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Obéir aux lois est il une aliénation ?

Publié le 27/02/2008

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Hobbes explique en effet, qu?avant que la société soit instituée, régnait un état de nature où chacun pouvait agresser l?autre pour obtenir l?objet de son désir. Cet état était une guerre perpétuelle et chaque homme ne pouvait pas réellement faire ce qu?il voulait par crainte de se faire tuer. La contrainte dans l?état de nature est beaucoup plus forte que dans la société. C?est par les lois que la société peut garantir à chacun la possibilité de s?épanouir et de se développer. La société reconnaît l?égalité de tous et protège ses membres contre les dangers et agressions des autres.  La loi juridique, dans ce cas là, est condition de la liberté en société.  C?est dans cette situation que je peux entreprendre réellement ce que je veux faire. C?est pour cela que pour les philosophes antiques, l?homme ne peut se réaliser pleinement que dans une société régie par des lois. - Enfin, comme le rappelle Kant, la plus grande liberté de l?homme et son accession au rang d?homme passe par l?obéissance volontaire à la loi morale. En effet, cette dernière est dictée par la raison pure, sans aucun recours au sensible.

« pouvait pas réellement faire ce qu'il voulait par crainte de se faire tuer.

La contrainte dans l'état de nature estbeaucoup plus forte que dans la société.

C'est par les lois que la société peut garantir à chacun la possibilité des'épanouir et de se développer.

La société reconnaît l'égalité de tous et protège ses membres contre les dangers etagressions des autres.

La loi juridique, dans ce cas là, est condition de la liberté en société.

C'est dans cette situation que je peux entreprendre réellement ce que je veux faire.

C'est pour cela que pour les philosophesantiques, l'homme ne peut se réaliser pleinement que dans une société régie par des lois.- Enfin, comme le rappelle Kant, la plus grande liberté de l'homme et son accession au rang d'homme passe parl'obéissance volontaire à la loi morale.

En effet, cette dernière est dictée par la raison pure, sans aucun recours ausensible.

L'homme peut choisir de suivre ses inclinaisons sensibles, ses désirs et de ne pas écouter la voix de laraison.

En effet, la loi morale exige mais peut-être transgressée.

Dès lors, l'homme en choisissant de respecter la loimorale fait preuve d'une réelle réflexion et s'affirme comme un sujet libre, indépendant des choses sensibles.

Ce n'est pas les lois qui crée l'aliénation, c'est l'ignorance des causes de son action - Il est pourtant naïf de croire que c'est l'obéissance aux lois qui est caused'aliénation.

L'aliénation est plutôt à chercher dans le rapport d'un sujet à lui-même.

On peut respecter les lois sans devenir totalement autre.

Celui quiréfléchit rationnellement aux causes de ses actions et comprend le bienfaitdes lois, n'est pas aliéné.

Ses actes s'effectuent en pleine conscience de sespossibilité, de ses déterminations.

L'homme y est présent à lui-même.L'aliénation est donc du côté de l'ignorance.

L'homme se croit souvent commeétant à la base de ses actions.

Ce que Spinoza décrit très justement : « Leshommes se trompent en ce qu'ils se croient libres ; et cette opinion consisteen cela seul qu'il sont conscients de leurs actions et ignorants des causes parlesquelles ils sont déterminés.

»( Ethique ) Pour Spinoza, la seule possibilité de concevoir des pensées libres, c'est d'entendre une pensée libre comme unepensée dont les raisons ne se tirent que de moi-même et non pas d'unepensée qui n'aurait pas de causes.

Ce qui implique une connaissance de nospensées et de nos actions.

L'épanouissement de l'homme et sa liberté d'êtreréellement ce qu'il veut être passe donc par une réflexion sur ce qui nousdétermine.- L'homme libre et s'appartenant pleinement, est celui qui utilise sa raison etdépend du consentement éclairé.

Dès lors, il faut concevoir une libertépositive qui ne se place pas sous l'obédience des lois, mais plutôt à distancecritique.

Suivre bêtement les ordonnances des lois, c'est ne pas utiliser sa raison.

Mettre les lois à distance et yréfléchir, cela manifeste ma condition d'homme, ma possibilité d'utiliser ma raison et de nier le donné, de medétacher de la nécessité.

Il faut s'appuyer sur les lois pour réfléchir à nos actions et à la création de sa propreéthique.

Cette réflexion sur nos actions peut sans aucun doute nous conduire à ne pas respecter les lois.

En effet,s'opposer aux lois peut-être justement un acte d'affirmation de soi et de sa raison.

La liberté ne se constitue quesur cette raison et sur la résistance qu'elle oppose aux mauvaises lois.

Pour Herbert Marcuse, la véritable justiceréside dans la résistance au loi.

« On témoigne que le devoir de résister est le moteur du développement historiquede la liberté, le droit et le devoir de la désobéissance civile étant exercé comme force potentiellement légitime etlibératrice.

Sans ce droit de résistance, nous en serions aujourd'hui encore au niveau de la barbarie primitive.

»(Conférence : Le problème de la violence dans l'opposition)- Pourtant, la transgression des lois ne doit pas non plus être un principe d'action.

S'opposer systématiquement auxlois sans y réfléchir davantage, c'est encore une fois ne pas être au principe de son action.

S'opposer aux lois etfaire œuvre de raison et de liberté, c'est penser chaque situation particulière mais c'est aussi comme nous l'avonsdit construire sa propre échelle des règles à suivre.

L'épanouissement de l'humanité en l'homme repose sur cetteidée.

"L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté" Rousseau.

La liberté est donc plutôt dans la capacitéd'inventer son propre mode de vie qui convient à chacun dans une création de soi par soi.

Et la loi que chacun secrée rentre dans cette élaboration.On oppose communément la liberté à la loi.

Se soumettre à la loi, ce serait ne pas ou ne plus être libre.

Mais n'obéirà aucune loi, serait-ce être libre ? Mais il faut s'entendre sur le terme liberté et sur le terme loi..Il y a un premier sens du mot libre qui est négatif : être libre c'est ne pas être empêché de faire ce qu'on a envie defaire.

On emploie le terme libre dans ce sens à propos des choses comme à propos des hommes : retirer d'un cheminles arbres qui font obstruction, c'est libérer le passage, ne pas retenir un oiseau dans sa cage, c'est le laisser librede s'envoler, ne pas empêcher quelqu'un de s'étendre sur le gazon d'un jardin public, c'est le laisser libre de le faire.Toute loi comporte des interdictions.

Dès lors toute loi réfrène la liberté, prise en ce sens négatif.

C'est le seul sensque Hobbes donne au mot liberté.

Selon Hobbes, dans l'état de nature, chacun est empêché à tout moment, dansses mouvements et ses entreprises, par autrui qui est virtuellement son ennemi.

Mais les lois d'un Etat - institué envue justement de mettre fin à cet état de guerre qu'est l'état de nature - empêchent les individus de se nuire lesuns aux autres.L'autre sens du mot liberté n'est réservé qu'à l'homme, et caractérise ce que Kant appelle l'autonomie : obéir, à la loidont on est, en tant qu'être raisonnable, l'auteur, ou encore, obéir à sa propre raison.

Obéir à sa raison, c'est êtrepleinement responsable de sa conduite.

Etre libre, c'est s'obliger soi-même à une conduite raisonnable, s'interdirecertains débordements, en un mot c'est obéir à la loi qu'on s'est prescrite.La loi peut s'entendre ici dans un sens moral, comme dans un sens politique.

Autrement dit, les obligationsauxquelles on se soumet volontairement et librement (alors qu'on subit bon gré malgré une contrainte) sont morales,ou bien civiques.

C'est dans ce sens-ci d'obligation civique que Rousseau l'entend d'abord.

Rousseau dans le Contrat. »

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