Devoir de Philosophie

Peut-on faire confiance à son prochain ?

Publié le 01/02/2012

Extrait du document

 

Introduction : Au sens strict du terme, la confiance renvoie à l’idée qu’on peut se fier à quelqu’un ou à quelque chose. Le verbe confier (du latin confidere : cum, « avec « et fidere « fier «) signifie,  qu’on remet quelque chose de précieux à quelqu’un, en se fiant à lui et en s’abandonnant ainsi à sa bienveillance et à sa bonne foi. Certes, sans confiance en soi, rien n’est possible. Ce n’est qu’ensuite qu’on peut s’ouvrir aux autres, bâtir avec autrui un projet commun. La confiance relève aussi de la capacité à créer des liens. Pour cela, il faut pouvoir aussi croire aux autres et accepter le risque de la dépendance.

 

C’est pourquoi la confiance – nous allons chercher à le montrer – n’est jamais « neutre «. Elle est à la fois fondamentale et dangereuse. Elle est fondamentale car, sans confiance, il serait difficile d’envisager l’existence des relations humaines. 

« promesses représente une véritable obligation : celui qui promet s’engage à répondre de ses actions dans le futur ; en promettant, il accepte qu’on lui demande des comptes plus tard sur la manière don t il aura réalisé sa promesse.

Si il dit « fais -moi confiance », non seulement mon prochain m’ invite à lui faire confiance, mais il m’invite aussi à ruiner s a réputation si il manque à ce qu’il a promis .

La confian ce est le résultat d’un calcul qu’on peut faire à partir du moment où l’on arrive à réunir un certain nombre d’informations sur le receveur de notre confiance, ainsi que les conséquences probables de notre acte de confiance.

Faire confiance à quelqu’un signifierait dès lors envisager la possibilité d’une coopération.

II - Non C omme vous tous, j’ai vécu des expériences.

Je sais que l’homme est parfois « un loup pour l’homme », et que ces loups savent abuser les pauvres moutons .

Nous ne sommes pas dans un concept abstrait.

Nous avons tous vécu des situations où la confiance fut un point essentiel..

La confiance humaine « contient en elle -même le germe de la trahison » et se nourrit tout d’abord des faiblesses et des défaillances des uns et des autres.

Avoir confiance en quelqu’un ne s ignifie pas pouvoir s’appuyer complètement sur cette personne ou attendre à tout moment son aide et son soutien.

Avoir confiance, c’est admettre la possibilité du changement, de la trahison, du revirement.

D’un certain point de vue, en effet, confiance et trahison sont intimement liées.

Non seulement la confia nce que je peux avoir en mon prochain n’exclut pas la possibilité que celui -ci me trahisse, mais c’est aussi justement parce que j’ai confiance en quelqu’un que je peux être trahi par celui -ci : c’est le mari qui trompe sa femme ; c’est un proche qui trahit l’ami ; c’est le patriote qui trahit sa patrie.

La trahison et l’infidélité interviennent toujours à l’intérieur d’un rapport qui se fonde sur la confiance.

Certes, à chaque fois qu’elle a lieu, la t rahison surprend et blesse, ne serait-ce que parce qu’elle surgit justement à l’intérieur d’un rapport de confiance.

Mais confiance et trahison sont, chacune à sa façon, une manifestation d’humanité : l’être humain a besoin de confiance, mais il n’échappe jamais durablement à ses faiblesses.

Fonder les rapports humains sur la confiance ne signifie pas : se croire à l’abri de la trahison.

Même si le fait de faire confiance à une personne implique toujours une certaine forme de dépendance à cette personne, il existe une différence essentielle entre la confiance aveugle d’un enfant (par ex) et la confiance que l’on apprend à avoir en l’autre lorsqu’on a la possibilité de devenir autonome.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles