Devoir de Philosophie

> Peut-on s’excuser en disant : « J’ai agi inconsciemment » ?

Publié le 10/09/2018

Extrait du document

La conséquence en est que le sujet se trouve immédiatement doté d'une responsabilité entière quant à ses actes. Il n'est plus question de faire valoir, pour excuser une action malsaine ou mauvaise, qu'il aurait agi en ignorant à quoi pouvaient mener ses actes : cette ignorance même lui serait reprochée, et considérée comme une preuve de son incapacité à envisager entièrement ce qui constitue sa conduite.

 

Bien entendu, être tenu, et se tenir soi-même, pour responsable de ses conduites et de ce qui peut s'en déduire n'est pas toujours enthousiasmant. Plus précisément : on accepte volontiers cette responsabilité lorsque les conduites et leurs conséquences paraissent bonnes, mais on a tendance à chercher à s'en défaire lorsque les conduites et leurs conséquences paraissent mauvaises. C'est alors que l'allusion à un inconscient compris plus sérieusement peut s'offrir comme une issue.

Bien comprendre le sujet

 

• « S'excuser » (= ce n'est pas de ma faute) = refuser sa responsabilité.

 

• Dans ce sujet, l'inconscient est implicitement défini, soit comme ignorance des conséquences d'un acte (= je ne me rendais pas compte que...), soit comme puissance intérieure contraignant le sujet et s'imposant à sa volonté.

 

• Cette double définition renvoie, soit à une conception floue, soit à la conception freudienne.

 

• Cette dernière permet-elle de justifier n'importe quelle conduite ?

 

Utiliser ses connaissances

 

• Il peut être utile de comparer la situation d'un enfant et celle d'un adulte : ce qui peut être admis comme excuse pour le premier peut ne plus l'être pour le second.

 

• Alain (réserves à l'égard de la théorie freudienne) : l'inconscient serait un « autre moi », qui contrarie l'exercice de ma raison ou de ma liberté.

 

• Freud : là où est le ça, le je doit advenir. Il n'est pas question de renoncer à la responsabilité du sujet, ou de prétendre que l'inconscient excuserait n'importe quoi.

 

Les pièges à éviter

 

• Ne récitez pas tout ce que vous savez sur l'inconscient freudien (hors sujet).

 

• Ne sous-estimez pas la simple ignorance des conséquences d'un acte : le cas est peut-être plus fréquent que la référence à l'inconscient freudien (traitement incomplet).

 

• Il ne suffit pas que vous répondiez « non » (ou « oui ») à la question posée : il convient aussi que vous examiniez les implications et les conséquences de la réponse contraire.

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles