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Quand puis-je dire que je suis seul ?

Publié le 27/02/2008

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·         La leçon que nous donne la solitude sur la communication, c?est de nous indiquer la nature du sujet de la relation. La personne est le sujet et ce sujet doit assumer sa solitude intérieure. Cela ne veut pas dire qu?il faille se replier sur soi ? ce serait le solipsisme ? cela veut dire que par essence, nous sommes seuls et qu?il nous faut l?accepter comme tel. Le refus de la solitude est infantile, l?acceptation de la solitude est maturité. La solitude révèle la croissance de l?âme. ·        D?autre part, assumer la solitude, ce n?est ni fuir la relation, ni s?aliéner dans les autres. L?ermite qui s?est isolé ne connaît pas forcément la solitude, car la seule rupture avec le monde ne suffit pas à donner une conscience profonde de la solitude intérieure. La vraie solitude est solitude avec autrui. L?expérience de la solitude est aussi une nécessité vitale, un véritable besoin : il est bon que nous conservions un droit à la solitude pour nous retrouver nous-mêmes. Tout homme a besoin de solitude pour se retrouver, pour prendre un peu de recul devant l?existence.

« d'isolement, allume la télévision pour mimer une présence : cela donne une présencequi enlève un peu du sentiment oppressant du silence, ce silence qui vous renvoie àvotre isolement dans un monde où vous ne comptez guère pour quelqu'un. · Pour quitter l'isolement, nous cherchons une présence des autres, et quand c'est trop douloureux, nous fuyons vers les autres de toutes les manières possibles.

Nousallons au café pour oublier le cafard d'être si seul.

Nous allons partout où des genssont rassemblés pour quêter un peu de chaleur humaine.

Nous espérons qu'un peude compagnie, même superficielle, parviendra à nous délivrer du sentimentd'isolement.

Mais le sentiment de solitude demeure, avec cette tension intérieureparticulière, ce sentiment de vide, ce désert intérieur émergent du fait de n'avoirpersonne avec qui communiquer. · Mais il y a aussi des processus par lequel on s'isole pour finir peu à peu par se refermer sur soi-même.

Le chagrin et la souffrance entretenus tendent à isoler lesujet des autres, se repliant sur lui-même.

Inversement, le fait de se passionnerpour quelque chose semble rapprocher l'individu de ceux qui partagent sathématique, mais le coupe aussi du reste du monde qui alors l'indiffère.

Lesprocessus égocentriques ont tendance à nous isoler des autres et à nous refermersur nous-mêmes.

C'est donc dans cette perspective, vu à travers le prisme denombres d'exemples édifiants, que nous pouvons légitiment dire que nous sommesseuls lorsque nous sommes isoler – d'autant plus qu'il s'agisse d'un isolementpsychologique. II- Une expérience de la solitude radicale · On comprend alors que fuir dans la direction des autres ne résout rien sur le fond.

On peut seulement effacer un temps le sentiment d'isolement, au sens où onest placé au dehors d'une communauté.

Il suffit d'aller vers les autres.

Mais lasolitude est autre chose. · Il y a deux figures de l'esseulement de la conscience, l'isolement et la solitude. J'appelle isolement la figure de l'écart avec la communauté des hommes.

J'appelle solitude, le sentiment qui vient de la perception de la nature insulaire de chaque conscience.

Chacun, qu'il l'accepte ou non, qu'il l'assume bien ou mal, est seul vis-à-vis de lui-même.

Je ne peux pas en inviter un autre dans ma tête, je suis le seul àéprouver ce que j'éprouve.

Je ne peux pas aller habiter la conscience d'un autre.Personne ne peut vivre, penser, ni décider à ma place.

Chaque homme, e n tant que conscience , est une île et cela même quand nous sommes en relation avec les autres. · On ne peut pas mettre fin à la solitude sur ce plan métaphysique.

C'est une illusion de croire que l'on pourrait supprimer la solitude.

Ce que l'on peut ôter, c'estla séparation avec autrui qui donne naissance au sentiment d'isolement.

De ce fait,l'univers des autres me reste interdit, comme ma subjectivité propre reste interditeaux autres.

Cela explique qu'il est tout à fait possible d'éprouver un sentiment desolitude, même au milieu d'une foule (La foule comme mensonge selon Merleau- Ponty , Phénoménologie de la perception ). · La leçon que nous donne la solitude sur la communication, c'est de nous indiquer la nature du sujet de la relation.

La personne est le sujet et ce sujet doit assumersa solitude intérieure.

Cela ne veut pas dire qu'il faille se replier sur soi – ce serait lesolipsisme – cela veut dire que par essence, nous sommes seuls et qu'il nous faut l'accepter comme tel.

Le refus de la solitude est infantile, l'acceptation de lasolitude est maturité.

La solitude révèle la croissance de l'âme. · D'autre part, assumer la solitude, ce n'est ni fuir la relation, ni s'aliéner dans les autres.

L'ermite qui s'est isolé ne connaît pas forcément la solitude, car la seulerupture avec le monde ne suffit pas à donner une conscience profonde de lasolitude intérieure.

La vraie solitude est solitude avec autrui.

L'expérience de lasolitude est aussi une nécessité vitale, un véritable besoin : il est bon que nousconservions un droit à la solitude pour nous retrouver nous-mêmes.

Tout homme a besoin de solitude pour se retrouver, pour prendre un peu de recul devantl'existence. III- Une relation authentique à autrui · Il semble donc que l'on puisse dire que nous sommes seuls de manière métaphysique comme la condition de possibilité de toute relation authentique àautrui.

En effet, accepter sa propre solitude (celle qui naît du fait de notreindividualité, de notre singularité), c'est au fond accepter d'entretenir une véritablerelation à autrui qu'il s'agit alors de définir. · Ainsi, pour communiquer il faut deux personnes conscientes d'elles-mêmes : il faut un je en face d'un tu, pour que soit tissé un véritable nous qui structure un véritable sentiment d'être-ensemble.

L'être-avec de la confusion n'a rien à voir avec. »

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