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Qu' est ce que l' amour de l' humanité ?

Publié le 27/02/2005

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amour
L'amour renvoie un sentiment : à une affection mutuelle. Il s'agit d'un sentiment pour ainsi dire positif, et même affirmatif en ce sens qu'il est pour l'esprit et le corps en coïncidence avec la perception d'un bien. C'est-à-dire qu'il y a augmentation de la puissance d'agir, donc d'être. C'est donc le passage à une plus grande perfection. L'amour est une prise de plaisir dans la perfection de l'objet aimé. L'amour ne se développe pas  seulement à cause du plaisir ce qui dériverait l'amour du plaisir. Or même si la notion de plaisir est présente il n'en reste pas moins que plus un bien est parfait, plus il procure un grand plaisir et plus on est porté à l'aimer. Mais qu'est-ce que l'humanité ? C'est avant tout un concept en tant qu'il synthétise le divers d'une représentation, c'est-à-dire la somme des individus à travers le temps et l'espace. Ce n'est donc pas tant une réalité perceptible qu'une idée qui renvoie principalement à la religion et à Dieu en tant que créateur de l'homme. Mais n'est-ce pas alors un amour vide d'objet ? voire une illusion ? Et c'est bien en ce sens que se pose la question de savoir ce qu'est « l'amour de l'humanité ». Il s'agira alors d'en étudier le fondement, le sens et la valeur.             Si l'amour de l'humanité dérive bien de l'idée et de l'amour de Dieu supposant alors une religiosité donc une acquisition (1ère partie) on peut se demander si elle n'est pas une illusion (2nd partie) ou peut procéder de la seule valeur de l'homme (3ème partie).
amour

« […] En nous s'accomplit, pour le cas où vous désireriez une formule, - l'autodépassement de la morale.

» L'existenceest a-morale.

Or parler d'un amour de l'humanité c'est faire passer le groupe, l'ensemble avant l'individu, c'est-à-direréduire l'homme à sa soumission au général.b) Or parler d'un amour de l'humanité c'est non seulement croire à une divinité supérieure mais surtout faireréférence à type de morale asservissant les esprit forts au profit des esprits faibles c'est-à-dire tentant de réduirepar les codes moraux et religions la volonté de puissance au profit d'une volonté de néant.

Et c'est bien ce queNietzsche met en exergue dans sa Généalogie de la Morale .

A la volonté de puissance, qui est créatrice et élève l'homme au-dessus de sa condition première, s'opposerait depuis des siècles, selon lui, une volonté de néant, quiprône lâchement le renoncement et le sacrifice.

Or ici il s'agit bien d'un renoncement à l'individualité au profit del'humanité.

Et c'est en ce sens que la religion et cet amour de l'humanité est une illusion : elle est le produit devolonté castratrice qui ne peut assumer la différence, les rapports de force et la prééminence de l'individu.

Or avecl'avènement du surhomme, et la mort de Dieu dans la modernité ou post-modernité on peut voir par Nietzscheprophétiser la fin ou la démystification de cet amour de l'humanité.c) Et cet avènement de l'homme libre non plus seulement le seul philosophe est annoncé par Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra (« Je vous en conjure, mes frères, restez fidèles à la Terre et ne croyez point ceux qui parlent d'espoirs supraterrestres.

Autrefois le blasphème envers Dieu était le plus grand blasphème.

Mais Dieu est mort; etavec lui sont morts les blasphémateurs.

Ce qu'il y a de pire maintenant, c'est le blasphème envers la Terre, c'estd'estimer les entrailles de l'"Impénétrable" plus que le sens de la Terre… ») et pleinement affirmé dans le Gai savoir § 125 à l'aune de la formule « Dieu est mort et nous l'avons tous tué » : "Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c'estnous qui l'avons tué ! Comment nous consolerons-nous, nous, meurtriers entre les meurtriers ! Ce que le monde apossédé de plus sacré et de plus puissant jusqu'à ce jour a saigné sous notre couteau; qui nous nettoiera de cesang ? Quelle eau pourrait nous en laver? Quelles expiations, quel jeu sacré seront nous forcés d'inventer ? Lagrandeur de cet acte est trop grande pour nous.

Ne faut-il pas devenir Dieu nous-mêmes pour, simplement, avoirl'air dignes d'elle ? Il n'y a jamais eu d'action plus grandiose, et, quels qu'ils soient, ceux qui pourraient naître aprèsnous appartiendront, à cause d'elle, à une histoire plus haute, que jusqu'ici, ne fut aucune histoire ! » Ici il faut voirque Dieu représentait l'ensemble de nos servitudes, de nos croyances ancrées.

La mort de Dieu est la destructionsoudaine de nos repères et par là de nos servitudes de tous ces liens qui enchaînés à une volonté de néant.

Etc'est pour cela que Nietzsche dira dans la Volonté de puissance : « Homme supérieur, ce Dieu a été votre plus grand danger, vous n'êtes ressuscités que depuis qu'Il est dans la tombe, c'est maintenant seulement que vient legrand midi, à présent l'Homme supérieur devient Maître, maintenant seulement la montagne de l'avenir va enfanter,et Dieu est mort, maintenant nous voulons que le Surhomme vive.

» Transition : Ainsi à cet amour de l'humanité illusoire reposant sur l'idole de la religion et de la morale doit se substituer laglorification de l'individu comme volonté de puissance.

Il s'agit d'un nouvel humanisme mais dépouillé de toutenéantisation.

Et c'est par la mort de Dieu que se représente pour nous tout le côté illusoire de cet amour qui n'estqu'un amour sans objet, vide.

Pourtant, parler d'un amour de l'humanité ne peut-il pas se faire sans à un Dieu etprendre en compte l'homme en tant que tel ? III – L'amour de l'humanité comme respect et dignité de l'humanité en chaque personne a) En effet, on peut voir que chez Kant , si l'on peut percevoir un amour de l'humanité dans la Fondation de la métaphysique des mœurs , ainsi que la définition d'un devoir imparfait dans la Doctrine de la vertu c'est qu'il s'agit de respect et d'honorer la valeur de la personne humaine c'est-à-dire la part d'humanité qu'elle a en elle.

Mais plussimplement, ou plus exactement, l'idée d'humanité renvoie ici à l'essence de l'homme, pure.

Or si l'homme lui n'estpas saint, loin s'en faut, l'humanité dans sa personne quant à elle est sainte.

L'homme est une fin en soi et c'estpourquoi il est le sujet de la loi morale notamment grâce à l'autonomie de la volonté et qu'il doit être bon.

La dignitéde l'humanité en personne doit être conservée et honorée par l'homme.

Suivre la loi morale est donc un devoirenvers soi-même qu'exige la dignité de l'humanité dans sa personne.

La morale a pour but la perfection morale del'humanité, de le rendre bon, non seulement l'humanité en tant qu'espèce, comme tout, mais aussi l'humanité enchaque homme.

Si Kant ne dit pas perfection morale de l'homme c'est bien parce que la sainteté morale implique unprogrès asymptotique que l'homme seule ne peut atteindre mais que l'espèce peut atteindre.

Et c'est en ce sensque l'on peut comprendre la théorie de l'histoire kantienne notamment comme il la développe dans l'Idée d'une histoire universelle d'un point cosmopolitique .

Ce n'est qu'à travers l'espèce et relativement à la valeur en soi de l'humanité que la compréhension de la morale et de sa nécessité se fait.

En effet, la destination final de l'homme estbien la moralité telle qu'elle se développera dans le « règne des fins » suivant une croyance rationnelle, c'est-à-direun espoir.b) Or qu'est-ce que cela signifie pour Kant. Dans la Fondation métaphysique des mœurs : Kant pose alors que la seule fin en soi, la seule fin qui ne soit pas relative, est l'homme en tant qu'être de raison.

Cela signifie que toutevolonté devra reconnaître cette fin en soi qu'est l'homme en tant qu'être raisonnable (ou personnalité); elle nepourra pas faire dépendre la reconnaissance de la valeur de l'homme de ses propres sentiments ou de ses propresintérêts subjectifs mais, bien au contraire, toujours subordonner ces derniers à une telle reconnaissance.

En cesens, les objets des inclinations n'ont de valeur parce que nous le désirons.

Les êtres non raisonnables ont unevaleur d'utilité et c'est bien le sens de la valeur que l'on peut accorder aux animaux.

Et enfin il y a que l'homme entant qu'être raisonnable qui peut se définir moralement, suivant la loi morale et l'impératif catégorique.

Et en cesens, c'est dire que la raison a une valeur en soi, c'est-à-dire une valeur intrinsèque.

Et c'est bien sur cette valeuren soi que se fonde la dignité de l'homme et le respect pour son humanité.c) Or cette valeur en soi de la raison se réfléchit donc dans l'être qui la possède, l'homme en particulier (mais non. »

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