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Peut-on lutter contre les préjugés ?

Publié le 06/09/2010

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Les  Sceptiques pensent pour leur part qu'il est impossible d'accéder à une connaissance certaine, car  ils font remarquer que sur toute chose on peut soutenir une thèse et son contraire. On est alors dans une situation d'isosthénie, ce qui veut dire littéralement de force égale (des deux thèses antinomiques en présence). Le plus sage, pensent les Sceptiques, est alors pour se garder de l'erreur de suspendre son jugement, la suspension du jugement s'appelant épochè. Dans cette perspective, pour se garder du préjugé, il faut donc remettre en questions la croyance dans la possibilité même pour l'esprit d'atteindre la vérité, ce qui revient à penser de toute croyance qu'elle n'est ni vraie ni fausse, mais indécidable quant à sa vérité.   II. La raison doit mettre fins aux préjugés par un examen méthodique   Le problème de la thèse sceptique est qui si elle nous permet bien de nous délivrer du préjugé, elle nous interdit du même coup d'arriver à une véritable connaissance. On perd donc d'un côté ce que l'on gagne de l'autre. Comment nous délivrer du préjugé sans renoncer à atteindre la vérité ? Au début du Discours de la méthode, Descartes définit la raison comme faculté de bien juger, c'est-à-dire de distinguer le vrai du faux. Or cette faculté est selon Descartes  « la chose du monde la mieux partagée «, ce qui signifie que tous les hommes en sont pourvus.

« L'analyse du professeur Ce sujet porte sur la force de conviction des préjugés.

Le préjugé semble s'enraciner en profondeur dans l'être humain, à ce qui est le plus intime en lui, à tel point qu'il ne sembe jamais possible d'en finir, quand bien même la fausseté ou l'imposture en serait démontré.

Il y a donc un paradoxe implicite qui sert à constituer la problématique : en quoi ce qui apparaît comme un préliminaire insuffisant (le "pré" du préjugé), comme une surface, peut -il posséder une force telle qu'il peut rivaliser avec ce qui est prouvé et démontré ? Nous définissons classiquement le préjugé comme un "jugement avant", c'est-à-dire un jugement rapide qui est en défaut par rapport au vrai jugement, un jugement qui se situe avant une analyse approfondie et auquel il manque une preuve et une démonstration solides.

Cette définition impliquerait donc qu'il serait simple d'en finir avec les préjugés puisqu'il suffirait de leur substituer le pouvoir du vrai.

Pourtant, il arrive bien souvent qu'une argumentation rationnelle ne vienne pas à bout de préjugés qui apparaissent alors indéracinables.

Comment alors expliquer que le préjugé s'enracine aussi profondément dans l'individu et parvienne à le convaincre à tel point qu'il a bien souvent plus de force que des idées connues depuis longtemps ? Plan proposé Partie 1 a Nous pouvons d'abord constater que le préjugé a une force de conviction qui se traduit par exemple dans la façon dont certains préjugés se retrouvent dans l'histoire, à travers les époques ou dans des contextes souvent différents.

b Le préjugé a donc une forme qui s'adapte facilement au raisonnement et s'enracine aisément dans l'esprit.

Il semble annihiler le jugement personnel en véhiculant des idées reçues qui correspondent à une culture dans laquelle baigne l'esprit.

c Il est en outre possible de supposer que la force de conviction du préjugé ne peut s'expliquer que parce que l'esprit l'acquiert facilement.

Le préjugé rassure l'esprit par sa simplicité et sa naturalité : il semble avoir toujours fait partie de l'esprit qui se plait à l'entretenir. Partie 2 a Le préjugé ne peut toutefois se résumer à ce que nous venons d'en dire.

Pourquoi sinon. »

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