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Par quels caractères précis pensez-vous qu'on puisse distinguer l'état de veille de l'état de rêve

Publié le 20/03/2004

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On pourrait toutefois objecter que, lorsque nous rêvons (car il ne faut pas identifier le rêve et le souvenir du rêve), nous mêlons à nos songes des personnages qui semblent avoir les mêmes perceptions que nous. IV. - Distinctions plus rigoureuses : La veille connaît le rêve ; le rêve ignore la veille.V. - On se réveille du rêve; on ne se réveille pas de la veille. VI. - La perception explique le rêve ; le rêve n'explique pas la perception. L'une est un état primaire; l'autre un état secondaire. Un aveugle-né, par exemple, n'aura jamais de rêves visuels.VII.

« - Si le monde sensible, selon Platon, n'est qu'une image du monde intelligible,qui est le véritable monde, ontologiquement parlant (qui possède la plénitudede l'être), il faut dire que le rêve est dans le même rapport à ce mondesensible que lui-même ne l'est à l'égard du monde intelligible : le rêve estcomme une image de la réalité, à la fois semblable et différente de celle-ci(cf.

exemple des deux Cratyles dans le Cratyle , 431e-432d), mais n'est pas dénuée de toute consistance ontologique.

En d'autres termes, le rêvepossède une réalité propre – celle de l'imaginaire –, mais d'un degréontologique moindre que le monde sensible dit réel, et que le mondeintelligible. - Si l'on peut ainsi distinguer le rêve dela réalité, à moins d'être insensé(Freud, dans L'interprétation des rêves , désigne sous le terme de « psychose » l'impossibilité d'opérercette distinction), il s'agit là d'unequestion ontologique.

Or, selon Kant,nous ne pouvons connaître que lesphénomènes, la manière dont leschoses nous apparaissent, et non lesnoumènes, ou choses en soi.

Si l'onreprend l'exemple cartésien du morceau de cire, ce n'est pas la chose en soi,le morceau de cire tel qu'il est réellement, que nous considérons parl'entendement, mais seulement la manière dont il nous apparaît.

Laconnaissance n'est ainsi qu'une manière de « sauver les phénomènes », ettoute question ontologique, portant sur la réalité ultime des choses, ne peutêtre que métaphysique : il est impossible de démontrer que les noumènesexistent réellement, et par conséquent que la réalité qui nous est donnée soit véritablement (cf.

préface de la 2 nde édition à la Critique de la raison pure ). Conclusion Si l'on peut donc distinguer le rêve de la réalité, à moins d'être insensé, et que même le sceptique, qui doute del'existence véritable des choses mondaines, est conduit, dans sa vie quotidienne, à admettre l'impression de sessens (sans juger de leur validité épistémologique, cf.

Sextus Empiricus, Esquisses pyrrhoniennes , I, 10-11), rien cependant nous permet d'affirmer avec certitude que ce qui nous apparaît comme la réalité possède véritablementune consistance ontologique, c'est-à-dire qu'elle est véritablement.

L'être de la réalité (dont Platon et Descartes affirmaient qu'il résidait dans l'intelligibilité) est en effet hors de portée de notre connaissance, comme l'a démontréKant.

Dès lors, celle-ci ne porte pas sur les noumènes, dont on peut seulement postuler l'existence, mais sur lesphénomènes.

Or, je ne puis jamais être assuré que la connaissance des phénomènes (scientifique ou empirique) soitconcordante avec les choses en soi.

Elle me permet simplement d'agir rationnellement dans le monde en se fondantsur une certaine régularité des phénomènes (cf.

exemple du cinabre dans la Critique de la raison pure , fin du livre I « Analytique des concepts », p.113 PUF Quadrige).

Or, une telle régularité n'existe pas dans le monde imaginaire durêve, où le devenir est souverain, les images ne cessant de se transformer en d'autres selon des enchaînementsdépourvus de toute rationalité inhérente.. »

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