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« N'accepte rien sans preuve. » Quelle est la portée de cette affirmation ?

Publié le 25/03/2015

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·    bonne ouverture du « solipsisme cartésien « sur la nécessaire constitution d'une connaissance objective du monde (Nota : solipsisme, de « solus ipse « : réduction de toute réalité au sujet pensant qui la saisit).

             La portée de l'analyse cartésienne est bien précisée dans l'idée d'une démarche critique nécessaire à l'autonomie intel­lectuelle, et qu'on ne confondra pas avec l'esprit de contra­diction, qui atteste plutôt une dépendance négative. Un approfondissement dans le sens d'une confrontation doute méthodique/doute sceptique aurait permis ici d'assurer la transition avec ce qui suit.

             La référence à l'agnosticisme métaphysique (agnosti­cisme : théorie de l'impossibilité de connaître) de Kant, accompagnée d'une étude du rapport entre savoir et croyance, semble trop allusive, même si elle est juste et bien formulée (la délimitation des conditions de validité de la preuve rationnelle aurait pu être précisée ici dans le thème des cadres de la sensibilité qui rendent toute expérience possible).

 

          Très bonne définition du problème de la foi dans la reli­gion (on sait écarter ici les simplifications abusives et les caricatures auxquelles trop souvent les candidats se livrent sur un tel sujet). La foi est nettement distinguée de la superstition et l'approche « a contrario « du sujet est bien menée, la foi n'apparaissant plus à la limite comme le contraire de l'esprit critique. Analyse très fine. Par contre, on aurait aimé plus de précision sur le pari de Pascal.

« pour se diriger avec.plus de certitude.

Pour y parvenir de façon convenable un impératif prôné par de nom­ breux philosophes semble particulièrement important: zo « N'accepte rien sans preuve.

» Quelle est la portée de cette affirmation? Pour la préciser nous dégagerons le rôle qu'elle tient dans les doctrines de différents phi­ losophes.

Ceci nous permettra de dégager les concepts sur lesquels nous entraîne à réfléchir ce précepte.

Nous z5 pourrons alors voir dans quelle mesure il est nécessaire de nuancer cette ligne de conduite selon les différentes significations données aux idées directrices de ce pro­ blème.

Si une expérience philosophique est capitale pour 30 bien poser et comprendre cette incitation au doute, c'est celle de Descartes.

Celui-ci a retracé dans son fameux Discours de la méthode l'itinéraire spirituel exceptionnel et fondamental qui l'a conduit à l'éta­ blissement de sa philosophie.

Or, nous savons que 3 5 les théories de Descartes sont pour une large part à l'origine de la philosophie moderne occidentale.

Qu'est-ce qui est à l'origine de cette démarche révo­ lutionnaire (par rapport aux théories qui le précé­ daient)? 40 Descartes déclare dès le début de ce livre célèbre que c'est avant tout le désir de conduire sa vie de façon plus assurée qui l'a conduit à soumettre toutes ses connaissances au doute radical et méthodique.

C'est donc sur l'absence de preuves satisfaisantes par 45 rapport à ses ambitions qu'il a basé sa décision.

Nous remarquerons à nouveau que son but était de «marcher avec assurance en ce monde »; ce qui nous montre le rapport direct qui unit la connaissance et l'action dans cette recherche de preuves nouvelles et plus 50 solides.

Il semble donc évident d'insister sur le but très important que représente la valeur des preuves pour la conduite de l'existence de chaque individu.

Selon Descartes la valeur des preuves matérielles, c'est-à-dire de ces certitudes que nous estimons 5 5 valables a priori car émanant des sens, n'est pas suffi­ sante.

Nous évoquerons pour illustrer cette opinion le fameux passage du morceau de cire où ce grand -58 -. »

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