dans les locaux de YouTube. Cette militante végan accusait les dirigeants de la société de censurer ces vidéos. Bref, les extrémistes végans n’hésitent pas à employer la violence.