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Nous Est-Il Permis De Juger Autrui ?

Publié le 18/08/2012

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Selon Kant, si l’homme est soumis à des lois de la nature (il a soif, faim, froid, chaud, etc.), il est en même temps soumis à des lois qui sont fondées uniquement sur les lois de la raison et indépendantes de celles de la nature. Ainsi, parce qu’il est capable d’aller contre ses penchants (qui seraient par exemple d’imposer sa loi au plus faible) pour obéir à un devoir que seule lui représente sa raison, ce qui en fait un individu (et lui permet donc de devenir membre d’une société), il est aussi capable d’être jugé et de répondre de ses actes. Nous sommes tous, à quelques exceptions près (les malades mentaux, etc.), responsables de nos actes. Ainsi, non seulement juger apparaît comme quelque chose de légitime afin de considérer les personnes comme telles, mais cela apparaît de manière d’autant plus justifiable que sans le jugement sur autrui, la loi du plus fort sévirait partout, puisque les actes que nous considérons comme répréhensibles ne seraient pas imputables aux personnes (qui ne le seraient alors pas vraiment) qui les commettent. C’est ce que montre Kant lorsqu’il écrit : « Une personne est ce sujet dont les actes sont susceptibles d’imputation «. Le jugement apparaît donc comme nécessaire afin de définir les individus en tant que tels.

« d'imputation ».

Le jugement apparaît donc comme nécessaire afin de définir les individus en tant que tels. Pour conclure, on a pu voir que le jugement portant sur autrui pouvait prêter à débattre tant l'objectivité de celui qui juge, la distance qu'il entretient par rapport àautrui ainsi que le rang qu'il estime avoir le droit d'occuper par rapport à ce dernier sont sujets à controverse.

Ainsi, il apparaît que l'objectivité totale ne soit pas unepossibilité crédible, mais qu'on puisse tendre vers celle-ci en limitant les liens affectifs entre le juge et l'observé, ce au prix d'une moins bonne compréhension entre cesderniers.

De plus, le « nous » présent dans l'intitulé du sujet, c'est-à-dire l'individu ou la communauté disposant d'un esprit raisonnable et qui a pour objectif d'émettreun jugement sur autrui n'a pas seulement la possibilité de le faire mais également le devoir, puisque dès lors que nous jugeons autrui, nous le considérons comme unepersonne, une altérité, une conscience.

On respecte réellement autrui en le considérant comme une personne, or, seule une personne, à la différence de l'animal ou del'objet, peut être digne d'être jugée.

Il est donc légitime de juger autrui tout comme il est légitime qu'autrui porte ses propres jugements sur nous.. »

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