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Peut-on être heureux sans le savoir?

Publié le 15/01/2013

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Dans sa vie, l'Homme cherche l'acquisition du bonheur. De bon et de heur, dérivé du latin augurium qui signifie "augure, présage" et donc "chance", le bonheur désigne un état de satisfaction durable. Le bonheur se distingue donc d'une satisfaction entière des désirs dans la mesure où les désirs sont éphémères, non durables. Le bonheur humain est une véritable question universelle voire même existentielle que notre pouvoir de réflexion croissant analyse fréquemment. Ainsi, on cherche à réfléchir si l'Homme peut être heureux sans le savoir. Est-ce que le bonheur doit être aperçu ici et maintenant ? Ou est-ce un état duquel on peut s'en rendre compte ultérieurement ? Est-ce possible donc au plan humain d'atteindre « la jouissance infinie de l'être « (Spinoza), sans n'en avoir aucune conscience ? Pour répondre à ces questions, nous nous demanderons tout d'abord si le bonheur est un fait basé sur la conscience : comment et dans quelle mesure peut-on savoir qu'on est heureux ? Ensuite, nous nous attarderons à comprendre comment nous pouvons être heureux sans en avoir la moindre idée, comment le bonheur peut-il être inconscient. L'Homme éprouve des états qui lui permettent de prendre conscience de son bonheur. Lorsqu'on est dans un état vivifiant qui se traduit par un sentiment intérieur de bonheur, on tente d'exprimer notre état intérieur par des signes concrets à travers les expressions du visage, les mouvements de notre corps et même les paroles que l'on dit. Ces manifestations-là, on peut les percevoir ce qui fait que le bonheur soit conscient et observable. Par exemple, lorsqu'une personne a une émotion telle que le rire, elle ressent une paix intérieure, un défoulement. Lorsqu'on rit, on veut continuer à rire sans arrêt. D'ailleurs, même si le rire n'est pas durable, ses effets positifs sur notre état d'âme sont durables. Lorsqu'on est avec une personne qui nous fait rire, on ressent une joie qui se traduit par des mouvements incontrôlés (parfois on se jette par terre) et des expressions faciales exagérés (on pleure de rire). C'est ressentis sont visibles et concrets et témoigne de notre bonheur : on est conscient de l'état dans lequel on est et c'est pour cela que l'on ne veut pas le relâcher, on veut continuer à rire. Le rire ent...

« Par opposition, certaines personnes peuvent jouir d’une vie heureuse, tout en étant conscient de ce bonheur, mais par ignorance.

Dans son apologue Histoire d’un bon bramin, Voltaire raconte l’histoire d’un philosophe qui se dit malheureux comme il ne trouve pas de réponses a certaines questions fondamentales : qu’est-ce que le temps ? quel est le sens de la vie ? Un jour, le philosophe rencontre une femme qui lui dit qu’elle est heureuse dans sa vie comme elle a l’eau du Gange pour se laver.

Le philosophe ne comprend point comment elle peut être heureux sans se soucier du sens de la vie et en profitant uniquement que de ses petits bonheurs quotidiens.

Voilà, cette femme, par « ignorance », mais par appréciation de ce qu’elle possède dans ce monde, est un exemple de quelqu’un qui a conscience d’être heureux.

Le bonheur est aussi basé sur l’inconscient : nous pouvons être heureux sans même s’en rendre compte.

Nous pouvons être heureux sans le savoir si nous comparons notre situation actuelle à une situation antérieure.

Au fait, lorsqu’on fait face à des situations destructrices qui nous atteignent fortement, comme par exemple la mort d’un proche ou une maladie grave, on réalise qu’on était antérieurement dans une situation de bonheur mais que l’on ne savait pas.

On se rend compte que le bonheur est un sentiment constant que l’on ne sent pas nécessairement mais que, lorsqu’on le perd, on prend conscience que ce que nous avons vécu était heureux.

En effet, il se peut qu’on soit heureux sans le savoir et que l’on s’en rende compte plus tard lorsqu’il est très tard de savourer ce bonheur.

La souffrance nous permet ainsi de prendre conscience d’un bonheur inconscient.

D’ailleurs, ce n’est pas seulement la souffrance qui possède cette faculté, mais aussi le vieillissement (d’où la question : vieillissement et souffrance, synonymes ?).

Lorsqu’on est enfant et que l’on mène une vie normale, on est heureux : on n’a pas encore la maturité nécessaire pour comprendre les problèmes et les dogmes qu’impose la société, on a donc une liberté plus large au sens social comme au sens mental.

Le bonheur dans lequel on vit se traduit par notre activité et notre ardeur à grandir.

Mais, lorsqu’on est enfant et qu’on est heureux, on ne le sait pas : ce n’est qu’aujourd’hui, une fois que la vie est plus dure et plus stimulante, que nous nous apercevons que nous avons sans doute été heureux sans le savoir.

Ce concept est définit dans Les Confessions de Rousseau où l’auteur qualifie l’enfance comme l’âge d’or pendant lequel ‘le bonheur [le] suivait partout’.

Au présent, malgré que nous ayons de quoi vivre, que nous ayons de la famille, nous nous voyons attristés par des évènements moindres et malheureux.

C’est difficile pour nous de mener à notre conscience le bonheur permanent dans lequel on est : ces évènements moindres nous donne l’illusion qu’on n’est pas heureux, et qu’on ne peut pas l’être.

Avec notre entrée en société, durant l’adolescence, on se persuade de ne pas être heureux alors qu’on l’est effectivement : on réclame constamment plus de bien tangibles et plus d’affectifs sans se rendre compte qu’on a de quoi être heureux.

On peut être heureux sans le savoir lorsqu’on trouve difficile à accepter les petits ennuis de la vie.

Notre vie est très laborieuse et parfois, surtout lorsqu’on vit en ville, notre vie est « rapide ».

Le temps nous manque pour « prendre un souffle » et contempler la beauté de notre vies, la beauté de nos vertus.

Epictète a défini le bonheur comme la synthèse de toutes les vertus dans la mesure où celles-ci couronnent au bien véritable de l’individu.

Si l’on ne prend pas un moment, si l’on ne fait une pause, pour prendre conscience des vertus qui nous couronnent, on ne peut pas savourer le bonheur étant donne qu’il reste inconscient dans son existence.

Selon Epicure, le bonheur réside dans notre seule existence : il ne faut faire aucun effort pour l’atteindre.

Ainsi, nous sommes heureux en permanence sans le savoir.

Comment prouver cela ? Nous remarquons qu’après avoir affleuré la mort, nous nous apercevons du prix de la vie et l’envisageons d’une autre manière.

Ceci revient à ce qui a été mentionné plus tôt en ce qui concerne les situations destructrices qui nous surviennent.

On remarque ici que l’homme qui n’est pas conscient de son. »

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