«Mon royaume n'est pas de ce monde», proclamait le Christ. Commentez

« La cité de Dieu n'est pas une cité réelle, c'est une cité spirituelle ·~[•]~· La cité céleste a pour but le royaume de Dieu.

Ce royaume est la récompense promise aux hommes de bonne volonté.

Mais ce royaume n'est ·pas de ce monde.

Il est la réconciliation défi­ nitive de tous les peuples.

Celle-ci n'est pas concevable ici-bas.

La cité céleste est une espérance A bel et Caïn ne sont pas à l ' origine de deu x sociétés visible­ ment séparées.

L'amour de soi caractérise la cité seulement humaine .

•Dieu nous a envoyé des signes adaptés à notre exil: ils avertissent que ce que nous cherchons n'est pas ici.• Saint Augustin , De la Trinité L'amour de Dieu auto­ rise l'hypothèse d'une autre cité , qui espère l'union aux saints et aux anges et la fusion finale avec Dieu .

Mais une espérance n'est pas la réalité d'aujourd'hui.

Le royaume de Dieu n'est pas terrestre.

La cité de Dieu n'est pas l'Église L a cité de Di eu ne doit pas être confondue avec l'Église ou avec la communauté des croyants .

C'est la cité réglée par la loi éternelle .

Elle obéit à l ' amour de Dieu .

Son chef en est le Christ , qui a dit: «Mon royaume n'est pas de ce monde ».

Le vrai royaume de Dieu ne peut apparaître qu'a ­ près la mort du croyant.

Les deux cités sont enchevêtrées ·L e temps historique est, à la fois, déché ­ ance et possibilité de rédemption parce qu 'il y a deux cités .

Mais , empiriquement, la cité terrestre et la cité céleste sont étroitement imbri­ quées.

Personne ne peut savoir qui appartient à l'une ou à l'autre.

Elles devront, un jour, se sépa ­ rer mais la décision n'ap­ partient qu 'à Di eu, et elle n'aura lieu qu'à la fin des temps.

Le citoyen d€ la cité de Dieu, c'est celui qui aspire à une autre paix que la paix civile que réalise la cité terrestre.

Son espérance est celle d4 royaume de Dieu, mais celui-ci n'est pas encore là.. »