Parler pour ne rien dire est-ce encore parler ?
Publié le 18/05/2019
Extrait du document
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à dire que son caractère original et originel lui est ôté.
Le bavardage détourne la langue et lui fait perdre de sa
valeur au lieu de la magnifier.
Si l'on prend comme autre exemple quelqu'un de timide qui chercherait à combler
un vide et cacher sa gène par la parole, on s'aperçoit également que la discussion qu'il entretient n'aura aucune
valeur.
Son comportement a pour unique objectif de remplir un espace temps et trahit sa personnalité.
De plus, si penser ce n'est pas penser seul, parler non plus.
Une discussion se fait à plusieurs et les différents
participants doivent tous maîtriser le sujet de conversation afin que l'échange ne soit pas inutile.
Débattre sur
un sujet que l'un ne comprend pas mène rapidement à un dialogue de sourds et clos un débat.
Parler pour ne
rien dire c'est alors aussi quand nos échanges avec autrui sont conflictuels voire voués à l'échec.
L'échange
avec une personne dogmatique, qui se tient à son point de vue et ne cherche pas le dialogue, ou avec une
personne fanatique, qui se dévoue à une cause qui le pousse à l'intolérance et à la violence, n'auraient donc
aucun intérêt.
Il semble inutile de gaspiller sa salive si ce n'est pas pour mener au débat d'idées et ne rien
conclure et garder de l'échange.
Parler avec autrui doit nous instruire et nous faire grandir sinon il est futile.
En outre, s'il nous arrive de parler pour ne rien dire c'est qu'il nous arrive au contraire de parler pour dire
beaucoup.
Il y a alors une hiérarchisation de la parole et des sujets de conversation.
Bien que l'on puisse juger
de cette idée qu'elle soit élitiste et réduise ceux dont les conversations ne sont pas jugées suffisamment riches
à des êtres primitifs, il est vrai que certains sujets peuvent être placés à un rang plus haut que d'autres.
On
pense alors à l'écart qui existe entre un échange mené par des femmes et des hommes politiques sur un sujet
capital tel que l'avenir du pays par exemple, et l'échange partagé par n'importe quelle famille à table et durant
lequel on parle de tout et de rien.
Au cours de ce dernier c'est le franc-parler et langage familier qui va primer
sur le sens des paroles échangées.
Les degrés d'importance de ces différents discours sont incomparables car
le premier aura des répercussions tandis que le second, aucunes ou moindres.
Ces différentes échelles que
peuvent atteindre les échanges nous donnent à penser que certain vont sublimer la parole tandis que d'autres
l'abaissent.
On peut dire que les premiers parlent car ils débattent autour d'un sujet et se concentre sur celui-ci
alors que les seconds «causent» pour utiliser un langage familier, et se laissent aller là où la conversation les
porte, il n'y a pas de sujet prédéfini.
Au vu de cette première définition du verbe parler, il nous apparaît qu'il ne correspond pas à toutes les.
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