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Puis-je savoir ce que je dois faire ?

Publié le 19/09/2010

Extrait du document

Ce qui caractérise, en revanche, la conscience, c'est l'être-pour-soi, à savoir la distance par rapport à soi-même. L'être propre de la réalité humaine, qui se présente sur le mode de l'attente, de l'angoisse et du regret, est remise en cause de son être en tant que réalité, c'est-à-dire négation de l'en-soi. Dans cette négation, le pour-soi se saisit comme liberté en faisant l'expérience de l'indétermination des possibles. La liberté est vécue comme angoisse. À ce moment, la conscience fait l'expérience de la mauvaise foi et de l'esprit de sérieux, qui sont deux façons de fuir la liberté. Aussi, pour  Sartre, on ne sait jamais ce qu'on doit faire, c'est bien à nous de décider. On se rappelle l'anecdote d'un élève de Sartre pris dans un dilemme, il avait le choix entre aider sa mère malade, et s'engager dans la résistance et l'abandonner en quelque sorte, Sartre répondit qu'aucune morale ne pouvait lui donner une réponse à cette question et qu'il devait choisir en âme et conscience.   3) On peut avoir une indication sur ce qu'on doit faire.    La doctrine utilitariste s'oppose au kantisme et à sa rigueur morale. Le kantisme est, en effet, une doctrine morale déontologique qui nie que nos principes collectifs de justice aient leur source dans une fin ultime commune.

« 2) Aucune philosophie ne peut décider à notre place.

Sartre dans L'Existentialisme est un humanisme répond aisément aux chrétiens : l'existentialisme nie l'existence d'un dieu créateur de « natures ».Que « l'existence précède l'essence » — définition première del'existentialisme athée dont se réclame Sartre — doit rappeler aux marxistesleur critique de la « nature humaine ».

Reste à soutenir que l'être humain estd'abord subjectivité, que « nous sommes condamnés à être libres », et que «l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il fait », quand la vulgate marxiste parlede déterminisme socio-économique et de conscience de classe ; pour cela,Sartre fait appel aux concepts d'intersubjectivité et de « situation » (sociale,politique, affective…).

Restent à justifier l'angoisse, le délaissement, ledésespoir, ces « mots un peu grandiloquents ».

Aux chrétiens comme auxmarxistes, Sartre répond alors par la volonté cartésienne, et la thèseproprement kantienne qu'en agissant j'engage toute l'humanité.

Dans sonsurgissement premier, la conscience a à la fois conscience d'être etconscience qu'elle n'est pas ce dont elle a conscience.

Cette étape est celledu cogito préréflexif.

Sartre appelle l'en-soi ce qui est et que la conscience appréhende comme différent d'elle-même.

L'en-soi est pure coïncidence aveclui-même.

Ce qui caractérise, en revanche, la conscience, c'est l'être-pour-soi, à savoir la distance par rapport à soi-même.

L'être propre de la réalitéhumaine, qui se présente sur le mode de l'attente, de l'angoisse et du regret,est remise en cause de son être en tant que réalité, c'est-à-dire négation de l'en-soi.

Dans cette négation, le pour-soi se saisit comme liberté en faisant l'expérience de l'indétermination des possibles.

La liberté est vécue commeangoisse.

À ce moment, la conscience fait l'expérience de la mauvaise foi et de l'esprit de sérieux, qui sont deuxfaçons de fuir la liberté.

Aussi, pour Sartre, on ne sait jamais ce qu'on doit faire, c'est bien à nous de décider.

On serappelle l'anecdote d'un élève de Sartre pris dans un dilemme, il avait le choix entre aider sa mère malade, ets'engager dans la résistance et l'abandonner en quelque sorte, Sartre répondit qu'aucune morale ne pouvait luidonner une réponse à cette question et qu'il devait choisir en âme et conscience.

3) On peut avoir une indication sur ce qu'on doit faire.

La doctrine utilitariste s'oppose au kantisme et à sa rigueur morale.

Le kantisme est, en effet, une doctrine moraledéontologique qui nie que nos principes collectifs de justice aient leur source dans une fin ultime commune.

Seulsdes principes indépendants et a priori donnent son caractère moral à l'acte sans que ses conséquences observableset l'évaluation de son utilité entrent en ligne de compte.

La raison en est la conception kantienne de la liberté :l'autonomie ou la capacité de chacun de choisir ses propres fins est incompatible avec l'existence d'une fin uniquecommune à toute l'humanité et s'imposant de l'extérieur à la volonté individuelle.

Par ailleurs, pour le kantisme,l'évaluation morale porte avant tout sur l'agent, sur l'autonomie de sa volonté, sur son indépendance vis-à-vis de lacausalité prudentielle, et non sur l'action et ses conséquences.

Au contraire, la caractéristique de l'utilitarisme estde se concentrer sur l'acte lui-même puisque ses conséquences objectives seraient susceptibles d'évaluation et demesure.

Cependant, si l'on comprend l'impératif catégorique kantien comme voulant dire : « Agis seulement selonla maxime que tu aimerais (et non que tu veux) voir établie comme une loi universelle », si donc nous remplaçons lavolonté, au sens de Kant, par l'hypothèse utilitariste du souci pour le bonheur de tous comme critère de la conduitemorale, on voit que l'utilitarisme n'est pas si éloigné du kantisme.

Dans les deux cas, il s'agit d'une moraleprofondément humaniste et laïque qui vise l'impartialité, définie par « le point de vue de l'universel », c'est-à-dire dubonheur de tous, et qui refuse de privilégier les circonstances particulières de la personne, le bonheur de chaquepersonne, proche ou lointaine, ayant la même valeur.

Aussi, on peut savoir ce qu'on doit faire, dans la mesure où onpeut se demander si notre action peut apporter ou non un certain bonheur aux hommes.

Conclusion.

Face à la rigidité morale kantienne, qui nous oblige à agir en fonction de la loi morale, on peut opposer lesphilosophies existentialistes pour qui l'homme est toujours libre, où aucune instance ne peut décider à sa place cequ'il doit faire.

Mais si l'homme est libre, il peut faire le mal ou le malheur, il est important aussi de comprendre quel'homme peut s'orienter dans l'action selon certaines fins comme le bonheur sans subir le poids d'une loi morale, ilfaut faire le bien et éviter le malheur.

>>> SECONDE CORRECTION: http://www.devoir2philo.com/dissertations/104836b.htm. »

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