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Pourquoi les différences entre les gens sont source d'enrichissement ?

Publié le 03/03/2020

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Or, comme l’a montré Adam Smith dans \"Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations\", l’enrichissement économique des nations se fait lorsque chacune d’entre elles développe ses avantages absolus (David Ricardo parlera \"d’avantages comparatifs\") et commence à échanger ceux-ci contre d’autres bien auprès des autres nations. La démocratie qui prône un rapport pacifique avec les autres nations peut donc être la source d’un enrichissement économique sans précédent. Certains pourraient émettre la réserve, à l’aune de la thèse marxiste que la division du travail prônée par Adam Smith a aussi donné naissance à de fortes inégalités, entre bourgeois et prolétaires et à une aliénation de ces derniers. Cette critique est indéniable, elle est à même de ternir en quelque sorte l’enrichissement économique permis par la démocratie. Toutefois, on pourrait répondre que si le clivage travail/capital a en effet été créé par la division du travail décrite par Adam Smith, l’aliénation prolétaire a été un défaut lié aux débuts du capitalisme, à la fin du XIXe siècle, ce défaut ayant été largement corrigé avec le développement des acquis sociaux tout au long du XXe siècle. La démocratie, dont le fondement est la tentative de dépassement de nos différences au sein d’une communauté politique, aboutit donc à un double enrichissement, politique et économique pour l’ensemble de la société. On peut donc dépasser nos différences au sein d’une communauté politique, pour fonder un projet politique commun. Mais ces différences se présentent aussi et même davantage entre les peuples, qui sont pourvus d’histoires, de cultures et de représentation différente. Ces différences suscitent spontanément dans le cœur de l’homme, un sentiment de rejet, comme nous l’avons vu en première partie. Toutefois, elles peuvent devenir une source d’enrichissement au travers de la marche vers la tolérance.

« le deuxième groupe, différenciation qui peut s’expliquer par des facteurs morphologiques, ethniques, religieux ou historiques Spontanément, les différences ont donc plus tendance à apparaître comme des obstacles destructeurs plutôt que comme des sources d’enrichissement.

La différence étant à la source d’un sentiment d’étrangeté de part et d’autre, l’enrichissement ne peut se concevoir que dans l e dépassement et l’acceptation de nos différences. Nous verrons donc l’enric hissement qui peut être produit par l’acceptation et le dépassement de ces différences, c’est -à-dire par la culture de la tolérance.

Dans un premier lieu en abordant l’exemple de l a Démocratie, régime précisément fondé sur cette tolérance, via le pluralisme ; Nous verrons donc l’apport culturel apporté par le mouvement du relativisme culturel, consistant en un changement de regard sur la différence culturelle. La démocratie, qui es t le mode de régimes politiques où la souveraineté appartient au peuple, est en soi un enrichissement qui provient de l’acceptation de la différence.

En effet, l’acceptation de la différence est un fondement de la démocratie. Ce fondement s’articule en plu sieurs principes clés. D’abord le principe du débat ou du pluralisme.

Dans la démocratie, régime où la souveraineté appartient au peuple, la politique appliquée n’est pas imposée transcendentalement au peuple ; celui -ci est partie prenante, en majorité à t ravers l’élection de représentants, qui suscite le débat.

Ce débat fait appel à une argumentation rationnelle.

Idéalement, chacun est appelé à débattre avec ses concitoyens de la cohérence de son projet politique.

De plus, le fait de devoir argumenter ses idées et écouter les idées de ses concitoyens implique le fait pour chacun de ne pas considérer ses idées comme une vérité absolue et inébranlable.

Les idées de chacun sont soumises au test de la raison, qui est à même de disqualifier les idées irrationnel les. Là, naît un premier enrichissement par le débat, cet enrichissement est celui du dialogue Socratique.

Celui qui pousse à s’écarter, à dépasser ses opinions au contact avec l’autre, pour se diriger vers la pensée.

La pensée qui émerge du débat est alor s différente des opinions initiales de chacun des interlocuteurs.

En effet, les interlocuteurs mettant en commun leurs expériences et représentations, enrichissent chacun le débat par des idées personnelles, qui modifient la pensée qui émerge. Il s’agit ic i bien sûre d’une description idéale du débat, qui suppose premièrement que chaque participant soit pleinement attentif et réceptif à la pensée de l’autre et également que les participants aient le courage de renoncer à des opinions qui sont souvent fondam entales pour eux, et sur lesquelles sont souvent fondées leur vie sociale et culturelle.

Le débat politique courant est donc souvent bien éloigné de cet idéal, Toutefois, le débat en lui -même, c’est -à-dire le fait que les individus doivent parlementer et s ’écouter est une source d’enrichissement.

Le pluralisme démocratique comprend aussi, et ça n’est pas mineur, la liberté d’expression qui permet l’essor de la presse, qui peut jouer un rôle d’arbitre entre la société civile et le gouvernement. Un autre prin cipe clé de la démocratie est le principe de la majorité.

En effet, que ce soit dans des républiques ou dans des monarchies puisqu’on constate que la plupar t des débats auxquels participe un individu rassemblent des personnes d’un même avis.

Les individus préfèrent souvent se complaire dans leurs opinions plutôt que de les confronter et de prendre le risque de devoir y renoncer. mais aussi que la minorité se soumette à la majorité, en acceptant de considérer comme légitimes les représentants élus.

Ils doiv ent donc faire un travail sur eux -mêmes de dépassement de leurs propres opinions, pour accepter et se. »

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