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Peut-on ne pas être soi-même ?

Publié le 26/07/2009

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De quelqu'un en colère, on peut dire qu'il est « hors de lui «. Cette expression si courante suppose pourtant quelque chose de fort problématique la possibilité de sortir de soi, de s'échapper. de s'absenter de soi-même. Comment pourrions-nous être autre chose que nous-mêmes ? Par définition, aucune chose ni aucun être, vivant ou inerte ne peut être autre chose que lui-même.

Est-ce alors une question métaphorique ? Sous l'emprise des émotions, nous serions capables de ne plus nous ressembler. de ne plus avoir de contrôle sur nous-mêmes Le présupposé serait alors qu'être soi-même reviendrait à dire que nous aurions le pouvoir de nous contrôler. Nos émotions, nos passions, nos désirs auraient donc le formidable pouvoir de nous déposséder de nous-mêmes. Mais la encore, peut-on admettre une telle opinion ? N'y pas contradiction à penser que notre sensibilité nous rendrait extérieurs à nous-mêmes ? Dans tous les cas, c'est notre personne qui agit ou subit, qui vit. Nous sommes d'ailleurs d'autant plus nous-mêmes que nous sommes présents à nous-mêmes par la conscience. Or la conscience de nos actes ne nous échappe aucunement y compris dans la colère, l'amour ou la haine. A partir de là, est-il vraiment pensable que nous puissions ne pas être nous-mêmes ? Et si tant est que nous admettions cette possibilité n'est-elle pas moralement dangereuse et illégitime puisqu'elle tolère l'idée qu'au nom de cette absence à soi-même, on puisse faire tout et n'importe quoi ?

 

« pas résisté à la force du déraisonnable, et que la volonté a cédé devant la facilité de suivre ses désirs ou de se conformer aux exigences des autres Autrement dit que par nature et parce que nous sommes d'abord desêtres de raison et de conscience, nous sommes toujours nous-mêmes. L'idée que tout être s'appartient définitivement et complètement à partir du moment où il est conscient et capable de raison, est notamment développée par Descartes.

L'idée d'un sujet qui s'appartient parce queconscient de lui-même Conscience - Raison, et cela implique libre-arbitre.

Libre-arbitre, choix, décision S'il y achoix, alors il y a aptitude a discerner le bien du ma!.

l'avantageux du désavantageux, le facile du difficile. Conséquence On ne succombe pas à la passion, on y consent.

On ne cède pas devant les choix des autres, ons'y soumet volontairement Et il y a de la mauvaise foi (Sartre) à penser que c'est la raison qui nous échappe làoù nous manquons de courage pour taire ce que l'on estime le meilleur ou bien pour affirmer ses différences.

Onne peut meure hors de la conscience tous les phénomènes affectifs, à moins de se considérer comme des enfants Mais on peut vouloir aller au plus Facile parce que précisément c'est le plus facile. Non-seulement, on ne peut donc pas être autre chose que ce qu'on a décidé d'être semble-t-il.

Et cela parce qu'on ne peur se sentir être autre chose que soi-même (sauf troubles de la conscience) y compris sousl'influence de la passion ou de la société.

Mais encore, on ne peut être ontologiquement autre chose que soi- même, tout comme n'importe quel objet unique « matériellement ».

ou n'importe quel individu unique «corporellement et psychiquement ».

en admettent même l'hypothèse de l'inconscient, notre inconscient., c'estencore nous, nos émotions ce sont encore les nôtres, et nos influences nous définissent.

La possibilité donc derte pas être soi est une contradiction logique : cela est aussi absurde que de dire A n'est pas égal a A RQ : La perspective cartésienne indique que la conscience exige de sentir que l'on s'appartient a tous moments,quelque soit le choix que l'on ait fait.

Néanmoins, elle admet la possibilité que la volonté fasse un mauvais choixconscient et préfère par exemple le déraisonnable au raisonnable, l'irrationnel au rationnel, la facilité au courage.Autrement dit notre volonté peut consentir à ce qu'on ne soit pas totalement nous-mêmes.

Comment peut-on êtresoi-même en faisant des choix qui au fond ne nous ressemblent pas et qui ne répondent pas aux exigences de notreconscience ? Peut-on tout en Clam soi-même décider de ne plus être soi-même, et de ne pas chercher à se réaliser? 3.

Etre soi : une perspective et non un état. Pour résoudre le paradoxe ci-dessus, il nous faut dissocier conscience et identité On a admis jusqu'à présentque ta conscience suffisait pour se sentir soi.

Mais ce sentiment intérieur ne suffit pas à la réalisation de soicomme personnalité.

La conscience nous met eu présence de nous-mêmes, mais elle ne nous donne pas une identité (ensemble de traits caractéristiques qui pourraient nous différencier des autres) Au contraire la conscience pourrait bien être cc sentiment d'échapper i toute qualification définitive. L'identité, la personnalité que nous nous donnons, n'est pas un sentiment immédiat, elle peut être l'objet d'une construction, puisque nous allons progressivement nous définir par nos choix successifs dans la vie.

Endissociant conscience et identité, on peut alors concevoir que même en étant par définition toujours nous-mêmes, nous nous aliénons en quelque sorte en n'ayant pas le courage de nous construire une vie en accordavec nos exigences Ainsi, notre identité sera modelée par tout un tas de facteurs extérieurs, elle sen enquelque sorte « fausse » puisque « étrangère ».

Notre identité sera définie par notre fonction par exemple :voir l'exemple de Sartre où il décrit un garçon de café qui « joue » à être garçon de café, en rentrant dans sonrôle, il s'y identifie. Ainsi, il est évidemment plus facile sur le moment de ne pas réaliser vraiment ce que nous voudrons être quede chercher à le faire, niais cela ne peut être ni souhaitable (cela ne peut engendrer à la longue que desfrustrations), ni acceptable puisque par la conscience ( et la raison) nous savons que nous faisons de mauvais choix et par elle nous avons donc la possibilité de nous rendre compte qu'on pourrait être autrement. Conclusion: D'un point de vue logique, rationnel et ontologique, nous ne pouvons être autre chose que nous- mêmes : d'une pan parce que chaque être est unique et rivé a n'être que lui-même (A–A).

et d'autre partparce que l'homme sain est normalement doué de conscience, faculté de nous rendre présent à nous-mêmesen permanence.

En revanche, on peut concevoir qu'un être se laisse soumettre à des forces étrangères (pulsions, pressions sociales) à te point qu'on ait l'impression qu'il n'est pas vraiment lui-même.

Autrement dit,la conscience ne suffit pas pour se réaliser dans l'existence, encore faut-il un certain courage (-volonté) pourne pas céder trop aux influences extérieures sans y réfléchir.

Ainsi, un individu peut ne pas se retrouver dansses actes ou se sentir « faux » parce qu'il emprunte des caractéristiques aux autres.

Il est pourtant jugéresponsable de cette servitude volontaire qui l'a aliéné â lui-même.. »

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