Devoir de Philosophie

Peut-il y avoir savoir-faire sans savoir?

Publié le 11/09/2014

Extrait du document

Appréciation générale

·   Les « plus «

- Le sujet est construit et analysé. Le candidat a essayé de construire

une réflexion.

-  Il y a des idées intéressantes.

-  Le candidat essaie de faire des transitions, et de rendre sa pensée dynamique. Il y réussit tout-à-fait dans les premiers paragraphes.

·   Les « moins «

-  Les derniers paragraphes sont souvent vagues ou redondants.

-  Les mots <, connaissance « et « théorie « auraient utilement aidé le candidat à mieux appréhender le sujet.

-  On peut regretter la quasi-inexistence de références philoso­phiques précises.

-  La formulation, l'orthographe, certaines constructions gramma­ticales sont lourdes ou erronées.

·   En conclusion

Comme dans la plupart des devoirs de philosophie aujourd'hui, les références se font rares. La lecture des textes des philosophes ne semble pas essentielle. C'est pourtant indispensable pour appro­fondir une réflexion déjà pertinente, mais qui le serait davantage si elle prenait sa source chez les philosophes eux-mêmes.

Cependant, ce candidat fait preuve d'une pensée structurée, et d'un réel intérêt pour le sujet.

L'implication et le sérieux des deux candidats, malgré leurs mal­adresses, démontrent que leur année de philosophie a porté ses fruits, et qu'ils ont acquis un esprit critique, c'est-à-dire un esprit qui sait analyser. C'est là le propre de toute démarche philosophique.

·   Proposition de corrigé

Problématique : Peut-il y avoir un faire sans un certain savoir ? L'habileté technique peut-elle naître de la seule expérience, ou pré­suppose-t-elle nécessairement un savoir, une connaissance théo­rique, dont le savoir-faire serait l'application ?

- Le savoir-faire naît-il du savoir? Interrogez-vous sur l'éventuelle

possibilité d'une indépendance du savoir-faire et de la théorie.

n'y a pas de savoir-faire sans intelligence : montrez que la réflexion, l'intelligence, sont à l'origine aussi bien du savoir que du faire. - Enfin, la finalité de la technique et de la théorie n'est-elle pas de nous permettre de mieux vivre, d'atteindre un savoir-vivre heu­reux ?

« LI:;) l:IUNNI:::> IJUl"ll:;) UU tlAv lflf Rédaction du candidat L'homme a une conscience réfléchie qui lui permet de mettre en rapport son savoir sur son savoir-faire, autour desquelle il tente d'améliorer la connaissance et la condition humaine par l'intermédiaire de la technique.

Chaque individu étant différent par ses ori­ gines, son éducation, sa culture ou sa religion, ils n'éprouvent pas tous les mêmes besoins d'apprendre 1 , de connaître pour parvenir à un savoir-faire.

C'est pourquoi nous pouvons nous demander si la conscience de l'Homme sur son savoir est un élément primordial pour faire face ou entrer dans la technique : le savoir-faire? Mais l'Homme peut-il évoluer sans savoir, apprendre ou connaître et donc élaborer ses savoir-faire 2? Le savoir de l'Homme vient à sa conscience 3 .

En effet, quand un être a conscience de son existence, il sait qu'il existe et que les autres autour existent aussi.

La conscience permet de penser et penser permet de savoir.

De plus, nous savons que la technique est un savoir-faire de l'Homme 4, c'est par la main de l'Homme que l'outil se fabrique et qu'en­ suite la machine, le progrès technique naît.

Donc, nous nous demandons s'il peut y avoir technique sans conscience ? Au tout début de son existence, l'Homme était un homo-faber 5 , un homme qui fabrique puis à la suite de son évolution, il est devenu un homo-sapiens (un homme qui détient le savoir, qui a conscience de son savoir); ce qui nous démontre bien ici qu'avant même d'ac­ quérir un certain savoir, l'Homme utilisait ses mains pour fabriquer, créer, établir son savoir­ faire 6 .

Ainsi, l'Homme préhistorique a décou­ vert la pierre (le silex) qui a donné naissance au feu, mais connaissait-il cet élément? savait­ il que le feu était un élément vital pour Commentaire 1.

Les hommes n'ont pas tous non plus les mêmes objectifs pragmatiques.

2.

Un réel effort pour pro­ blématiser le sujet.

Mais la formulation est maladroite.

3.

Précisez ce que vous entendez par conscience : est-ce la pensée, au sens cartésien? 4.

Attention ! Pourquoi savons-nous que le savoir­ faire est humain? Expliquez.

5.

Fait es référence à Bergson.

6.

Bien.. »

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