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Qu'est-ce que le Moi ?

Publié le 22/07/2009

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C'est tout ce que l'on peut savoir de lui. Cependant, le Moi ne saurait se réduire à une fonction purement linguistique : il indique bien une fonction de reconnaissance ; le Moi est utilisé pour exprimer et avancer une réalité singulière et différentielle, qui échappe même à une conscience consensuelle ou éprise d'universalité. Le Moi n'est-il pas l'expression d'un sujet humain non nécessairement conscient ? Le « Moi « garde un caractère universel irréductible. Est-ce pour des raisons socio-pratiques de reconnaissance mutuelle ou plus encore d'union sociale?     Développement   [ I)]  Le Moi est ma propre personne.           [ A) parce que ] Le Moi est la première vérité, indubitable, qui relève de ma    conscience. Je peux m'attribuer le Moi comme une « chose « qui me correspond le mieux et qui signifie ma propre personne se saisissant en soi et non en autre chose. C'est l'origine de mes propres actions et réflexions : c'est le support de mes pensées. Je peux m'en assurer après avoir douté des autres fondements à travers leurs données.

Le moi existe-t-il vraiment ? Par exemple, si quelqu'un m'aime. M'aime-t-il pour ma beauté ?  Mon intelligence ? Ma richesse ? Qu'est-ce qui est aimable en moi ? Si cet autre m'aime pour ma beauté, ne cessera-t-il pas de m'aimer si je deviens vérolé ou défiguré ? Dire qui est le moi cela serait saisir l'essentiel d'une personne, ce qui resterait d'elle alors que tout ce qui est accidentel se serait envolé. 

 

Mais la question revient: qu'est-ce que le moi ? Qu'y a-t-il d'essentiel en moi ?

 

« connaissance dans la mesure où il ne correspond à aucun contenu sensible vérifiable.

Pour Kant, il n'est que supposé pourjustement expliquer ce qui est perçu et conçu en moi.

C'est pourquoi le Moi n'a plus que le statut d' « ego transcendantal »,c'est-à-dire qu'il est certes inconnaissable, mais il est nécessairement à supposer pour expliquer l'activité consciente en moi.

LeMoi ou le sujet transcendantal, ainsi signifié, est ce qui accompagne l'activité proprement humaine de la raison.

C'est donc leMoi conscient qui est le principe de responsabilité de chacun de mes actes, qui donne sa forme propre aux choses extérieuresou aux choses intérieures ( pensées ).

Le Moi en me particularisant des autres est le principe certes dema liberté, mais aussi de ma dignité ( je ne répète pas les actes comme les autres ou comme les animaux ).

Lecteur de Kant,Husserl remarque que le Moi n'agit ou ne réagit pas de la même façon.

Le moi est porteur d'une intention qui lui est propre :quelqu'un peut éprouver de la joie à écouter une musique alors qu'un autre peut en être tout à fait indifférent.

Le Moi est doncce qui nous affirme différemment par rapport à des mêmes objets apparents.

[ C) parce que ] Le Moi est une conscience qui choisit et qui ainsi guide. Si le Moi n'est pas un concept général et universel, c'est qu'il affirme chacun d'entre nous et se confond ainsi avec chacun denos actes.

Il est à l'origine de nos actes et apparaît sous le contenu d'objets extérieurs.

Cependant, cela n'est que le résultat etl'intention subjective ne tombe pas du Ciel, mais est en fait une pensée qui découle de l'accumulation du passé, de l'associationde souvenirs originalement synthétisés et choisis par le Moi apparemment présent.

C'est ce que défend Bergson pour lequel unMoi profond se cache sous un Moi social, choséifié pour les circonstances sociales, pour des raisons socio-pratiques.

Le Moiprofond a son propre vécu, sa propre histoire, il la fait en s'en remettant à sa mémoire consciente qui combine nécessairement,mais suivant sa sélection et décision propres ce qu'elle veut réaliser : elle peut soit s'adapter aux autres pour ses raisonscorporels et ainsi elle collabore avec les autres ( ce sont finalement des raisons socio-pratiques ) ou elle choisit de se libérerdes sollicitations de son corps en combinant ce que elle a purement décidé d'établir ( de façon absolue lors des rêves ).

Le Moiprofond est ce principe qui se confond avec une conscience-mémoire, principe permanent et synthétisant de ma liberté.

Par sonrôle de décision dans le montage de ses souvenirs, c'est cette mémoire identifiable au Moi, qui guide mon être et mon corps.

[ Transition ] Le Moi, par son propre fonctionnement, est le principe qui m'affirme tout en me rendant purement libre et original.

C'est pourquoi qu'il ne se réduit pas à une identité sociale et se perd dans la libre disposition de ses souvenirs.Mais alors si le Moi devient insaisissable puisqu'entièrement libre il devient en inconnaissable ! Ne peut-on pas douter du Moi, enfoui est-il ? [ II)] Le Moi est une essence inconnaissable.

[ A) ] Le Moi ne correspond à rien.« Qu'est-ce que le Moi ? » posait Pascal dans ses Pensées .

C'est que pour lui le Moi est insaisissable étant donné qu'il ne peut se réduire à des états particuliers du corps ( la beauté ne caractérise pas le Moi, étant éphémère, ni cette petite vérole puisqu'onn'y saurait s'y identifier).

Le Moi ne peut pas non plus se réduire à la pensée, comme l'avait pourtant posé Descartes, dans lamesure ou les pensées sont changeantes et fugaces.

Elles sont plurielles, alors que le Moi doit être d'un état permanent.

Toutévolue en l'homme si bien que la permanence identitaire du moi pose problème.

Cependant, nous pouvons tout de même le gardercomme hypothèse dans la mesure où il m'affirme dans ma différence.

Mais encore en lui-même, il ne peut être différent puisquetransparent.

Le contenu qu'il synthétise ne lui est pas nécessairement attribuable dans la mesure où il collectionne et enregistrepassivement ce que le corps lui offre comme objet déjà synthétiques en eux-mêmes.

Ainsi le Moi est purement passif : onpourrait même s'en passer pour Hume : c'est ainsi que pour lui, la conscience individuelle est un « épiphénomène ».Le « Moi » dans sa nature générale et linguistique n'est-il pas d'ailleurs un objet que l'on reçoit des autres ou du mondeextérieur ? [ B) ] Le Moi est un effet de langage. Rattacher le Moi à ce qui nous est propre pose encore problème dans la mesure où finalement il n'est qu'une dénominationgénérale que l'on reçoit par le langage.

C'est un mot que l'on apprend et que l'on admet, par habitude ou par éducation, commele principe de nos actions et pensées.

Ainsi pour Nietzsche, Descartes en posant le Moi ou la conscience, est un « bongrammairien » dans la mesure où, pour des raisons de logique grammaticale ( du moins ! ), il a fallu qu'il mette un sujet devant unverbe.

Le « Moi » ou le « je » n'a donc qu'une fonction linguistique ou grammaticale.

Il appartient donc au Symbolique, maiscette dimension est naturelle à l'homme.

Le Moi symbolique, linguistique, est certes une dénomination qui nous apparaîtsuperficielle, mais qui est une expression nécessaire au sujet pour s'affirmer aux yeux des autres et se faire reconnaîtred'eux, avec tout l'aspect général qu'il peut recouvrir.

Ainsi pour Lacan, le Moi symbolique ou conscient est une disposition quipermet au sujet inconscient de pouvoir chercher à satisfaire son désir narcissique ( avoir du plaisir à travers la reconnaissancede son existence par les autres appartenant au réel, monde de l'altérité ).

Même si le Moi conscient est acquis, par dressage ounon ( pour des raisons essentiellement de défense pour Lacan, en solidarité avec les autres ), le Moi permet ( s'en s'y réduire )d'exprimer le sujet imaginaire.

Sous ce terme général « Moi », le sujet a procédé à une métonymie : il exprime sa particularitésous un terme général.. »

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