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Peut-on comprendre la liberté ?

Publié le 03/04/2012

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Selon Bergson, cependant, ce n'est pas dans cette question finale « Voilà donc les tendances, les puissances et les handicaps dont je dispose ou dont je suis pourvu, quoi faire maintenant dans telle situation ? .... que s'éprouve la liberté ; elle est dans tous les actes du moi à condition qu'ils soient sincères, elle est dans la manière même dont se développe la réflexion lorsqu'elle est animée par le moi profond. Il est à remarquer en effet ...

« des forces individuelles affectives ou émotionnelles (désirs, craintes, espoirs, douleurs, sentiments, émotions etc ...

).

De là, la morale de l'impassibilité, de la " conformité à la nature ., l'adoration de l'Ordre Cosmique.

2 - Spinoza affirme catégoriquement que le sentiment interne de la liberté est une illusion, issue de notre ignorance de la structure du réel.

" Si la pierre qui tombe » dit-il • prenait conscience d'elle-même, elle croirait tomber librement >.

Apprendre à connaître l'Ordre mathématique et les lois rationnelles qui règnent sur l'univers, c'est reconnaître notre nature et donc pro­ gresser sur la voie de la liberté.

L'être libre est celui qui est lui-même, qui a pris possession de soi, c'est-à-dire d'abord celui qui n'est plus aveuglé par la passion qui le livre enchaîné et impuissant à l'objet qu'il croyait posséder.

De passif, il devient actif mais cette plénitude d'être qui nous fait trouver à la fois la liberté et la réalité de la Substance Unique, dissout le " moi •, et la personnalité libre n'éclot à la liberté que pour se perdre aussitôt dans la nécessité de Dieu.

3 -La liberté se trouve peut-être là où ni les Stoïciens ni Spinoza ne songent à la rechercher : dans le passage d'un plan à l'autre.

Même en supposant que la connaissance ou la révélation de la loi de i' F.:tre suflise pour entraîner la volonté, il faut encore expliquer comment, en plein milieu des passions, cet effort de connaissance, impliquant un effort de détachement de la passion, a lui-même été possible.

La liberté serait donc dé.ià dans ce pouvoir de résister au déter­ minisme psychologi(jue et de lai,ser se dessiner Je nouveau chemin.

-II- Les scientistes ont nié la liberté au nom du déterminisme universel.

La science du XIX• siècle transportant dans tous les domaines les résultats de la physico-chimie, fit de la liberté une notion « subjective • inintelligible scientifiquement.

Büchner, Haeckel à la fin du XIX• siècle, puis les "épiphénomé­ nistes » et les « parallélistes >>, précurseurs des « behavioristes » (cf.

cours de Psychologie) ne virent pas de place pour la liberté.

Cette position entraîna d'autres esprits, transportant le débat sur le terrain de choix de leurs adversaires, à montrer que les lois de la nature étaient elles-mêmes « contingentes •, c'est-à-dire non­ nécessaires.

L'antinomie est donc totale: d'une part, pour la tr• thèse, l'homme fait partie de la nature, et, comme tel, il est soumis au déterminisme, donc pas de liberté ; d'autre part, dans la 2• thèse, pour sauver la liberté, on dira que les lois de la nature sont contingentes.

(Émile Boutroux " De la contingence des lois de la nature • 1874).. »

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