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Peut-on prouver sa liberté ?

Publié le 01/02/2004

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Nous avons tous le sentiment intérieur d'être libre de vouloir ou de ne pas vouloir, d'affirmer ou de nier, de choisir tel parti plutôt que tel autre. Les seuls obstacles à notre liberté nous paraissent extérieurs à nous-mêmes. Mais peut-on fonder la liberté sur un tel sentiment ? Peut-on le prouver ? Comme le souligne Spinoza, notre croyance en notre liberté n'est que l'ignorance dans laquelle nous sommes des causes par lesquelles nous sommes déterminés. On ne peut, en effet, jamais connaître l'homme comme déterminé. Comme tout phénomène, les choix et les actes des hommes peuvent être insérés dans la chaîne de la causalité. Supposons un homme qui a commis un crime. On trouvera toujours des raisons à ce crime: éducation, enfance malheureuse, mauvaises fréquentations, etc. Partant de là on dira que compte tenu de ces circonstances empiriques, cet homme ne pouvait que commettre cet acte. On ne peut donc prouver la liberté.
  • 1. Un fait de conscience : le sentiment de la liberté
a) La conscience atteste ma liberté et en constitue une preuve. b) Ma liberté est infinie
  • 2. Un sentiment illusoire ?
a) Une croyance erronée b) La conscience réfléchie dénonce la liberté

« Analyse du sujet: Qu'est-ce que prouver ? C'est user d'un raisonnement tenu pour valable, pour ramener une affirmation douteuse à une affirmation certaine.

Est-il possible et légitime de prouver la liberté, conçue icicomme puissance métaphysique, pouvoir psychologique, etc.

Bien davantage qu'elle ne se prouve, la libertés'éprouve. [Être libre, c'est pouvoir choisir entre plusieurs possibilités.

C'est donc agir selon sa propre volonté et nonselon une nécessité extérieure.

Je prouve que je suis libre en choisissant d'agir d'une manière plutôt que d'une autre.] Être libre, c'est avoir le choixDescartes lie liberté et volonté.

En face de deux idées, l'une vraie et l'autre fausse, ou de deux actions, l'unebonne et l'autre mauvaise, rien ne m'oblige à choisir l'idée vraie ou la bonne action.

La liberté, ou libre arbitre,consiste en ce qu'aucun acte, aucun jugement ne s'impose à nous, en ce que notre volonté peut choisirlibrement entre le bien et le mal, entre le vrai et le faux.

Le fait que j'aie la possibilité de choisir prouve que jesuis libre. Agir, c'est prouver sa libertéPour Sartre, il n'y a pas de liberté pure ou abstraite.

La liberté seréalise toujours concrètement, «en situation».

Je prouve ma liberté enagissant, en ne subissant pas les déterminations extérieures, entransformant la réalité (sociale) selon ma volonté, selon un projetpolitique conçu au préalable.

En paraphrasant Marx, on peut dire que,pour Sartre, la liberté se prouve en transformant le monde. Je suis responsable, donc libreLa pensée de Sartre se rattache au courant de l'existentialisme, dontl'une des caractéristiques est d'affirmer l'indépendance de l'homme vis-à-vis de toute transcendance.

Je suis seul responsable de ma vie: nima famille, ni mon entourage, ni Dieu, ni la nature ne décident de madestinée.

Le seul fait d'exister et de prendre conscience de mesresponsabilités est la preuve que je suis libre. Pour Sartre, l'essence de l'homme se confond avec la liberté.L'existence humaine est sans justification et il appartient à l'homme età l'homme seul de donner un sens à sa vie.

Cela signifie que si l'hommeest dans ses choix foncièrement libre, il n'en est pas moins souventdéterminé par des circonstances extérieures qui limitent sa libertéfondamentale.

En fait, la liberté est à la fois une des structures de la conscience humaine et une réalité à construire, car on n'est libre qu'en choisissant.

La tâche du Pour-soi estde s'arracher à lui-même.

[La liberté est une idée abstraite qui ne peut pas être prouvé «e.

La plupart de nos choix se font sans qu'ily ait une alternative.

On n'est jamais sûr d'agir librement: on agit plutôt par nécessité et par instinct.] La liberté ne se démontre pasPour Kant, la liberté ne peut être prouvée parce qu'elle ne ressortit pas au règne de la nature, ni même à celuide l'action.

Elle est un concept, une idée métaphysique, exigée par la morale.

En effet, si l'homme n'était paslibre, s'il était entièrement déterminé par la nature et par ses instincts, il ne pourrait pas choisir entre le bienet le mal, et cela n'aurait donc pas de sens de parler de morale.

Or, la morale, pour Kant, est une nécessité. Plus précisément:. »

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