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Publié le 27/01/2013

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Explication de texte de Nietzsche Habituellement et dans l'opinion générale, la morale permettrait de faire la distinction entre deux valeurs : Le bien et le Mal. Qu'en est-il, et en vertu de quels caractères un acte est-il admis comme étant immoral ou moral ? Pour quelles raisons un individu fait-il le mal ? Le mal fait intentionnellement par l'homme est-il toujours considéré comme immoral ? Nietzsche considère, dans son propos, que la morale est un ensemble de principes qui ont pour seule fin d'être utiles à l'individu. Donc, par là, il pose également que la morale est relative à l'individu qui l'emploie. Alors, quelle est la valeur réelle de la morale en tant que telle ? Les hommes font-ils toujours le bien ? est une autre question que pose le texte. Nietzche commence par exposer une vision qui est communément admise de la morale, posant la distinction qui en découle, entre le libre-arbitre et la nécessité, avant d'y soulever une contradiction, qui montre l'erreur qu'elle commet. Puis il y objecte la non-universalité des circonstances dans lesquelles un acte est jugé moral ou immoral. Enfin, il montre que la raison qui pousse les hommes, ou l'état à réaliser une « mauvaise action « est leur conservation, instinct naturel de tout individu. Il aboutit finalement sur une référence à Platon et Socrate, probablement ironique. Tout d'abord, l'extrait de ce texte de Nietzsche introduit son propos en partant d'une observation : Un homme qui fait quelque chose de mal, par exemple un homme qui battrait sa femme, jusqu'à sa mort, sera aussitôt qualifié d'immoral, tandis que la nature qui produirait un orage ce qui aurait pour conséquence de nous « tremper « (l.1) ne sera pas jugée immorale, même lorsqu'elle produit un tsunami meurtrier, par exemple au Japon en 2011. Ici, deux êtres ont donc produit une action ayant des conséquences considérées comme négatives, que ce soit la pluie ou la mort, mais alors quelle est la différence entre ces derniers qui permettra...

« Enfin, voyons la raison qui pousse réellement les hommes à commettre « intentionnellement un mal ».

Dans les exemples précédents on constate d’un côté que l’individu « cause intentionnellement un mal » (l.8) dans le cas où c’est pour s’éviter un déplaisir, qui est ici représenté par le bruit produit par la mouche qui ne lui est pas agréable, mais qui pourrait aussi être une toile d’araignée qui le dérange, qui de la même façon aurait nécessité qu’il la tue.

Puis, dans le second exemple, on évoque une action nuisible de l’Etat.

Donc, que ce soit l’Etat, ou l’individu, leur action nuisible peut-être justifiée par la volonté de s’éviter un « déplaisir » (l.8) ou de se « conserver » (l.9).

Grâce à ces exemples, l’auteur pose le constat que la morale, quelle qu’elle soit « admet les actes intentionnellement nuisibles en cas de légitime défense ».

Ici, le terme de légitime défense est défini par le droit de se conserver (« c'est-à-dire quand il s’agit de conservation »), mais aussi le droit de se défendre contre tout ce que ne nous serait pas agréable, ce terme peut donc être très large.

Ainsi, tout acte nuisible, même volontairement est admis par la morale s’il sert notre « conservation », ce qui revient à dire que dès lors qu’un acte nuisible peut avoir une quelconque utilité pour notre personne, il peut être compris dans le terme de « légitime défense » et ainsi être accepté par la morale.

Donc « ces deux points de vue » peuvent expliquer « toute mauvaise action » commise « par des hommes sur des hommes » (l.11 et l.12), ce qui est plutôt dangereux, et pose le problème que la morale accepterait alors que l’on se fasse justice par soi-même.

Ainsi, l’action nuisible d’une femme qui déciderait de tuer le meurtrier de son fils ne serait-pas considéré comme immoral.

En conclusion, la morale c’est l’expression de l’utilité de nos actions.

Même l’action la plus nuisible qui soit pourrait être acceptée par la morale tant qu’elle sert notre « plaisir », on veut à tout prix s’éviter quelque « déplaisir » (l.12) Pour finir, Nietzsche, en apparence donne raison à Platon et Socrate, qui, selon lui, posent également le principe que « quoique l’homme fasse, il fait toujours le bien, c'est-à-dire ce qui lui semble bon (utile) suivant son degré d’intelligence, son niveau actuel de raison ».

Il réalise probablement ici, un oubli volontaire.

En effet, Socrate et Platon disent en effet que l’homme fait toujours le bien mais, lui, inclut dans cette dernière phrase l’idée que l’homme ne fait pas le bien pour faire le bien, mais qu’il fait le bien, uniquement lorsque celui-ci lui est utile.

Par exemple, Mitt Romney, à la suite de l’ouragan Sandy a rapidement fait dépêcher des camionnettes de vivres et de soins, on peut ici se demander, s’il l’aurait fait en dehors du contexte électoral, et facilement deviner que son but non officiel était de gagner de l’électorat, ainsi il a effectivement fait le bien, mais parce que cela pouvait ensuite lui être utile.

Cela contredit la vision de Platon et Socrate pour lesquels l’Homme ferait le bien dans le seul but de faire le bien, sans aucune notion d’utilité.

En conclusion, la morale n’est pas universelle, comme le voudrait son sens commun, exposé au début de l’extrait.

Au fil de son texte Nietzsche prouve au contraire qu’elle est relative à celui qui l’emploie : Ainsi un acte intentionnellement nuisible sera accepté par la morale dès lors qu’il permet à l’individu, voire à l’Etat de mettre en place sa légitime défense, que ce soit pour sa conservation ou son plaisir.

De la même façon, les raisons qui poussent l’homme à faire le mal sont toujours sa propre conservation.

Donc, l’acte moral est celui qui sert nos intérêts, qui nous est utile.

C’est dans le même sens que Nietzsche conclut en disant que l’homme, quelles que soient ses actions, fera toujours le bien, puisque l’outil qu’est la morale lui permettra toujours de justifier ses actes et ainsi, même nuisibles, ils pourront lui sembler bons, qui ici se traduit par utiles à cet individu.

Alors, selon chaque individu, la vision d’un même acte au niveau de sa morale pourra donc bien varier.

La morale c’est donc finalement un ensemble de principes qui sert à la justification de tout acte qui nous est utile.. »

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