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Peut-on désirer l'impossible ?

Publié le 10/02/2011

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Le désir est une tendance du sujet vers un objet, réel ou irréel, une force qui le pousse à l'action ; celui-ci résulte d'un manque et d'une incertitude. L'impossible est par définition ce qui ne peut pas être, il peut alors sembler absurde de désirer l'impossible puisque le désir tire, à contrario, à sa satisfaction. Or, manquer de quelque chose d'irréalisable peut poser problème ; Faut-il combattre nos désirs ? De plus, il faut faire la distinction entre les besoins et les désirs : le besoin est n"nécessaire, biologique, réel, vital alors que le désir est superficiel, imaginaire. La mieux serait de pouvoir trier en quelque sorte ses désirs, avoir la volonté de maîtriser nos désirs ; la distinction entre la volonté et le désir est que les désirs sont spontanés et viennent de notre imagination, de l'irréel, alors qu'une volonté est une "pensée dynamique", l'anticipation de nos actes, c'est faire la distinction du bien et du mal, du possible et de l'impossible. Soit, est-ce que désirer l'impossible est une fatalité humaine ou bien au contraire, est-ce que cela peut aider l'Homme à se surpasse, se reconstruire ? Dans un premier temps nous allons étudier le fait que désirer l'impossible est absurde, puis nous allons émettre des objections contre cette thèse. Enfin, nous concilierons ces thèses évoquées précédemment.

« ce créer des désirs, l'absence de désirs irait jusqu'à la souffrance de l'esprit, bien que parfait, les désirs peuventnous amener à des états d'incertitudes et par ailleurs de souffrances.De même, la plupart des Hommes recherchent à vivre tel-qu'il est écrit dans une utopie - comme celle de ThimasMORE par exemple -, celui-ci ne doit donc pas se contenter de ce qu'il possède déjà, il doit approfondir son désirpour espérer en tirer quelque chose, d'atteindre une certaine perfection.

Il doit donc pour cela être déraisonnable etaller au-delà de son possible. La finitude humaine, pour l'individu est d'abord celle de ses capacités physiques, qu'il semble difficile sinon en effetabsurde, de prétendre autre passer.Désire m'envoler par mes seuls moyens depuis le balcon est sans doute absurde, parce que je vise là une action quim'est réellement et totalement impossible.

On doit toutefois prendre garde que certaines incapacités puissent nepas être définitives.

Au Moyen-Âge, un aveugle était totalement incapable d'avoir accès à la lecture, mais il n'en vaplus de même aujourd'hui.

La multiplication des techniques de communications et les progrès dans l'adaptation desoutils technologiques sont tels que des personnes dont l'handicap physique est initialement très importe ontdésormais la possibilité d'utiliser un ordinateur.

Le corps, grâce à quelques machines accède à des comportementsqui lui étaient jusqu'alors impossible.

Mais il n'en est pas moins vrai qu'il lui reste impossible de courir par ses propresmoyens aussi vite qu'une gazelle.De plus, le désir regroupe aussi l'idée de changement, de production.

C'est un moteur qui nous permet d'avancer, des'orienter vers le travail, l'intention ; de même, si nous désirons c'est que nous manquons de quelque chose, ce quinous amène à tout faire, tout inventer, se cultiver le plus que nous le pouvons pour atteindre enfin ce désir.Donc, tout désir introduit en effet dans la conscience la considération de l'avenir.

Le désir ne peut être réellementinscrit dans le présent, mais n'est-ce pas le trop peu du présent qui créé les désirs ? Et si le désir renaît sans cesse,n'est-ce pas parce qu'il y a toujours un avenir supplémentaire à penser ou à imaginer ? cEs désirs peuvent seconfondre avec un désir d'éternité, qui est là un désir qui reste bien impossible et contradictoire puisqu'il n'y a pasd'avenir dans l'éternité.

Il n'en reste pas moins que ce désir d'éternité, même si on peut le qualifier d'absurde, setrouve en jeu dans l'invention scientifique la plus ambitieuse. Mais on ne peut pas qualifier quelque chose d'immédiat comme un désir, celui-ci s'ouvre sur l'avenir, et estnéanmoins un moment artificiellement défini, la société étant constamment en transformation.

En s'exerçant sur lepossible actuel, la négativité du désir n'est que l'envers de la positivité du devenir.

Celui-ci n'est pas déterminé etn'est pas non plus constamment en répétition, donc il n'est pas prévisible.

C'est-à-dire que le désir est accès à cequi pouvait sembler antérieurement, en tout ou en partie, impossible.Ainsi le caractère utopique de l'impossible ne se réalise jamais entièrement, l'action humaine est en perpétuellerecherche de ce désir qu'ils ne tentent d'atteindre.

S'il est désormais possible d'aller sur la Lune, il n'est encore paspossible d'aller sur Jupiter.

Les actions humaines réalisent un part de leur désir impossible, et ce dernier se définitaussitôt autrement.

Il en va de même avec la utopies politiques.

Purement imaginaires lorsqu'elles sont rédigées, etaccusée d'être impossibles à réaliser, il n'en arrive pas moins qu'elles peuvent influencer certains comportements.Ces "rêveries" finissent alors par modifier la réalité. Désirer l'impossible est l'avenir pusique celui-ci dynamise l'être humain et l'incite à la culture, à réaliser toujoursquelque chose de différent.

Si l'on considère le désir comme essentiel où il coïncide avec le temps et comme il meurtde la sorte toute action humaine, on ne peut le qualifier d'absurde que dans la mesure où cette action, dansl'Histoire, ne manifeste pas de fin.

Mais cela ne serait pas simplement parce que l'impossible serait irréalisable : toutindique au contraire que le propre de l'Homme est de convertir l'impossible en réalité inédite. Sujet désiré en échange : Ce que la morale autorise, l'État peut-il légitimement l'interdire ?. »

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