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Obéir est-ce renoncer à sa liberté ?

Publié le 20/03/2015

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PLAN

Introduction : en obéissant on renonce à agir selon son désir.

On peut toutefois montrer qu'on peut obéir en restant libre.

I — Obéir et servir. Quand peut-on dire qu'on obéit

légitimement ?

II — Faire obéir l'enfant pour qu'il devienne libre.

III — L'adulte obéit à la loi civile.

Conclusion : la loi morale, l'autonomie.

Appendice: le traitement du sujet par un grand philosophe :

Spinoza.

« 58 LA LIBERTÉ Il reste qu'obéir est obtempérer aux ordres et suppose une contrainte.

Comment cette contrainte peut être conçue comme compatible avec la liberté? L'obéissance n'est compatible avec la liberté que si l'autorité à laquelle on est soumis est légitime.

Ce qui nous pose évidemment la question de l'autorité légitime.

II -Faire obéir l'enfant pour qu'il devienne libre Le premier cas à envisager est celui de l'obéissance de l'enfant.

L'enfant a un statut de minorité il n'est pas apte à se diriger rationnellement ou librement lui-même.

L'obéissance est donc exigible de lui.

Ce droit des parents à exiger l'obéissance ne saurait toutefois se transformer en exigence d'obéissance servile.

Hegel écrit « le droit que les parents ont sur le libre­ arbitre de leurs enfants a pour but les maintenir dans la discipline et de les éduquer.

Le but des punitions n'est pas la justice comme telle, mais il est de nature subjective ou morale : il consiste à intimider une liberté qui reste encore prisonnière de la nature et éveiller chez les enfants l'universalité qui sommeille dans leur conscience et dans leur volonté.

» L'autorité des parents est donc fondée sur le fait que la « liberté » de l'enfant est prisonnière de la nature, c'est-à-dire ne se distingue qu'à peine du désir brut et de l'immédiateté de la satisfaction.

Le but de la contrainte qu'ils exercent est l'éducation, c'est donc une contrainte qui vise sa propre suppression, qui contraint pour libérer.

III -L'adulte obéit à la loi civile Lorsqu'il s'agit d'adultes (qui ont grandi) reconnus comme majeurs (capables de prendre librement des décisions qui engagent leur responsabilité), la seule obéissance est l'obéissance aux lois et aux pouvoirs civils qu'on peut exiger d'un homme quant à ses actes et l'obéissance à la loi morale, qu'il doit exiger de lui-même en tant que sujet raisonnable.

Dans ces cas l'obéissance et la liberté se trouvent entièrement conciliées dans l'autonomie, c'est-à-dire le pouvoir de se donner à soi-même la loi à laquelle on doit obéir.

J.-J.

Rousseau écrit dans le Contrat social (Livre Il) : «il faut distinguer la liberté naturelle qui n'a pour bornes que les forces de l'individu de la liberté civile qui est limitée par la volonté générale».

En se soumettant à la volonté générale le citoyen ne se soumet à aucune volonté particulière autre que la sienne (ce qui serait esclavage ou. »

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