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Pour parler de soi, il faut parler de tout le reste.

Publié le 03/04/2005

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Pour Sartre, l'existence précède l'essence. Autrement dit, il pense que l'homme n'est pas prédéterminé. L'homme ne devient que ce qu'il se fait. Ainsi, pour parler de lui-même, l'homme devra narrer ses expériences, ses rencontres, les choix auxquels il a été confrontés. L'homme est pris dans l'espace et dans le temps, il n'évolue donc pas en restant tout seul et immobile, mais en rencontrant le monde qui l'entoure. Ainsi, l'homme parlant de lui-même, parlera surtout de ce qui lui est extérieur et qui l'a modifié. Il va donc énoncer premièrement des situations, et secondement ses réactions face à ces situations. Pour parler de lui-même, il devra donc parler d'abord de ce qui lui extrinsèque, c'est-à-dire de tout ce qui est autre que lui. L'homme pour se construire doit réagir à ce qui n'est pas lui : rencontrer l'Autre.   III.

Que se passe-t-il lorsque l’homme dis « je «, c’est-à-dire lorsqu’il parle de lui-même ? Lorsque l’on parle à la première personne, l’on exprime notre être profond, autrement dit, l’on extériorise ce qui nous constitue. L’on fait donc passer son être de l’intérieur vers l’extérieur. Mais qu’apprend-on par-là aux autres ? Que leur montre-t-on ? Nous leur présentons notre ‘moi’, notre individualité, les tréfonds intérieurs de notre âme : nous parlons de nous-même et rien que de nous-même être singuliers. Mais Rimbaud écrit « Je est un autre «. Qui est donc ce « je « dont nous parlons et par quoi est-il constitué ? Est-ce que l’homme se définit intrinsèquement par lui-même, ou bien extérieurement par ce qui est  autre que lui ? La vie de l’homme étant faite d’échanges et d’expériences, la seconde proposition paraît plus justifiée. Ainsi, lorsque nous parlons de nous même, il faut parler de tout le reste. Mais qu’y a-t-il à part nous dont nous pouvons parler pour nous raconter ? Et comment se fait-il que pour parler de soi, il faille parler de tout ce qui n’est pas soi ?

« Pour Sartre, l'existence précède l'essence.

Autrement dit, il pense quel'homme n'est pas prédéterminé.

L'homme ne devient que ce qu'il se fait.Ainsi, pour parler de lui-même, l'homme devra narrer ses expériences, sesrencontres, les choix auxquels il a été confrontés.

L'homme est pris dansl'espace et dans le temps, il n'évolue donc pas en restant tout seul etimmobile, mais en rencontrant le monde qui l'entoure.

Ainsi, l'homme parlantde lui-même, parlera surtout de ce qui lui est extérieur et qui l'a modifié.

Il vadonc énoncer premièrement des situations, et secondement ses réactionsface à ces situations.

Pour parler de lui-même, il devra donc parler d'abord dece qui lui extrinsèque, c'est-à-dire de tout ce qui est autre que lui.

L'hommepour se construire doit réagir à ce qui n'est pas lui : rencontrer l'Autre.

Une philosophie existentialiste se définit par le fait qu'elle pose l'existenceavant l'essence et de la sorte définit la condition humaine.

Les objetsmatériels dérivent d'un concept, répondent à une finalité — ce à quoi l'objetva servir — et à un ensemble de règles techniques.

Pour tout ustensile,l'essence précède l'existence, et son existence ne vaut que dans la mesureoù elle réalise l'essence, c'est-à-dire par rapport à l'idée qui a permis de laconcevoir et de la produire.

Dans la théologie traditionnelle, on voit en Dieuune sorte d'artisan supérieur qui a créé le monde et les hommes à partir d'uneidée, d'un projet.

Lorsque Dieu crée, il sait au préalable ce qu'il crée.

Chaque individu réalise un certain concept contenu dans l'entendement divin.

Au xviiie siècle, au concept de Dieu a succédéle concept de nature humaine, chaque homme étant un exemplaire particulier d'un concept universel : l'Homme.

Dupoint de vue de l'idée ou de l'essence, c'est-à-dire dans le fond, tous les hommes sont semblables, quels que soientleur culture, leur époque ou leur statut social.

Pour l'existentialisme athée tel que l'a pensé Sartre, Dieu n'existe pas,il n'y a pas d'origine unique au monde, ni de référent suprême.

Il y a un donné d'origine : la réalité humaine, soit desindividus qui d'abord existent avant de se définir par concepts.

On surgit dans le monde et l'on se pense ensuite.

Sil'homme est a priori indéfinissable, c'est qu'a priori il n'est rien tant qu'il ne s'est pas fait lui-même par unengagement dans le monde : "L'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait." III. Faut-il pour parler de soi ne parler que d'autrui ? Clément Rosset va pousser plus loin cette idée, en expliquant, dans Loin de moi , que nous ne sommes qu'un certain mélange de tous les gens que nous avons rencontré.

C'est ce mélange qui crée une nouvelle identité, unnouvel être humain.

L'on peut en déduire que pour parler de soi, l'on ne devrait parler que de nos rencontres, que denos échanges, que d'autrui.

Conclusion : - Parler de soi, n'est pas faire référence à une intériorité coupée du monde, mais nécessite que l'on raconte l'extériorité à laquelle on a été confronté.

Elle est sociale, - Elle est aussi constituée par des expériences individuelles - Et enfin, par la rencontre d'Autrui. »

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