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Pensez vous que TOUs les artistes sont des génies ?

Publié le 27/02/2008

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Les innovations techniques elles-mêmes peuvent être l'origine d'oeuvre d'art nouvelle. Le passage de l'art roman à l'art gothique, comme l'introduction du fer dans la construction a permis la naissance de nouveaux styles artistiques. L'art gothique se caractérise par une étroite association du verre et de la pierre, elle joue comme l'architecture de fer sur les vides et non sur les pleins. L'ogive dans l'art gothique est très déterminante car elle donne la possibilité de réduire l'épaisseur du mur et de percer de larges baies qui diffusent une lumière vivifiée par le verre. Les églises gothiques cherchent à rompre avec l'obscurité romane, de la manière, les édifices de l'architecture de fer concentrent leurs efforts à la création d'espaces clairs et plus aérés que les édifices de pierre. La prédominance des verticales, la prédominance des vides sur les pleins, et la légèreté de l'ossature apparente firent espérer que naîtrait un style en qui revivrait, l'essentiel du génie gothique, rajeuni par un esprit et des matériaux neufs . Par exemple, le fer a l'avantage d'augmenter les portées de piliers, des voûtes et d'augmenter la taille des édifices, que ce soit du point de vue de la hauteur des tours ou des nefs. Ainsi des innovations techniques ont été à l'origine de nouveaux styles architecturaux. Qu'est-ce qui différencie un tailleur de pierre d'un sculpteur ? Parfois le travail technique peut être inclus dans une oeuvre d'art, ces mêmes tailleurs de pierre peuvent participer à la construction d'une cathédrale.

Kant définit le génie comme « talent ou disposition innée par laquelle la nature donne des règles à l’art «. l’ingenium du génie ne ressemble à aucun autre ; et il devient par là même source d’une nouvelle mesure pour le jugement. Mais, si le génie donne ses règles à l’art, il le fait en tant que nature, c’est-à-dire sans passer par l’intermédiaire de la catégorie comme source de détermination. Causalité aveugle, puisque dépourvue de concept, il ignore les conditions de sa création. Mais sa fantaisie « court d’un bout de l’univers à l’autre pour rassembler les idées qui lui appartiennent «. Et ce qu’on appelle génie n’est, pour reprendre l’expression de l’éveilleur de Kant, Hume, qu’une « faculté magique de l’âme «, qui soumet « d’un coup « le monde des idées à sa vue. Un certain « manque « caractérise dès lors le génie, manque dont Nietzsche souligne la nature organique. Il oppose au génie, qui, avant toutes choses, crée et veut créer, celui qui se laisse féconder et enfante : le génie attend les « 500 mains nécessaires pour maîtriser le kairos, le moment propice «. Et Nietzsche reproche à Schopenhauer de ne pas avoir osé voir l’immoralité foncière du génie, sa parenté avec l’instinct, qui se situe par-delà le bien et le mal, bref le caractère tyrannisant du génie. La faculté de représenter des Idées esthétiques est le génie. Mais le génie est lui-même un présent de la Nature : c’est donc la Nature qui se révèle dans et par l’art ; et elle ne se révèle jamais mieux que dans l’art, dans l’unicité des œuvres du génie.

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