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Pense-t-on par soi-même ?

Publié le 27/02/2008

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Cependant ce serait être d'une bien mauvaise volonté que de se plaindre incessamment d'une société qui influe trop sur notre esprit ! Certes, cela est vrai, mais la base de la liberté de tout Homme, selon la déclaration universelle des droits de l'homme,n'est-elle pas « Ma liberté s'arrête là où commence celle des autres » ? Si la société ne nous inculquait pas des fondements moraux, ne nous imposait pas son mode de fonctionnement donc par extension son mode de penser, ne vivrait-on pas dans un monde où chacun ferait sa propre loi « oeil pour oeil, dent pour dent », tuant, volant, pour de l'argent ? Sans ces règles de civilisation, nous retournerions à l'état animal, agissant par instinct, sans véritable conscience de nos actes. Comment peut-on faire un procès en responsabilité à un animal ? En résumé tout être humain a donc aussi besoin de règles, même si cela est parfois considéré comme un embrigadement de sa pensée.

« inaccessible et plongé dans une solitude inébranlable.

Nécessitant un grand calme, il doit seprotéger de toute intrusion du monde extérieur, à l'endroit où il se trouve, certes, mais avanttout dans son esprit.

On travaillera toujours mieux dans un bureau que sur un quai de gare.D'autres fois, on retrouvera ce poète solitaire devant un paysage, lui seul et la nature enparfaite osmose.

En est-il pour autant privé d'inspiration ? Ne peut-il s'appliquermentalement, réfléchir, parce qu'il est seul ? Non, assurément, s'il cherche la solitude c'estqu'il y trouve une récompense en contrepartie.

Un esprit reposé et au calme est réfléchi.

Lepoète peut donc penser par lui-même, son travail, personnel, n'en n'a que plus de succès.« Penser est une affaire intime .

» écrivait à juste titre Marie Desplechin. Mais dire que seul le poète est capable de penser par lui-même serait fort réducteur pour le reste del'humanité, en effet malgré l'expression « l'amour rend l'homme poète », tout être vivant n'est malheureusement pas amoureux ou poète… Le philosophe, tel qu'il nous l'est décrit dans l' Aufklärung , est tout d'abord un homme seul lui aussi.

Seul car héroïque, il veut révolutionner son temps et « marche à contre-courant » comme nous le dirions aujourd'hui.

A ce sujet, Kant s'est exprimé très justementen ces termes « Penserions -nous beaucoup et penserions -nous bien si nous ne pensions pas pour ainsi dire avec d' autres .

».

Certes, penser seul mais ne pas limiter son esprit, avoir la pensée ouverte pour communiquer avec d'autres.

Sans former un précepte trop directif, il neserait pas irréfléchi de dire que dans l'idéal, l'homme devrait penser par lui-même mais aussipour son temps (et non en accord avec son temps qui serait un frein au progrès).

Cela peut sembler paradoxal à première vue, mais penser pour son temps ne signifie pas penser pourles autres.

En ce cas, l'amélioration de la société devenant le principal facteur, laphilosophie, amour de la sagesse, et l'ouverture de l'esprit apparaîtraient comme unelibération. De même que pour la littérature, une peinture, une composition musicale est bien souvent réalisée à l'écart du monde.

Pour étayer ces quelques dires, nous pouvons aisément citer Baudelaire qui décrit l'artiste comme « unêtre solitaire, un albatros, exilé dans le monde au milieu des huées ».

Un homme seul, encore. Similitude retrouvée pour les savants et bien d'autres encore.

L'homme « ordinaire » n'est pas cité directement ici mais nous admettrons bien volontiers que tout homme a sesvaleurs et qu'ils auraient leur place dans ce petit coin penseur.

De ces quelques exemples,nous pouvons en déduire que dans tous les domaines, qu'ils soient littéraires, artistiques,scientifiques ou autre, chacun d'entre nous est apte à penser par lui-même. Il semblerait donc bien que nous soyons aptes à penser par nous-mêmes, ce qui prouverait l'existence d'une pensée autonome, indépendante des autres.

Cependantcertaines réalités tendent à démentir vivement cette affirmation.

Pouvons-nous réellementdéterminer librement nos pensées ? Quelle est l'influence des préceptes inculqués ou acquispar expérience sur notre pensée propre ? II.

Pouvons-nous déterminer librement nos pensées ? Quelle est l'influence des préceptes inculqués ou acquis par expérience sur notre pensée propre ? Notre pensée, bien qu'elle possède les capacités propres à son autonomie, est aussi très influençable, et cela les médias l'ont parfaitement compris, comme le diraitMichael Moore, « il suffit que l'on passe quelque chose à la télé pour que les gens croientque c'est vrai.

».

Mais la base de toute emprise extérieure sur notre esprit passeindubitablement et avant tout par des préceptes inculqués dès notre enfance, que ce soitdans le domaine éducatif, religieux, ou moral. 1.

L'influence des préceptes inculqués Selon des critères choisis toute « formation » d'un homme, bon citoyen, bon religieux… prendses sources dans une bonne éducation.

Mais qu'est-ce exactement que l'éducation ? Ledictionnaire définit ce substantif comme étant « la façon d'assurer la formation et ledéveloppement d'un être humain ; les moyens pour y parvenir.

».

La domination intellectuelleou morale, exercée par une personne sur une autre y est fortement explicite.

Celle pensantdétenir le savoir inculquera alors à l'autre ses croyances, ses opinions préconçues.

Quelle estl'influence des préceptes inculqués sur notre pensée propre ? a) Domaine de l'éducation « J'ai remarqué, il y a déjà quelques années, combien sont nombreuses les choses fausses que dès mon plus. »

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