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Que faire face à l'absurdité de la vie?

Publié le 23/04/2025

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« QUE FAIRE FACE A L’ABSURDITE* DE LA VIE ? (Selon Camus) L'absurde, concept central de la pensée camusienne, émerge comme une réponse à la confrontation entre le désir humain de compréhension et l'opacité du monde. En refusant le refuge de la croyance, l’Homme prend conscience que son existence tourne autour d'actes répétitifs et privés de sens.

La certitude de la mort ne fait que renforcer, selon l'écrivain, le sentiment d'inutilité de toute existence. L’absurde est donc la contradiction entre la quête de sens, le profond désir de compréhension de l’Homme (son besoin viscéral de donner un sens à ses actions et à l’univers), et le caractère irrationnel du monde, en ce qu'il est vide de sens et d’explications. Bien que l’homme puisse observer et décrire les objets, corps et phénomènes dont le monde est composé, il est incapable d’y identifier une véritable raison d’être. Même la science n'offre qu’une connaissance fragmentaire de ce qui l'entoure.

Elle ne peut apporter une explication complète, claire, universelle aux questions posées par l’expérience de l’absurde. La finalité ultime de l’existence (la mort) est un non-sens par excellence.

Qu’importe la vie menée, l’après reste toujours aussi inéluctable, et son inéluctabilité rend vains les agissements du présent. Par son caractère infini, la temporalité du monde est profondément inhumaine. Jean-Paul Sartre parle de « nausée » Réponses de Camus à l’absurdité de la vie : La révolte/Acceptation ? : « Il faut imaginer Sisyphe heureux » (Shūzō Kuki) « Je me révolte, donc nous sommes » (L’Homme révolté) Camus voit dans cette répétition (Le Mythe de Sisyphe) non pas une source de désespoir, mais une opportunité de prise de conscience.

La révolte devient ainsi une affirmation de la valeur de l'existence humaine, malgré son apparente absurdité. Ce bonheur paradoxal naît de l'acceptation lucide de la condition absurde.

En embrassant pleinement sa tâche sans fin, Sisyphe transcende son destin.

Il trouve une forme de liberté et de joie dans la conscience même de l'absurdité de sa situation, illustrant ainsi la possibilité d'une vie pleine et authentique face à l'absurde. L'acceptation, explique Albert Camus, est la vraie rébellion contre une vie dénuée de sens ; accepter lucidement sa condition sans espoir, ainsi que la contradiction humaine, c'est être profondément libre L’homme conscient de l’absurde ne s’épuise plus à chercher un sens à son existence et au monde : c’est lui qui le réinvente.

Mais cette renaissance n’a pas supprimé l’absurde : l’univers est encore profondément irrationnel.

Ce qui a changé, c’est le rapport que l’homme entretient avec lui : l’angoisse et le désespoir qu’il éprouvait face au silence insensé du monde laissent place à cette possibilité créatrice et au projet joyeux d’épuiser tout ce qui lui est donné de vivre et de penser. La passion contre l’indifférence ? : Plus important encore, nous devrions toujours avoir une passion pour la vie, aimer tout ce qu'elle contient et essayer de vivre « non pas aussi bien que possible, mais autant que possible ».

Nous sommes appelés, en outre, à la compassion et à la fraternité universelle : « La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent ».

C'est le cycle de l'amour d'Albert Camus, le moment où nous embrassons pleinement l'absurde et vivons notre vie selon nos propres termes. La solidarité ? : La Peste introduit la notion de solidarité comme complément essentiel à la révolte individuelle. Face à l'absurdité collective représentée par l'épidémie, les personnages découvrent dans l'action commune et l'entraide une forme de réponse à l'absurde.

Cette solidarité n'efface pas l'absurde, mais permet de lui faire face avec dignité et humanité. La pensée de Camus étant humaniste, les hommes se révoltent contre la mort, contre l'injustice et tentent de « se retrouver dans la seule valeur : la longue complicité des hommes aux prises avec leur destin » « Ce qu'on apprend au milieu des fléaux, c’est qu'il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser » (La Peste). Ces hommes, qui partagent à leur corps défendant le même destin, deviennent solidaires les uns des autres : ils se regroupent pour mieux résister.

L'attitude de révolte s'engage alors au service d'une valeur positive, l'amitié et la communication avec autrui. L’engagement ? : L'engagement, tel que le conçoit Camus, va au-delà de l'action politique ou sociale.

Il s'agit d'un engagement existentiel, une manière d'être au monde qui refuse la passivité face à l'absurde.

Cet engagement se manifeste dans la création artistique, l'action humanitaire, ou simplement dans la manière dont on mène sa vie quotidienne. Pour Camus, s'engager c'est choisir de vivre pleinement malgré la.... »

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