n'avons-nous que des préjugés ?
Publié le 30/11/2005
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Lorsque l’on évoque le terme de préjugé, que ce soit au singulier comme au pluriel, beaucoup d’expressions nous viennent à l’esprit : il ferait ainsi toujours chaud en Grèce, ou encore les philosophes seraient des gens qui n’auraient pas les pieds sur terre, etc. La facilité avec laquelle nous pouvons citer un certain nombre de préjugés est à comprendre en rapport avec la définition même de ce terme : littéralement, il est ce qui a déjà été jugé- ce qui est pré-jugé. Dans la mesure où l’homme hérite d’idées des autres, de conceptions qu’il n’a pas lui-même forgées, il peut avoir des préjugés. Afin de répondre à la question de savoir si nous n’avons que des préjugés, il convient tout d’abord de noter d’une part que cette question présuppose que les préjugés sont ce qui se rencontre le plus fréquemment dans l’esprit humain, et d’autre part qu’elle invite non seulement à s’interroger au sujet de la question de savoir ce qu’est un préjugé, mais aussi en quoi consiste l’acte de juger qui s’y opposerait. Qu’est-ce qui pourrait étayer l’idée selon laquelle nos idées sont toutes irréfléchies sans restriction ? Et si nous n’avons pas que des préjugés, quelle est la nature de ce qui peut prendre leur place ?
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