Peut-on ne pas être soi-même ?
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
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incubes, ces phénomènes sont simplement la manifestation de l'inconscient.
En outre, lorsque l'Homme se laisseemporté par ses passions, il serait la aussi victime de la perte momentanée de sa conscience d'où l'expressioncouramment utilisée : « Je n'étais plus moi même » après s'être énervé ou avoir abusé de l'alcool.
Cette expressiondémontre d'une part la vraisemblance de cette thèse ( celle d'une potentielle aliénation ) mais aussi la passivité del'Homme face à ce phénomène.
l'Homme semble donc s'être résigné à ces pertes intempestives de la souverainetéde son être.
Mais dans certains cas, l'homme en pleine jouissance de ses facultés intellectuelles, choisira ou serapoussé à ne pas être lui-même.
C'est souvent les cas dans nos sociétés qui nous imposent une uniformité et ou lanorme est la règle.
Il semblerait que nos opinions, nos actes, nos pensées, même s'ils nous semblent personnels,sont déterminés par le monde extérieur, tant que nous ne les avons pas critiqués, remis en question.
Pour ma part, je dirais que le fait même de dénoncer l'aliénation c'est supposer que l'on devrait être autre chose quel'on est.
Mais qui définit le modèle à suivre? Je pense que l'on parle ici de l'influence de la société sur la vie de toutun chacun.
C'est cette même société qui définit la norme à suivre et que ne manque pas d'exclure ceux qui voudraitbouleverser cet ordre établit.
De mon point de vue, ces éléments favorisent un être à ne pas être lui-même, parfoismême au dépend de sa raison et de sa conscience.
Tout au long de l'histoire de l'humanité, les exemples n'ont faitque de s'accumuler.
Les facteurs les plus répandus de cette uniformisation massive sont l'idéologie, les médias et lapropagande.
Tousces facteurs nous imposent des normes à suivre plus ou moins explicitement.
Mais l'Homme semble s'être acclimaté àce lieu commun et en est même devenu un acteur d'envergure.
En effet, le rôle d'autrui est primordial dans mise enplace de ce carcan.
Comme le disait si bien VALERY dans son ouvrage Tel quel : « Si le regard pouvait tuer, si leregard pouvais féconder, la rue serait pleine de cadavres et de grosses femmes ».
Mais ce schéma serait-il toujoursd'actualité dans hors de tout cadre sociétal ? Si nous prenons l'exemple d'un naufragé malchanceux qui se retrouveseul sur une île déserte, s'imposerait-il aussi les limites qu'il aurait pu connaître dans la société dont il est originaire ?Mon avis est que non.
Devant l'adversité et la solitude il cèderait d'une part face à son déterminisme qui le pousse àsurvivre et de l'autre face à l'absence de cadres qui l'influencerait.
Il retrouverait alors sa véritable nature celle del'Homme innocent.
Cette idée nous renvoie au mythe du bon sauvage, exprimé par les Lumières au XVIIIe siècle, quimet en avant l'action pervertisseuse de la société sur l'Homme.
Dans ce cas pouvons nous nous demander jusqu'àquel point un sujet humain peut-il être ce qu'il veut ? Je pense que la question ne se poserait pas si l'Homme étaitun être brut et sans conscience.
Contrairement au animaux, l'Homme ne tue pas ou ne mange pas son voisin à lamoindre occasion, c'est d'ailleurs le fait même qu'il puisse agir autrement que lui commande son déterminisme qui ledifférencie de l'animal.
Nous pouvons alors exposer l'idée que, en dehors de toute autre influence, la conscience etla raison jouent des rôles clé dans la construction de soi.
Être et rester soi-même requiert alors un effort,notamment en société.
Celui qui pense que l'on peut facilement et sans efforts rester soi-même s'illusionne.
Maisd'où viendrait cette illusion ? L'origine de cette illusion, de mon point de vu, viendrait de la « pseudo liberté » donton jouir actuellement.
Effectivement, personne ne vous empêchera de pratiquer votre religion ou encore de penserlibrement.
Mais cette liberté est un leurre.
Selon moi, le rôle de la volonté est important voir primordial.
Deux optionss'offrent à nous en société : Être soi-même et risquer de passer pour un marginal : travailler à devenir ce que je suiset le faire accepter aux autres.
Ou se conformer à la norme pour plaire a autrui et vivre un semblant de vie «normale » : Et parfois accepter ce que je ne peux pas être.
Autrement, l'inconscient peut s'avérer être un obstaclemajeur dans la maîtrise de soi.
L'opposition entre le conscient et l'inconscient est déjà présente au XVIIIe sièclenotamment dans les travaux de Leibniz.
Freud développera plus tard le concept de la théorie psychanalytique.
Il estle créateur de la notion de psyché qui se décompose avec « le ça, le surmoi, et le moi ».
Il démontrera quel'inconscient est est une pièce primordiale du mécanisme humain.
Selon ma pensée, l'inconscient est un élémentperturbateur dans la construction de soi.
En effet, le « ça » englobe toutes les actions que nous effectuonsinconsciemment comme les pulsions ou les actes manqués.
L'inconscient donc serait un facteur aggravant del'aliénation.
Pour conclure, je dirais que, malgré l'individualité de chaque être, l'aliénation est un phénomène commun à chaqueêtre humain et que l'on ne peut pas ignorer.
Toute la difficulté réside dans le fait de débusquer celle-ci.
Commenous avons pu le voir, il existe mainte explications à ce phénomènes et autant de procédés pour le résoudre.
Maiscette résolution serait-elle la solution ? Est-ce au sujet ou au système d'imposer ses propres normes ?.
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