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Qu'est ce qui fait l'humanité de la culture ?

Publié le 27/02/2008

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culture
 Problématisation:            En effet, se demander ce qui fait l'humanité , c'est interroger la dimension culturelle de la nature humaine. Or, selon le rapport classique nature/culture, parler d'une humanité de la culture c'est prétendre que l'humanité n'est pas seulement naturelle. Il y aurait une construction de l'humanité par un processus culturelle, et donc d'une humanité qui ne serait pas donnée par avance. Or, comment la culture peut-elle accomplir l'humanité et en quel sens?            1.       L'humanité sous les cultures.           a)       Au sens où la culture est le domaine réservé à une élite, le fait d'avoir de la culture a pû être pour l'élite social un prétexte pour justifier la domination sur la masse. La culture produit des individus, c'est à dire des êtres qui se trouvent ainsi séparés les uns des autres. Comment parler alors d'humanité de la culture?                    b)        Par nature, l'humanité est une espèce qui, comme toutes les espèces, se caractèrise par le matériel génétique, et plus précisément, la possibilité de se reproduire.

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« donnent pas lieu à une nouvelle espèce.

Par ailleurs, le statut scentifique dutermes de race (par exemple la race noire, blanche,...) est sérieusementremis en question.

En effet, qu'est-ce qui légitime que ce que nouspercevons sensiblement comme des différences est assez important pourparler de race? Cette vérité est tout à fait importante: par nature leshommes appartiennent tous à une espèce commune.

Or, qu'est-ce qui faitque, dans l'histoire, les différences entre les hommes, les peuples aient puêtre suffisantes pour justifier des guerres, l'esclavage... c) En effet, qu'est-ce-qui produit entre les peuples desdifférences sinon la culture de ce peuple? (cela correspond à la deuxièmedéfinition de la culture).

En effet, chaque peuple, chaque société a saculture propre, qui marque une différence avec les autres sociétés.L'homme d'un peuple se sent davantage, par la culture, membre du peupleque membre de l'espèce humaine.

En ce sens, la culture est un processusde déshumanisation qui a, par ailleurs, justifié des crimes inhumains.

Il n'ya qu'à constater comment Aristote définit l'esclave dans Les Politiques : « L'être qui, par son intelligence, a la faculté de prévoir, est par natureun chef et un maître, tandis que celui qui, au moyen de son corps, estseulement capable d'exécuter les ordres de l'autre, est par sa naturemême un subordonné et un esclave" .

Aristote invoque ici la nature de l'individu pour justifier l'esclavage.

Or, la nature ne nous dit rien quant à ladestination sociale et culturelle d'un individu.

C'est donc plus la culture, icila culture grecque, qui produit une différence pour nous révoltante entreesclave et maître.

Pour Marx, ce qui est à l'origine de cette différence,c'est l'économie.

Il faudrait préciser que cela est la culture au service del'économie.

Mais la culture a de plus pour effet de prendre les distinctionsarbitraires pour des distinctions naturelles. Il y a cependant une contradiction dans ce que nous venonsd'écrire, c'est que précisément ces barrières culturelles nous choquent,nous sont insupportables et cela au nom d'une culture qui nous estpropre.

La culture peut donc lui opposer le genre humain qui a plus desens que la seule espèce humaine 2.

La culture universelle du genre humain.

a) L'homme universel est le produit de culture et non pas une donnée naturelle.

Pour Rousseau, les hommes sont par natureperfectibles.

Les hommes deviennent ce que la culture fait d'eux.

Si laculture peut diviser les peuples et les hommes, elle peut également lesréunir.

b) L'humanité de la culture ne peut dons concerner une culture qui vise à prendre pour objet l'humanité toute entière.

Parexemple, dans l'histoire c'est ce que l'on nomme des courantshumanistes.

La religion chrétienne a vocation a réalisé cette universalité.Cependant, certaines autorités ecclésiastiques ont par exemple, prétenduque les indiens n'avaient pas d'âme pour justifer leur exploitation.

Lemoment historique qui représente le plus pour nous la culture du genrehumain est la révolution française au travers de la déclaration des droitsde l'homme et du citoyen.

La révolution française a, en effet, opposé auxtyrannies la solidarité des peuples et leur destin commun.

c) L'humanité de la culture consiste à défaire ce que la culture a fait, afin que l' homme sache qu'il appartient avant tout au genrehumain.Mais, le genre humain ne doit pas être un vain mot; il faut, en plus. »

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