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Peut-on parler de tout ET DE RIEN ?

Publié le 25/01/2020

Extrait du document

De nombreuses critiques philosophiques ont été faites du bavardage : Heidegger parle du «on inauthentique» qui nous détourne, comme le divertissement pascalien, de notre décision la plus propre; on badine pour ne pas affronter la mort, pour ne pas avoir à y penser, à penser tout court. Le bavardage est l'absence d'engagement dans sa propre parole.

Les sophistes ont subi la condamnation de Platon, pour avoir joué de la puissance de séduction du langage. Comme si celui-ci n'avait plus de limites assignables : le sophiste Gorgias arrivait à démontrer, dans un traité Sur le Non-Être, que : a) rien n'existe; b) même si quelque chose existe, il est incompréhensible pour l'homme; c) si quelque chose est compréhensible pour quiconque, il ne peut être communiqué à personne d'autre. La puissance paradoxale du langage consisterait à pouvoir ruiner les conditions qui le rendent possible, car si Gorgias a raison : a) de quoi parle-t-il? b) comment peut-il en parler? c) comment pouvons-nous comprendre ce qu'il dit? Et pourtant il parle!

« Ill a:: toujours dire quelque chose.

D'ailleurs, que pourrait-on dire de Tout (si toute détermination est négation, le Tout ne nie rien) ou de Rien (pas de prédicat qui permettrait d'en saisir l'être)? :::> Il.

La vanité du langage ~ :::> u • De nombreuses critiques philosophiques ont été faites du bavar­ dage : Heidegger parle du «on inauthentique» qui nous détourne, comme le divertissement pascalien, de notre décision la plus propre; et on badine pour ne pas affronter la mort, pour ne pas avoir à y penser, .J à penser tout court.

Le bavardage est l'absence d'engagement dans sa propre parole.

• Les sophistes ont subi la condamnation de Platon, pour avoir joué de la puissance de séduction du langage.

Comme si celui-ci n'avait plus de limites assignables: le sophiste Gorgias arrivait à démontrer, dans un traité Sur le Non-Être, que : a) rien n'existe; b) même si quelque chose existe, il est incompréhensible pour l'homme; c) si quelque chose est compréhensible pour quiconque, il ne peut être communiqué à personne d'autre.

La puissance paradoxale du langage consisterait à pouvoir ruiner les conditions qui le rendent possible, car si Gorgias a raison : a) de quoi parle-t-il? b) comment peut-il en parler? c) comment pouvons-nous comprendre ce qu'il dit? Et pourtant il parle! Ill.

Parler pour dire le rien •Hegel montre le rapport du langage à la mort, dans la Phénoméno­ logie de l'esprit: si j'écris« maintenant est la nuit» et que je regarde plus tard ce que j'ai écrit, cette phrase sera devenue fausse -ce qui m'indique que le mot« maintenant» ne désigne ni le jour ni la nuit, mais l'universalité de tous les« maintenant».

Le mot est un universel, il opère la négation de la particularité.

Dire «c'est une table», c'est nier tout ce que ceci n'aurait pas en commun avec toutes les tables possibles.

•Le Tout et le Rien seraient les objets premiers du langage, en tant que le langage n'a pas pour fonction d'attribuer des étiquettes à ce qui est là devant nous, mais d'exprimer la totalité du pensable.

Le centre de gravité de tout le langage pourrait être le mot« mort» qui, en tant qu'il ne désigne rien dont on puisse faire l'expérience directe, est le seul qui ne trompe pas.

Parler de tout et de rien ne serait-il pas la seule manière d'être à la hauteur des exigences du langage? > Flash bac p.

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