Peut-on parler d'un poids du passé ?

Le seul véritable enseignement de l'histoire, c?est que l'histoire (et c'est paradoxal) ne nous apprends rien : « Chaque époque, chaque peuple se trouve dans des situations si particulières, forme une situation si particulière, que c?est seulement en fonction de cette situation unique qu?il doit se décider «  Hegel parle dans cette citation de l'homme politique qui doit prendre une décision. Il n'y a pas de maximes qui ressortent du passé. Son poids, son influence est donc nulle. L'homme politique est tel le stratège militaire : il doit s'adapter au lieu, aux circonstances présentes qui sont par définition toujours uniques et singulières. Tel est le génie politique qui invente, crée et trouve des solutions aux problèmes actuels sans racine avec le passé. Sur le plan individuel, l'homme n'est que son propre projet et se rapporter ou se référer à un passé quelconque (qu'il soit familial, social, culturel) ne serait que le fruit d'une mauvaise foi niant sa liberté absolue. La philosophie existentialiste athée (défendue par  Sartre) indique que le l'homme est condamné à être libre, c'est-à-dire que rien ne le détermine sinon son libre-arbitre. Arguer que nos choix doivent tenir compte du passé, c'est refuser sa liberté et se réfugier derrière un prétexte. On ne peut donc pas parler de poids du passé sinon pour déguiser son refus de se savoir libre : ce serait finalement une excuse comme une autre pour nier ses responsabilités.

Transition : Seulement, n'est-ce pas oublier trop facilement l'importance des souvenirs, l'importance des conséquences des actes passés et des évènements subis ?