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Notre connaissance du réel se limite-t-elle au savoir scientifique ?

Publié le 05/02/2004

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La science semble donc, en expliquant que le monde se limite à un enchaînement de causes, s'éloigner de certains aspects de la réalité.   2/ L'approche scientifique cloisonne le réel, qui ne se limite pas à elle.   - Relativité du savoir scientifique. La science ne peut se présenter comme savoir absolu. Karl Popper a créé un concept dans les années 30 qui est devenu très important dans l'épistémologie : la réfutabilité. Toute théorie scientifique doit être réfutable : c'est ce qui fait d'elle une théorie scientifique. Toute théorie, n'épuisant jamais le réel, finira donc par être réfutée par l'observation, et sera ainsi remise en cause puis remplacée par une autre théorie. Par exemple : la mécanique de Newton, qui pourtant était considérée comme reflétant à la perfection le réel pendant plusieurs siècles, a été réfutée par les faits, et a laissé place à la mécanique d'Einstein, qui proposait un modèle plus proche de ce que nous pouvions observer. Ainsi, le savoir scientifique est tout relatif.   - L'approche scientifique ne constitue pas la seule façon de "connaître le réel".

Le savoir scientifique a pour caractéristique l'objectivité. Il parvient à des connaissances en suspendant le rôle des passions dans l'étude du réel. Dans la vie courante nous abordons le réel par nos sensations, nos désirs. Nous sommes subjectifs. Nous émettons des opinions ; nos jugements sont affectifs, insuffisamment réfléchis.

 Cependant, tout savoir n'est pas scientifique. Le savoir-faire n'implique-t-il pas une certaine connaissance du réel ? Ne connaît-on que ce que l'on objective, selon une démarche scientifique ?

Nous constatons que le monde extérieur - tout ce qui n'est pas moi - est complexe, mais semble obéir à des lois supérieures, non changeantes. connaître & décrypter ces lois est le but de la science : les sciences se donnent comme mission de comprendre le monde extérieur, de connaître le réel. Cette connaissance n'est-elle possible que par l'approche scientifique ? Nous verrons en quoi consiste celle-ci, et nous nous demanderons si elle ne risque pas de limiter notre rapport au réel. Les sciences ont-elle le dernier mot ?

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« machines, Descartes vide la notion de vie de tout contenu.

Précisons enfin que l'époque de Descartes est celle où Harvey découvre la circulation sanguine, où le corps commence à être désacralisé, et les tabous touchant la dissection, à tomber. Car ce qu'il y a de tout à fait remarquable dans le texte, c'est que le projet de domination technicienne de la nature ne concerne pas que la nature extérieure et l'exploitation des ressources naturelles.

La « philosophie pratique » est utile « principalement aussi pour la conservation de la santé ».

Le corps humain lui aussi, dans ce qu'il a de naturel, est objet de science, et même objet principal de la science.

« S'il est possible de trouver quelque moyen qui rende les hommes plus sages et plus habiles qu'ils n'ont été jusqu'ici, je crois que c'est dans la médecine qu'on doit lechercher. » La véritable libération des hommes ne viendrait pas selon Descartes de la politique, mais de la technique et de la médecine.

Nous deviendrons « plus sages & plus habiles », nous vivrons mieux, en nous rendant « comme maîtres & possesseurs de la nature ».

La science n'a pas d'autre but. - La science comme refus de la pensée magique. La science se base sur la certitude de l'évidence, et s'oppose ainsi au caractère immédiat et illusionnel des préjugés.La pensée scientifique s'oppose, pour Bachelard, à la pensée "pré-scientifique" : « Scientifiquement, on pense le vraicomme rectification historique d'une longue erreur, on pense l'expérience comme rectification de l'illusion communeet première.

» Accepter de dire non à la "pensée magique" (qui attribue de fausses causes aux phénomènes naturels), c'est çal'effort de la pensée scientifique. - La science ordonne le réel. Ainsi, la science se place comme ordonnateur du réel : d'un réel pensé comme animé par des âmes et les dieux,nous passons à un réel dont nous connaissons les principes de fonctionnement, dont nous pouvons lire les règles :en somme, dont nous connaissons les causes.

Pour cela, il faut y détecter les principes rationnels qui régissent lesobjets entre eux, et en déduire des lois, que l'on peut traduire en equations mathématiques (exemple : lois de lagravité). - L'exigence de l'approche scientifique. Alors qu'on pourrait critiquer la philosophie car elle semble détacher du monde (ce qui n'est qu'une apparence), onpeut voir là la force de l'approche scientifique : le scientifique se rattache toujours au réel, et soumet toutes sesthéories à l'expérience.

(De +, de même que la philosophie, la science se base sur les principes de base de lalogique, comme le principe de non-contradiction par exemple).

Ainsi, on peut penser de l'approche scientifique de laréalité qu'elle est plus exigeante que l'approche philosophique, ou religieuse. Le projet scientifique, et toutes ses applications modernes impressionnantes, ont donné à l'homme une certaineemprise rationnel sur un monde régi par des lois qui lui étaient d'abord inaccessibles.

Mais le fait d'approcher le réelpar ce biais n'entraîne-t-il pas une certaine limitation de la connaissance que nous pouvons en avoir ? Réduire tousles phénomènes naturels à des causes et des lois n'entraîne-t-il pas la mort des autres approches possible ?Pourtant, ces autres approches sont-elles pour autant moins justes ? Penser à l'exemple du vécu intérieur d'un arc-en-ciel : l'homme qui connaît le mécanisme physique d'un arc-en-ciel se dit-il "Ah oui, c'est du à la diffraction de lalumière à travers les gouttes d'eau" ? Non, il se dit "C'est beau".

La science semble donc, en expliquant que lemonde se limite à un enchaînement de causes, s'éloigner de certains aspects de la réalité. 2/ L'approche scientifique cloisonne le réel, qui ne se limite pas à elle. - Relativité du savoir scientifique. La science ne peut se présenter comme savoir absolu. Karl Popper a créé un concept dans les années 30 qui est devenu très important dans l'épistémologie : laréfutabilité.

Toute théorie scientifique doit être réfutable : c'est ce qui fait d'elle une théorie scientifique.

Toutethéorie, n'épuisant jamais le réel, finira donc par être réfutée par l'observation, et sera ainsi remise en cause puisremplacée par une autre théorie.

Par exemple : la mécanique de Newton, qui pourtant était considérée commereflétant à la perfection le réel pendant plusieurs siècles, a été réfutée par les faits, et a laissé place à la mécaniqued'Einstein, qui proposait un modèle plus proche de ce que nous pouvions observer.

Ainsi, le savoir scientifique esttout relatif. L'histoire des sciences physiques est celle de leur révolution permanente.

Les théories n'ont qu'une valeur provisoire.

Des faits « polémiques » surgissent qui les contredisent, qui obligent à des révisions.

Tout succèsscientifique ouvre plus de questions qu'il n'en clôt.

Faut-il pour autant sombrer dans le scepticisme et affirmer qu'iln'y a rien qui vaille vraiment ? Comment distinguer, dès lors, la véritable science de la métaphysique ou des pseudo-sciences comme l'alchimie ou l'astrologie ? Et que penser des sciences humaines ? La psychanalyse, la théorie del'histoire de Marx peuvent-elles prétendre légitimement à la scientificité ? Popper , dans « Logique de la découverte scientifique » propose un critère de démarcation, capable d'établir, de manière concluante, la nature. »

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