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Quelle part peut-on faire à l'enthousiasme dans le développement de la moralité ?

Publié le 22/06/2009

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Introduction. — Les philosophes nous ont habitues à voir dans le sage dont toute l'activité est soumise à la raison le type de l'homme parvenu au plus haut développement de la moralité. Les morales religieuses insistent sur l'excellence morale de la conformité à la volonté de Dieu. Mais ces conceptions ne sont-elles pas trop rigides et ne peut-on pas, dans le développement de la moralité, faire une part à l'enthousiasme, et laquelle ? A. Qu'est-ce que l'enthousiasme ? a) Etymologiquement, l'enthousiasme est un transport divin ou plutôt une invasion de l'individu par Dieu, et ce mot évoque les transports de la sybille (ma fille, mon amour) ou de devin dont le Dieu prend possession. — Au sens usuel, l'enthousiasme est, au sens fort, l'état dans lequel on agit, soulevé par un violent sentiment de la beauté et de la grandeur de l'idéal vers lequel on tend et par suite avec un élan capable des actions les plus extraordinaires; au sens faible, c'est l'admiration éprouvée pour quelqu'un qui a accompli des œuvres extraordinaires. b) Ainsi, l'analyse nous montre dans l'enthousiasme d'abord une sorte de folie, et le plus souvent une folie collective : l'enthousiaste n'est plus maître de lui; il est mené par son idée, fixe et ses sentiments incoercibles. Mais c'est une folie de sage : elle a été provoquée par une vue juste et par un sens droit du vrai et du bien; elle peut être refrénée, lors qu'apparaîtra qu'on s'est engagé dans une mauvaise voie.

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