Qu'est-ce que le nationalisme ?

C'est l'attachement au sol, celui qui a vu naître et mourir les ancêtres, et à une certaine tradition. Le nationalisme est aussi un point de repère idéologique de nature mystique ou militariste selon les pays, les auteurs et les époques. Ainsi, en France, le nationalisme revêt, par exemple, un caractère populaire et centralisateur avec l'historien Jules Michelet (1798-1874). Pour d'autres, comme Charles Maurras (1868-1952), le nationalisme est avant tout monarchique. Par ailleurs, il n'existe pas un nationalisme, mais des nationalismes qui varient selon les pays. Ainsi, le nationalisme allemand ou prussien est à la fois philosophique et populaire. Selon cette version, le peuple allemand a une mission civilisatrice (réaliser le christianisme). Il est également le continuateur d'une histoire mythique (l'oeuvre des chevaliers teutoniques par exemple). Enfin, biologiquement, ce nationalisme particulier débouche sur l'affirmation que le peuple allemand est une race dite supérieure (l'oeuvre du compositeur Richard Wagner est imprégnée de cette vision idyllique). Ce « bric-à-brac idéologique« ou nationalisme pangermanique a des conséquences particulièrement graves puisqu'il alimente le nazisme et débouche sur l'extermination des Juifs. Historiquement, le nationalisme engendre des guerres. Les récents événements en Bosnie en constituent une nouvelle illustration. A l'opposé, d'autres idéologies totalitaires se nourrissent de sentiments plus cosmopolites. C'est le cas du communisme.