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Nous sommes condamnés à être libres. Sartre

Publié le 19/03/2020

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« Dostoïevsky avait écrit : “Si Dieu n’existait pas, tout serait permis”. C’est là le point de départ de l’existentialisme [...] Autrement dit, il n’y a pas de déterminisme, l’homme est libre, l’homme est libéré. Si, d’autre part, Dieu n’existe pas, nous ne trouvons pas en face de nous des valeurs ou des ordres qui légitimeront notre conduite. Ainsi, nous n’avons ni devant nous, ni derrière nous, dans le domaine lumineux des valeurs, des justifications ou des excuses. Nous sommes seuls, sans excuse. C’est ce que j’exprimerai en disant que l’homme est condamné à être libre. »

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« Condamnation/ 153 lités en accusant le destin, les circonstances, ou la pres­ sion d'autrui.

C'est pourquoi : « Nous sommes con­ damnés à être libres.

» Bien saisir la conception sartrienne de la liberté, de l'angoisse et de la mauvaise foi, présuppose que l'on ait saisi ce que signifiait: «L'existence précède l'essence.

» Tout objet fabriqué a d'abord été conçu.

Pour repren­ dre l'exemple de Sartre, un coupe-papier est un objet fabriqué par un artisan, selon une idée préalable dont il déduit la façon de fabriquer l'objet.

Aucun objet technique n'est produit sans que son utilité n'ait d'abord été définie, sans que sa nature ou son essence (« c'est-à-dire l'ensemble des recettes et des qualités qui permettent de le produire et de le définir») ne soit posée.

Autrement dit, ici, l'essence précède l'existence.

Cha­ que coupe-papier existant n'est qu'un exemplaire du concept ou de l'essence de coupe-papier.

Dans la conception traditionnelle, l'homme est créé par Dieu, il est produit selon une définition de la nature humaine.

Ainsi chaque homme existant n'est qu'une réplique ou une version d'une nature humaine, d'une essence unique, présente dans l'esprit divin.

Sartre con­ clut que dans cette vision traditionnelle, à laquelle il s'oppose avec vigueur, puisque l'essence précède l 'exis­ tence: «L'homme des bois, l'homme de la nature, comme le bourgeois sont astreints à la même définition et possèdent les mêmes qualités de base.

» Or, poursuit Sartre, si l'on est athée, et athée de façon cohérente, il faut poser qu'il y a« au moins un être chez qui l'existence précède l'essence, un être qui existe avant d'être défini par aucun concept, et que cet être c'est l'homme».. »

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