pihlo
Publié le 11/05/2014
Extrait du document
« nombreuses et elles se contredisent comme le notait la première Partie du Discours de la m éthode. Des disciples qui ne sauraient s' élever plus haut que leur ma ître, (et DESCARTES songe à ARISTOTE dans la sixi ème partie du m ême Discours), ne sauraient instruire. Pourtant ce ne sont pas ces arguments qui seront ici expos és. "ce serait une esp èce de d éfaut en son éducation", objecte DESCARTES. L' érudition est : "une esp èce de d éfaut", et ce d éfaut consiste en un manque : un manque de temps ("s'il avait trop employ é de temps" ; "appris soigneusement"). Il ne s'agit pas d'apprendre mais de vivre, comme le disait LUCRECE. La connaissance est du temps d émesur é, un temps hors de mesure avec les exigences d'une vie proprement humaine ("le cours de laquelle doit être si bien mesur é"), laquelle doit être tourn ée vers les actions bonnes ("pour pratiquer les bonnes actions"). Il ne s'agit pas d'opposer la connaissance à la vie, mais une certaine connaissance, sur laquelle le texte s'expliquera, à un certain exercice de la vie : vivre bien. La critique de cette érudition est surprenante en cela qu'elle porte sur les "lettres", sur la connaissance des humanit és dont le lecteur pourrait penser qu'elles sont plus propres que d'autres disciplines à é clairer le sens d'une vie.. Mais il semble que l'auteur r écuse moins les lettres que : "l'exercice des lettres". Il ne s'agit pas de s'exercer dans les lettres, mais de s'exercer dans la vie : "pour pratiquer les bonnes actions". La dur ée de la vie n'est pas seulement trop courte selon un autre adage antique, elle est encore in égale : "la meilleure partie" doit être consacr ée à l'action et aux actions bonnes. Mais si l' érudition et le savoir scolastique sont inutiles, pourquoi les hommes ne servent ils pas de leur propre raison ? 2 EME ETAPE Au sortir de la Renaissance, DESCARTES sugg ère dans ce texte un id éal de vie qui se d émarque singuli èrement de la lettre de Pantagruel à son fils : "Somme, que tu soy un abisme de science", pr éconisait RABELAIS. Mais c'est l à un ambition gigantesque, une ambition de g éants, pour des g éants. DESCARTES veut faire l'homme : un honn ête homme.. »
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