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Pierre Bretonneau

Publié le 22/02/2012

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C'est une figure extrêmement originale que celle de Pierre-Fidèle Bretonneau, officier de santé à Chenonceaux, puis médecin à l'Hôpital de Tours, travailleur acharné, méprisant les honneurs qui accablaient un Broussais, alliant la simplicité à la vraie grandeur. Il naît en Touraine, à Saint-Georges-sur-Cher, descendant d'une vieille famille médicale qu'on fait remonter à ce René Bretonnayau, auteur en 1580 d'un traité de médecine en vers : L'Esculape. Enfant terrible, il n'apprend à lire qu'à neuf ans et, après des études décousues, vient à l'École de Médecine de Paris, en 1795. Il échoue à son troisième examen de doctorat, se contente du titre d'officier de santé et, en 1801, vient s'installer à Chenonceaux où il épouse Marie-Thérèse Adam, son aînée de vingt-cinq ans. Il affirme vite ses qualités de clinicien, répand la vaccination jennérienne, invente les tubes capillaires pour conserver le vaccin. En 1815, il termine ses études, conquiert le titre de docteur et devient médecin de l'Hôpital de Tours, qui va devenir le centre de sa prodigieuse activité. Levé à quatre heures, il reste à l'hôpital de six heures à midi, fait des autopsies l'après-midi, va voir ses malades et se couche à minuit. Son enseignement méprise le décorum officiel : il groupe ses élèves sur les marches du grand escalier de l'hôpital comme sur les gradins d'un amphithéâtre et s'assied sur une chaise au pied de l'escalier.

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