Devoir de Philosophie

Pourquoi apprendre ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

§  L’apprentissage se définit comme un instrument de savoir, de connaissance. Il fait partie de l’éducation en tant qu’il en est une forme. Il semble donc que l’apprentissage soit nécessaire au savoir, et c’est bien pour se cultiver que l’on apprend.

§  L’apprentissage semble alors se caractériser comme un vecteur de nouveauté, d’un savoir nouveau que le sujet acquiert afin de se cultiver. L’utilité de l’apprentissage serait alors de permettre au sujet de se confronter avec la nouveauté des sciences.

§  L’apprentissage semble alors également trouver une utilité dans la vie sociale comme rendant possible la vie en société par l’intégration par l’élève de principes nécessaires à la vie en communauté.

§  Néanmoins, il semble également que le sujet contienne déjà des connaissances en lui, certains principes, axiomes, qui sont nécessaires à la science mais qui ne relèvent pas de la nouveauté. L’apprentissage semble alors relever de l’entrée en soi même, tenant plus du souvenir ou ressouvenir d’u savoir que de la saisie d’une connaissance nouvelle.

§  Qui plus est, se pose également le problème de savoir si l’apprentissage est un moment fini de la quête de savoir ou s’il est une connaissance continue, sans fin et toujours renouvelé. Plus qu’une propédeutique au savoir, l’apprentissage serait alors le savoir lui-même.

§  Se pose alors le problème suivant : l’apprentissage est-il un moyen de cultiver, d’éduquer les élèves en leur inculquant un savoir extérieur nouveau, ou procède –t-il de l’homme lui-même, celui-ci devant rentrer en soi même afin de posséder une connaissance, l’apprentissage se faisant alors un ressort de la connaissance voire devenant cette connaissance elle-même, toute connaissance se donnant comme apprentissage continué ?

 

  • I)                   L’éducation et la nécessité de l’apprentissage comme moyen de retrouver une morale et des principes perdus en l’homme : l’apprentissage comme propédeutique.
  • II)                La connaissance comme réminiscence et le remplacement de l’apprentissage par la conversion sur soi-même.
  • III)             l’apprentissage comme nécessaire au progrès de la science : un mouvement des hommes toujours continué et sans fin. L’équation entre apprentissage et connaissance.

« conversion sur soi-même. § En effet, si le but de l'éducation est une rentrée en soi même, comme le postule Rousseau pour unepart, alors il semble que l'éduction ne doive pas passer par une forme d'apprentissage, c'est-à-dire dedonnée qui vient de l'extérieur pour être saisie par un sujet, mais bien par une forme de conversion,de rentrée du sujet en lui-même afin qu'il trouve en lui les propres clés de son éducation et sonpropre objet du savoir. § C'est en outre la thèse que semble poser Platon dans es différents ouvrages, faisant alors del'éducation une réminiscence et non plus un apprentissage.

En effet, selon lui, la science ne peut êtrel'objet d'une transmission, mais seulement d'une réminiscence.

C'est en lui que l'élève découvre lesavoir et non hors de lui.

L'éducation ne consiste donc pas à mettre la science dans l'âme mais àtourner la faculté d'apprendre vers l'intériorité, de sorte que l'éducation est plus une conversion qu'unréelle apprentissage, la connaissance étant déjà présente en nous et n'étant pas une pure nouveautévenue de l'extérieure.

C'est donc à une éducation-conversion que nous sommes confrontés chezPlaton, dans la mesure où toute science ne provient que de notre capacité à nous convertit en nousmême afin de retrouver en nous-mêmes notre propre savoir. § Tout savoir scientifique se donne donc sur le mode du souvenir, de la ressouvenance et non del'apprentissage de quelque chose de nouveau.

L'éducation socratique se donne donc sur le mode del'accouchement de l'esprit, au sens où l'esprit contient déjà en lui-même ce qu'il doit savoir, le maîtreétant alors là afin de l'aider à l'extérioriser, à le ramener au présent.

Le maître est alors un« accoucheur » d'esprit et non un maître tout puissant venant apprendre son savoir aux autres.

Dansce contexte il apparaît que l'apprentissage se fait plus une conversion qu'un réel apprentissage sur lemode de la nouveauté.

Le savoir viendrait alors d'un effort de recentrement sur soi et non d'unapprentissage, de l'extérieur. Néanmoins, l'intersubjectivité n'est-elle pas nécessaire à la connaissance, faisant de l'apprentissage par les autresune nécessité, face au problème de la connaissance.

N'est-il pas nécessaire de toujours apprendre, afin de seconformer aux progrès de la science qui, loin d'être figée, est toujours en mouvement ? III) l'apprentissage comme nécessaire au progrès de la science : un mouvement des hommes toujours continué et sans fin.

L'équation entre apprentissage et connaissance. § Ainsi, si une part de la connaissance peut naître d'un certain savoir inné, dont il faut se ressouvenir, iln'en reste pas moins que le progrès de la science semble nécessiter un apprentissage continu parl'homme.

En effet, il semble que l'apprentissage commun soit le ressort de la connaissancescientifique, toute science étant vouée à évoluer.

Il apparaît alors nécessaire de toujours apprendredes autres et des faits, afin de partager le savoir et ainsi se remettre en question pour mieux avancerdans le quête du savoir. § C'est l'idée que semble mettre en évidence Bachelard dans la Formation de l'esprit scientifique , à la toute fin de l'ouvrage lorsqu'il pose le principe de la culture continuée, principe de la science moderneselon lui.

L'école est alors ce qui continue tout au long d'une vie, dans la mesure où seull'apprentissage permet au savant de maintenir la science dans la voie du progrès.

Une culture bloquéese fait alors la négation même de la science et du progrès scientifique et l'apprentissage estnécessaire à ce progrès.

La science elle-même doit alors donner lieu à une forme d'apprentissage, àune nouvelle école, qui doit renverser les rapports sociaux : « la société sera faire pour l'école et nonl'école pour la société ».Dès lors c'est l'apprentissage lui même qui est élevé au rang de science, c'estlui l'instrument du savoir ainsi que ce savoir lui-même.

Toute science est alors apprentissage et ne seconstruit que dans l'apprentissage.

L'apprentissage se fait alors la forme même de la science etdevient la condition même de possibilité de tout progrès de la connaissance. CONCLUSION.

§ L'apprentissage semble donc être utile aux hommes dans leur entreprise de connaissance, tant commeapport de connaissances nouvelles que comme instrument servant à nous faire entrer en nous mêmeafin de retrouver nos connaissances intérieures.

Comme tel, il apparaît de prime abord comme unepropédeutique à la science, comme un moyen utile au savoir scientifique. § Néanmoins, le progrès de la science étant continu, l'apprentissage semble également l'être, de sorteque le mouvement de la science et du savoir apparaît mimer celui de l'apprentissage.

Plus qu'unepropédeutique à la science, l'apprentissage semble bien constituer la science elle-même, toutescience se donnant à voir comme apprentissage toujours continué, ce dernier définissant la science.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles