Devoir de Philosophie

Peut-on comprendre le mal ?

Publié le 10/12/2005

Extrait du document

Nous associons le mal au scandale dans la mesure où le scandale est le contraire de l'intelligence. D'autre part la racine grecque du terme scandale tend à le rapprocher du choc, du bouleversement.   2.2 Le mal en conflit avec la raison.   Dans sa lettre à Mesland du 9 février 1645 Descartes fait référence à une certaine liberté capable de suivre le pire tout en voyant le meilleur. Or le choix du pire c'est le choix du mal, le fait de ne pas suivre volontairement ce que nous dicte notre raison ; celle-ci étant le vecteur nous permettant d'avoir accès à ce qu'est le bien.   2.3 Stavroguine ou l'incarnation du mal.   Le personnage de Stavroguine dans les Démons de Dostoïevski défraie la chronique par ces agissements dignes de l'absurde. Ce qui le caractérise c'est cette volonté de faire scandale et de se comporter sans aucune moralité.

La compréhension du mal pose problème dans la mesure où le mal défie la raison. Son incompréhensibilité immédiate fait obstacle à sa rationalisation. Il est difficile de rendre intelligible le mal parce qu’il prend sa source dans l’irrationnel. Quand un homme décide par passion d’attenter à la vie de quelqu’un, il ne réfléchit pas à son acte. Le meurtre est une faute, un mal moral, qui dérange la raison, elle voudrait trouver des raisons à cet acte mais se trouve démunie. De prime abord donc c’est l’incompréhensibilité du mal qui est flagrante. Mais cette incompréhensibilité est-elle due au caractère limité de l’intellect humain ou à la nature même du mal ? Pour répondre à ces questions nous allons procéder en trois étapes. La première consistera à déterminer les conditions d’une compréhension du mal. La deuxième tend à approfondir la notion de mal en soulignant son caractère irrationnel. Enfin la troisième étape tente une compréhension du mal par l’homme lui-même.

« marque et la ressemblance de Dieu.

La liberté humaine est infinie, à l'image de la puissance infinie de notre volonté.

Il n'appartient qu'à nous d'affirmer ou de nier, de faire ou de ne pas faire, depoursuivre ou de fuir tout ce que nous voulons.

La liberté n'est pas un état d'indifférence dans lequel je suis plongélorsque toutes les contraintes sont absentes — car en ce cas je ne choisis pas ou bien je choisis au hasard —, maisbien dans l'acte volontaire par lequel je donne mon assentiment ou je le refuse.

Nous serons donc d'autant pluslibres que nous agirons en raison, c'est-à-dire en connaissance de cause.

Plus la connaissance des conséquences etdes effets de nos actes nous est claire, plus notre volonté trouve de facilité à s'exercer dans ses jugements.

Si lavolonté est une puissance infinie, la raison en est le seul guide pour la bien conduire. 2.3 Stavroguine ou l'incarnation du mal.

Le personnage de Stavroguine dans les Démons de Dostoïevski défraie la chronique par ces agissements dignes de l'absurde.

Ce qui le caractérise c'est cette volonté de faire scandale et de se comporter sans aucunemoralité.

Il fait le choix de la liberté dans le mal.

Or sur cette voie la raison semble être absente.

Cependantl'absence de raison s'accompagne d'une absence de sens ce qui provoque la perte de Stavroguine, son suicide. Transition : Le mal s'avère incompréhensible par lui-même.

Il est transgression, lutte contre la raison.

Mais ce qui le caractérise avant tout c'est qu'il ne peut se manifester sans l'homme. Troisième partie : La compréhension du mal par l'homme.

3.1 Le mal : le propre de l'homme. L'origine du mal n'est pas à rechercher en Dieu mais en l'homme.

« Le péché est justement cette transcendance, cediscrimen rerum dans lequel le péché entre dans l'individu parce qu'individu.

C'est sa seule façon d'entrer dans lemonde et il n'y est jamais entré autrement.

Quand donc l'individu a le front de faire des questions sur le péchécomme d'une chose ne le concernant pas, il n'est qu'un sot ; car ou il ignore du tout au tout de quoi il s'agit etl'ignorera toujours, ou il le sait et le comprend et sait alors aussi l'incapacité d'aucune science à le lui expliquer.

»KIERKEGAARD, Le concept de l'angoisse. 3.2 L'imperfection humaine.

Le mal métaphysique est à comprendre comme imperfection humaine.

C'est parce que l'homme est créé et donc fini qu'il est imparfait.

Or cette imperfection suppose que l'homme limité puisse s'égarer.

« Les imperfections etles défauts des opérations viennent de la limitation originale que la créature n'a pu manquer de recevoir avec lepremier commencement de son être par les raisons idéales qui la bornent.

» LEIBNIZ, Essais de théodicée, I §31 3.3 Mal et liberté. L'homme est la source du mal.

« - Je devine ce que vous allez dire de l'auteur du péché.

– Que ce n'est pas Dieu, en effet, mais l'homme ou le diable qui seuls veulent le péché, c'est-à-dire prennent plaisir au mal.

» LEIBNIZ,La profession de foi du philosophe. En ce sens la compréhension du mal n'est possible que par une compréhension de l'homme. CONCLUSION La compréhension du mal suppose la détermination de sa cause.

Or la condition de possibilité de la manifestation du mal c'est l'homme.

Une fois son origine déterminée l'analyse de la nature de l'homme permetd'accéder à la compréhension de la possibilité du mal.

Cependant le choix du mal reste en lui-même inintelligible.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles