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Peut-on se passer de l'Etat ?

Publié le 24/12/2005

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C'est l'agglomération de tous les individus et de toutes les collectivités humaines plus restreintes qui le composent. Mais, du moment que pour le composer et pour s'y coordonner tous les intérêts individuels et locaux doivent être sacrifiés, le tout, qui est censé les représenter, qu'est-il en effet ? Ce n'est pas l'ensemble vivant, laissant respirer chacun à son aise et devenant d'autant plus fécond, plus puissant et plus libre que plus largement se développent en son sein la pleine liberté et la prospérité de chacun ; ce n'est point la société humaine naturelle, qui confirme et augmente la vie de chacun par la vie de tous ; c'est, au contraire, l'immolation de chaque individu comme de toutes les associations locales, l'abstraction destructive de la société vivante, la limitation ou, pour mieux dire, la complète négation de la vie et du droit de toutes les parties qui composent tout le monde, pour le soi-disant bien de tout le monde : c'est l'État, c'est l'autel de la religion politique sur lequel la société naturelle est toujours immolée : une universalité dévorante, vivant de sacrifices humains »   Nietzsche « L'État, c'est le plus froid de tous les monstres froids. Il ment froidement, et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : Moi, l'État, je suis le Peuple. » C'est un mensonge ! Ils étaient des créateurs, ceux qui créèrent les peuples et qui suspendirent au-dessus des peuples une foi et un amour : ainsi ils servaient la vie. Ce sont des destructeurs, ceux qui tendent des pièges au grand nombre et qui appellent cela un État : ils suspendent au-dessus d'eux un glaive et cent appétits. Partout où il y a encore du peuple, il ne comprend pas l'État et il le déteste comme le mauvais oeil et une dérogation aux coutumes et aux lois. Je vous donne ce signe : chaque peuple a son langage du bien et du mal ; son voisin ne le comprend pas. II s'est inventé ce langage pour ses coutumes et ses lois. Mais l'État ment dans toutes ses langues du bien et du mal ; et, dans tout ce qu'il dit, il ment -, et tout ce qu'il a, il l'a volé.

 

L’Etat désigne une autorité souveraine, généralement conçue comme transcendante, et d’où émanent les droits et les devoirs des citoyens. Il se distingue, en ce sens, du gouvernement et de la société politiquement organisée. L’Etat a donc une fonction morale et coercitive, puisque il définit ce qui est légitime et interdit en punissant ce qui ne l’est pas. Mais quelle est la raison d’être de celui que Nietzsche appelait « le monstre froid de tous les monstres froids «, Ainsi parlait Zarathoustra ?.

L’Etat est  une entité transcendante. Le tout est de savoir si il naît de la société, si il lui est nécessaire ou si il est un accident de l’histoire ou encore si il est une entité précaire amenée à disparaître dés que les individus seront à même de mener par eux-mêmes leur existence.

L’Etat n’assure-t-il pas une fonction de sécurité, et de paix que nous ne sommes par nous-mêmes incapables de nous procurer ?

Mais au-delà de cette fonction, n’est-il pas aussi le garant de l’ordre de la morale, l’instance qui nous permet de réaliser notre liberté ? En somme notre humanité ?

Cependant n y’a-t-il pas contradiction à dire que l’Etat contraint irrémédiablement la société qu’il est censé humaniser ? N’est-ce pas que l’on a raison de voir dans l’Etat un instrument de domination destiné à disparaître pour celui qui veut réaliser sa liberté ?

 

« Nietzsche « L'État, c'est le plus froid de tous les monstres froids.

Il ment froidement, et voici le mensonge qui rampe de sabouche : Moi, l'État, je suis le Peuple.

» C'est un mensonge ! Ils étaient des créateurs, ceux qui créèrent les peupleset qui suspendirent au-dessus des peuples une foi et un amour : ainsi ils servaient la vie.

Ce sont des destructeurs,ceux qui tendent des pièges au grand nombre et qui appellent cela un État : ils suspendent au-dessus d'eux unglaive et cent appétits.

Partout où il y a encore du peuple, il ne comprend pas l'État et il le déteste comme lemauvais oeil et une dérogation aux coutumes et aux lois.

Je vous donne ce signe : chaque peuple a son langage dubien et du mal ; son voisin ne le comprend pas.

II s'est inventé ce langage pour ses coutumes et ses lois.

Mais l'Étatment dans toutes ses langues du bien et du mal ; et, dans tout ce qu'il dit, il ment -, et tout ce qu'il a, il l'a volé.Tout en lui est faux ; il mord avec des dents volées, le hargneux.

Même ses entrailles sont falsifiées.

Une confusiondes langues du bien et du mal, - je vous donne ce signe, comme le signe de l'État.

En vérité, c'est la volonté de lamort qu'indique ce signe, il appelle les prédicateurs de la mort ! Beaucoup trop d'hommes viennent au monde : l'Étata été inventé pour ceux qui sont superflus ! Voyez donc comme il les attire, les superflus ! Comme il les enlace,comme il les mâche et les remâche ! Il n'y a rien de plus grand que moi sur la terre : je suis le doigt ordonnateur deDieu », - ainsi hurle le monstre.

Et ce ne sont pas seulement ceux qui ont de longues oreilles et la vue basse quitombent à genoux ! Hélas, en vous aussi, ô grandes âmes, il murmure ses sombres mensonges ! Hélas, il devine lescoeurs riches qui aiment à se répandre ! Certes, il vous devine, vous aussi, vainqueurs du Dieu ancien ! Le combatvous a fatigués et maintenant votre fatigue se met au service de la nouvelle idole ! Elle voudrait placer autour d'elledes héros et des hommes honorables, la nouvelle idole ! Il aime à se chauffer au soleil de la bonne conscience, - lemonstre froid ! Elle veut tout vous donner, si vous l'adorez, la nouvelle idole : ainsi elle s'achète l'éclat de votrevertu et le fier regard de vos yeux.

Vous devez lui servir d'appât pour les superflus ! Oui, c'est l'invention d'un tourinfernal, d'un coursier de la mort, cliquetant dans la parure des honneurs divins ! Oui, c'est l'invention d'une mortpour le grand nombre, une mort qui se vante d'être la vie, une servitude selon le coeur de tous les prédicateurs dela mort L'État est partout où tous absorbent des poisons, les bons et les mauvais ; l'État, où tous se perdent eux-mêmes, les bons et les mauvais ; l'État, où le lent suicide de tous s'appelle - la vie ».

1...1 Là où finit l'État, làseulement commence l'homme qui n'est pas superflu : là commence le chant du nécessaire, la mélodie unique,irremplaçable.

» Introduction Plusieurs penseurs appartenant à différents courants de pensée se sont essayés à définir la notion d'Etat.Ainsi trouve-t-on des définitions semblant contradictoires sur un sujet qui nous concerne tous, nous qui vivons ensociété.

Les divergences existantes sur la définition même de cette notion se retrouvent immanquablement lors de laquestion de sa nécessité.

L'Etat est-il, oui ou non, nécessaire pour le bon fonctionnement de notre société ?Pourrait-on se passer d'Etat? Nous verrons dans un premier temps que l'expérience nous prouve le contraire, quel'Etat semble absolument nécessaire pour l'existence même de l'espèce humaine.

Cependant les critiques pouvantêtre faite à l'Etat affluent, nous les étudierons et en tirerons des conclusions quant à la possible dissolution del'Etat.

Enfin nous nous intéresserons aux évolutions et changements du comportement des hommes indispensablespour que l'homme et la société tout entière puisse se passer d'Etat. Première partie Tout d'abord, il est essentiel de préciser que l'Etat et garant de la sécurité et de la paix existant entre leshommes.

L'Etat est le seul pouvoir capable de tenir tous les hommes en respect.

La question est maintenant desavoir si les hommes ont vraiment besoin de ce pouvoir pour réfréner leurs velléités individuelles, pour ne pas direégoïstes.

Selon Hobbes, "l'homme est un loup pour l'homme" ( Le Léviathan ).

Ainsi l'homme serait par nature mauvais et ne connaîtrait pas de limite dans les moyens de parvenir à ses fins, aussi mauvais soient-ils.

Loin d'être sansfondement, ces hypothèses découlent de l'expérience que nous sont offerts des siècles de vie en société.

En effet ila été maintes fois observé que l'absence, même provisoire d'Etat, entraîne le plus grand des chaos.

Lorsque, parexemple, un coup d'Etat ou une révolution laisse le pays sans pouvoir capable de contrôler la situation intérieure dupays, alors la loi du plus fort reprend ses droits et l'on arrive à une situation critique ou la confiance entre les. »

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