Peut-il y avoir savoir faire sans savoir ?

« créer des outils, et la capacité crânienne importante qui distingue l'homme des animaux.

La main de l'homme est à l'origine du « faire », donc du savoir-faire et dans l'hypothèse ou le savoir est l'ensemble desconnaissances acquises par l'apprentissage on peut penser que l'on a pas besoin de savoir pour faire et donc on n'a pasforcement nécessité de savoir pour avoir un savoir-faire.

Prenons l'exemple d' une fillette qui acquière le savoir-faire de la cuisine seulement en regardant sa mère préparer àmanger.

Elle deviendra alors une cuisinière sans avoir appris aucunes recettes ou aucunes techniques dans les livres.

Et c'esten faisant des expériences, des essais, en recommençant, en échouant, en s'entrainant que cette fillette deviendra bienmeilleur cuisinière.

Cette petite fille aura donc acquis un savoir-faire sans aucuns savoir : elle sait que tout fonctionne, maiselle ne sait absolument pas pourquoi.

Elle ne sait pas pourquoi certains aliments se marient ensemble et d'autre non, elle nesait pas comment cuisent ses plats, elle ne sait pas pourquoi il faut les cuire.

Tout ce qu'elle sait, c'est que ça marche.

On peut alors se demander : Le savoir-faire n'est-il pas une forme de connaissance née de la répétition et de l'habitude ? En effet, on pourrait penser que le savoir-faire sans aucune forme de savoir serrait tout simplement l'instinct.

Arriver aproduire une oeuvre en ayant aucun savoir, en étant totalement « ignorant » relève du savoir-faire pur, de l'instinct.

Onpourrait penser à une sculpture d'art brut.

L'art brut est un terme inventé par Jean Dubuffet pour designer les production depersonnes exemptes de culture artistique, comme des pensionnaires d'asiles psychiatriques, autodidactes isolés ou encorecomme des médiums,...par exemple, Auguste Forestier (1887-1958), qui était fils d'agriculteur, a été des l'adolescence,interné en asile psychiatrique pour avoir fait des fugues et pour avoir fait dérailler des trains.

C'est dans son asilepsychiatrique, que les médecins ce rendent compte que le jeune homme dessine beaucoup, et réalise des sculpture avec desmatériaux de récupération.

Forestier n'a alors aucunes connaissances artistiques, il n'a aucune technique, et pourtant rienqu'avec son instinct et son savoir faire inné, il arrive a réaliser de magnifiques oeuvre tel que des bateaux, des bustes desoldats,...

exposés dans la collection d'art brut à Lausanne.

Dans ce cas où la réalisation peut se faire sans savoir, on parle dusens ancien de la technique (ensemble des procédés expérimentaux mis en oeuvre pour réaliser certaines fins).

En effet, siaucuns savoir n'est apporté pour réaliser certaines fins, c'est bien que on a un ensemble d'expériences pour pouvoir arriveren tâtonnant à notre but.

Dans certains cas, le savoir et le faire sont séparés et distingués : le savoir correspond aux règles de l'art.

Dans l'éthique àNicormaque, Aristote nous dit que l'art technique est une disposition à agir accompagnée de règles.

Le faire correspond à lamaitrise du geste technique.

Par exemple, un artisant céramique devra connaître toutes les techniques de cuisson, d'émaillage,...

tout ce que l'on appelleles règles de l'art.

Mais en plus, il devra apprendre le geste technique qui lui permettra de créer toutes ces pièces Il aura doncbesoin de ces deux éléments pour pouvoir faire de belles céramiques .

Une personne qui aurait seulement la connaissance de toutes les techniques artistiques mais qui serait incapable deproduire une pièce avec ses mains, ne pourrait vendre des céramiques puisque sans le faire, il ne pourrait produire.Inversement, une personne sachant parfaitement monter un vase, mais qui ne sait ni comment l'émailler, ni comment lecuire ne pourrait commercialiser ses pièces : il lui manque le savoir.

Dans ce cas, même si le savoir et le faire sont distingués, ils sont totalement complémentaires et l'un ne vas pas sans l'autre.Pour faire, il faut donc un minimum de savoir technique.

De même, dans l'exemple suivant un apprentie cuisinier doit apprendre des recettes, des techniques.

Son instinct de petitcuisinier qui n'aurait acquis que du savoir-faire ne lui suffira pas pour devenir chef cuisinier.

Le talent , l'instinct et le savoir-faire doivent être mélangés avec du savoir pour donner une bonne technique.

Mais le savoir faire technique découle-t-il réellement du savoir ? A priori, nous avons démontrer que pour produire un objet perfectionné, il fallait un savoir-faire technique, qui est acquis enpartie grâces au savoir, aux connaissances apprises et assimilés.

Donc d'une certaine manière, le savoir-faire découle dusavoir.

Et ce serait d'une certaine façon, un paradoxe de dire qu'il peut y avoir un véritable savoir-faire sans aucun savoir : lesavoir-faire est en effet une sorte de savoir.

Ce n'est pas pour rien qu'il y a le mot savoir dans l'expression savoir-faire.

Lesavoir-faire est donc une sorte de connaissance, une sorte de savoir.

Qu'est ce que la technique de nos jours ? Nous avons dit que la technique, au sens moderne, était l'ensemble des procédés pour les lesquels on applique des. »