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QU'EST CE QUE SE RENDRE A L'EVIDENCE

Publié le 27/02/2008

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b)       Mais le monde des faits n?est pas seulement celui des faits à venir. Il est clair que le passé n?est pas soumis à la contingence, même si la connaissance du passé l?est ; or parfois ne nie-t-on pas que qu?un fait se soit produit alors qu?il appartient  au passé ? Par exemple, il se peut que je nie un événement qui m?affecte. Quand la réalité est en opposition totale à mes désirs, mes espérances, plutôt que d?accepter la réalité je la transforme. L?évidence doit donc être acceptable. D?ailleurs faire son deuil n?est-ce pas en un sens toujours transformer l?inacceptable en acceptable au terme d?un long processus. Se rendre à l?évidence peut donc prendre du temps. c)      Il semble que du point de vue des faits, des évènements la certitude pleine et entière n?est valable que pour le passé. Même si nous ne doutions pas du principe de causalité selon lequel d?une même cause suit le même effet, tout calcul, même sur des objets aussi simples que les corps célestes, est incertain car il ne prend pas en compte l?ensemble des causes. Même la prévision de mouvement la plus fine,  n?est pas sans comprendre une incertitude.

« suit le même effet, tout calcul, même sur des objets aussi simples que les corps célestes, est incertaincar il ne prend pas en compte l'ensemble des causes.

Même la prévision de mouvement la plus fine, n'estpas sans comprendre une incertitude.

Prévoir la position d'un mobile dans l'air est infiniment plus complexeque dans le vide, qu'en est-il de l'issue d'une bataille ? 2.

Se rendre à l'évidence par le raisonnement démonstratif.

a) Le monde extérieur est soumis à la contingence.

En outre même le passé peut être remis en question.

Pour cause, le passé est dans ma mémoire or puis-je me fier totalement à mes propressouvenirs ? Même si l'évidence me saute aux yeux, est présente devant moi, je peux encore endouter, croire que c'est une tromperie de mes sens, ou de mon imagination.

C'est bien du doute sur cequi m'apparaissait comme réel que part Descartes dans les méditations.

Je ne suis pas certain del'existence des choses extérieures, comment les faits pourraient-ils dans ce cas provoquer lacertitude ? b) La démarche cartésienne consiste à découvrir les vérités premières dont je ne peux douter.

Ce dont je ne peux douter même si Dieu était trompeur c'est de ma propre existence ? Je doute et moiqui doute j'existe.

C'est le fameux cogito ergo sum (je pense donc je suis).

Toutes les autrescertitudes dépendent dans les Méditations Métaphysiques de la bonté de Dieu dont Descartes prétend avoir démontrée l'existence.

Je peux pour Descartes douter que 2 et 2 font 4, car Dieu aurait pu faireque 2 et 2 fassent 5.

Mais sa bonté m'assure que je ne me trompe pas. c) L'évidence pour Descartes consiste dans la clarté des idées qu'il oppose à l'opinion.

Or l'évidence des idées premières et de leur fondement sont d'une autre sorte que celles établies par ladémonstration.

Les idées établies par démonstration le sont en partant des vérités premières quijouent le rôle de prémisse (de point de départ du raisonnement).

Mais en quelque sorte l'évidence desidées établies par démonstration dépendent de celle des idées premières.

Ce problème est celui detoutes les démonstrations mathématiques qui sont évidentes parce qu'il s'agit de faire découler desconséquences de prémisses dont on ignore la validité.

Je n'ai aucune raison de lutter contre desvérités mathématiques, et je peux toujours refuser la pertinence d'un résultat en mettant en cause lavalidité des prémisses. 3.

Y- a-t-il seulement des choses évidentes auxquelles nous pouvons nous rendre? a) Se rendre à l'évidence, nous l'avons déjà évoqué, ce peut être aussi se rendre à la réalité, abandonner une lutte perdue d'avance.

Mais il est clair que l'on ne peut pas toujours distinguer ce quiest faisable ou non, et celui qui s'obstine à la réalisation d'un idéal, fût-il improbable, augmente seschances de réussite.

Nous ne nous rendons à l'évidence que si l'évidence n'était pas si évidente ;nous ne pouvons parvenir à l''impossible, mais nous pouvons provoquer l'improbable. b) En quelque sorte je peux contester toute évidence mathématique en contestant ses prémisses, et toute évidence des faits en remettant en cause les données des sens.

Ainsi un homme persuadéd'avoir raison peut-il nier l'expérience en la transformant.

Don Quichotte le héros du roman deCervantès ne peut recevoir de leçons de l'expérience il croit davantage aux récits de chevaliers qu'àses mésaventures bien réelles.

Il voit des brigands quand il rencontre des chanoines, des damesquand il rencontre des filles « aux moeurs légères », des Géants en place de moulins à vent.

Maisfinalement rien ne m'assure de l'évidence des faits, je peux être trompé par des apparences, desmirages et il n'est jamais si évident de les distinguer.

Faire preuve de réalisme ce n'est pas toujoursse rendre à l'évidence c'est parfois aussi se rendre à l'opinion commune qui peut se tromper.c) Pour que l'expression « se rendre à l'évidence » ait un sens, il faut donc que l'évidence mecontrarie, qu'elle s'oppose à mes désirs, mes attentes, à ce que Freud a nommé le principe de plaisirmais aussi peut-être à des exigences morales.

Si par exemple je crois en la bonté des hommes, etque je ne peux que constater qu'elle est loin d'être une certitude pour autant dois-je en conclure àune méchanceté naturelle des hommes? Une déception peut m'amener à prendre le parti contraire duparti initial, alors que vraisemblablement je peux douter de l'existence d'une nature humaine donnéeune fois pour toute, et par suite interroger les conditions de possibilité de la vertu, ni irréalisable, nidonnée.d) Ce qui est évident est ce dont je ne peux douter, l'évidence est donc à chercher du côté dela conscience dans la manière dont elle saisit ce qui est évident.

L'évidence ne concerne que desidées qui apparaissent d'emblée comme indubitables, ou qui dépendent de ces idées.

Pour Descartesla première certitude est celle de notre existence.

Voilà une évidence certes mais celle-ci nes'oppose pas à nos désirs.

Je ne me rend pas à l'évidence quand je découvre mon existence commeindubitable.

Sartre reprend à Descartes la méthode réflexive et la certitude des objets clairementsaisis par la conscience.

Mais de cela Sartre déduit qu'il n'y a pas d'essence, la seule évidence estque je ne suis rien de ce que je fais semblant d'être.

Nous jouons à être quelqu'un que nous nesommes pas, et cela nous pouvons selon Sartre clairement le voir par la conscience réflexive.

Ainsion trouve chez Sartre une certitude qui peut nous faire violence et à laquelle par la mauvaise foinous essayons d'échapper. Conclusion:. »

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