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Peut-on se délivrer d’une illusion comme on rejette une erreur ?

Publié le 03/01/2020

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illusion

l’homme, dans la mesure où il est « comme un milieu entre Dieu et le néant », ne peut certes pas se tromper en tant qu’il est créé par cet être souverain qu’est Dieu, mais qu’il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il se trompe en tant qu’il participe aussi du non-être « en quelque façon ». Nous arrivons alors à une première hypothèse : l’erreur est un manque d’être, « un défaut ». Mais Descartes ne s’en tient pas là, car cette hypothèse qui fait que l’erreur est ignorance, ne suffit pas à pleinement rendre compte de l’erreur. Le problème est que Dieu est tout puissant, et donc aurait pu créer l’homme de façon à ce que ce dernier ne se trompe pas. Mais Dieu est aussi toute bonté et « veut toujours ce qui est le meilleur ». Et pourtant, l’homme se trompe. Alors ? Alors il faut faire justice à Dieu de l’erreur. Le responsable de l’erreur, ce sera l’homme et non point Dieu. Dieu est innocent (« Theos anaïtios ») disait déjà Platon (1), dans un autre contexte toutefois. Cette tâche d’innocenter Dieu, Leibniz, peu après Descartes lui donne un nom qui devient le titre d’un livre : la Théodicée. Ce mot est forgé des deux mots grecs theos : Dieu, et diké : justice. La théodicée c’est si l’on veut la justification de la bonté de Dieu : Dieu ne peut être coupable de l’erreur (ou du mal en général). Nous n’avdns' pas ici à étudier dans le détail les arguments qu’emploie Descartes, car cela nous éloignerait par trop de notre propos qui est de déterminer le domaine propre de l’erreur à travers l’exemple de l’analyse cartésienne. Si l’homme sait que l’erreur ne vient pas de Dieu mais de lui, reste encore à se demander comment l’erreur est possible en nous. Descartes va établir que la source des erreurs vient  du « concours » de deux causes, l’entendement et la volonté. Il faut bien préciser que c’est du « concours » des deux que naissent les erreurs, car en leur genre et pris séparément, l’entendement et la volonté sont parfaits. L’entendement seul ou la volonté seule ne sont pas causes de mes erreurs, dit Descartes. Mais alors « d’où est-ce donc que naissent les erreurs ?» : et c’est à savoir,

illusion

« LA CONNAISSANCE 71 Il serait tout' à fait judicieux de faire une rapide analyse des lllusiom perd~ de Balzac.

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Un point de vue psychanalytique sur la qu.estion est à prendre dans le JiVi:e de Freud : L'Avenir d'une Illusion (P.U.F.).

La Phénoménologie de la Perception (Gallimard), de Merleau· Ponty aborde le thème de l'erreur et de l'illusion dans une perspec·· tive phénoJ?énologique sefon laquelle a il s'agit de décrire, et non pas d'expliquer ni. »

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