Puis-je dire qui je suis ?

Cette question pourrait fort bien traduire l’embarras dans lequel se trouve un amnésique puisque le je, ici répété, présuppose en même temps l’unité de la pensée et l’identité de la personne. Affirmer la pensée comme conscience d’exister, est-ce suffisant pour s’affirmer dans son identité personnelle. Savoir que l’on est implique-t-il de savoir qui  l’on est ? C’est pourquoi il convient de se demander si je peux dire qui je suis. Confrontation dans ce sujet de deux questions : l’une linguistique, l’autre existentielle. Il y a-t-il une transparence de l’être au langage, ou bien la langage constitue-t-il un obstacle à la découverte de l’être ? Cependant, si je ne sais pas qui je suis, suis-je alors en mesure de dire qui je suis ; en d’autres termes ai-je bien la capacité de dire qui je suis ?